À la une de l'actualité, mercredi 30 août, la remise en cause de la réélection du président gabonais, Ali Bongo, par des militaires. Un groupe de militaires a annoncé la "fin du régime" peu après l'annonce des résultats de la présidentielle.
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Quelques minutes après l'apparition surprise d'une douzaine de militaires surGabon 24, annonçant l'annulation de l'élection présidentielle, les médias internationaux se sont emparés de l'information. "Des officiers gabonais annoncent un coup d'État", titre le Guardian. "Des militaires proclament l'annulation du scrutin", ajoutent nos confrères de RFI.
Sur France 24, les événements sont relatés en temps réel via notre fil d'informations. Sans dire qu'ils étaient prévisibles, ces faits interviennent dans un contexte électoral extrêmement tendu.
Deux articles, publiés hier, évoquaient déjà ce climat particulier. Les Échos annonçaient une crise possible au vu de l'insécurité qui entourait ces élections. Internet coupé, couvre-feu imposé et absence forcée de médias étrangers. "Le risque d’affrontements semble non négligeable", écrivait le quotidien.
Dans la presse africaine, le journal burkinabè Le Pays, publiait, le 29 août, un article au titre presque prémonitoire : "Le calme avant la tempête". Il évoque une "capitale gabonaise sur le pied de guerre dans l’attente des résultats" avec des forces de police extrêmement bien équipées (matraques, masques à gaz, véhicules lourds, etc.). Ce sont "les preuves d’un pouvoir aux abois", selon le journal. Même tonalité pour Jeune Afrique qui, trois jours avant le scrutin, décrivait un climat de défiance qui régnait à Libreville, la capitale. Le journal critiquait ouvertement le refus des autorités d’accréditer de journalistes étrangers pour couvrir ces élections.