À la une de la presse, ce lundi 26 juin, les réactions à la démonstration de force du groupe Wagner en Russie, où les troupes d’Evgueni Prigojine ont finalement fait demi-tour, samedi, après avoir avancé vers Moscou, pendant quelques heures. La hausse spectaculaire de la consommation de drogue à travers le monde depuis 2011. La canicule maritime qui touche particulièrement l'Atlantique Nord. Et le chien le plus laid du monde.
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À la une de la presse, les réactions à la démonstration de force du groupe Wagner en Russie, où les troupes d’Evgueni Prigojine ont finalement fait demi-tour, samedi 24 juin, après avoir avancé vers Moscou, pendant quelques heures.
Près de 24 heures après la volte-face aussi surprenante que spectaculaire du patron de Wagner, le journal russe Kommersant, proche du Kremlin, assure que "tout a été réglé dès samedi soir", grâce à la "médiation" du président biélorusse Alexandre Loukachenko. Autrement dit, "Circulez, il n’y a plus rien à voir" - et c’est aussi la ligne de la presse officielle chinoise, dont The Global Times, qui explique que les experts occidentaux ne comprennent rien à ce qui se passe en Russie, où les événements de ces derniers jours prouveraient que le Kremlin "conserve une forte capacité de dissuasion", voire "confortent son autorité".
Si Pékin affiche sa confiance en l'allié Poutine, dans les faits, c’est plus compliqué, d’après The Moscow Times. Le quotidien russe anglophone indépendant indique, lui, que "l'insurrection de Wagner provoque des maux de tête à l'alliance sino-russe", que le coup de force de Prigojine "alarme" la Chine et risque de "gripper les rouages du partenariat stratégique 'illimité' entre les présidents Vladimir Poutine et Xi Jinping". Le journal d’opposition Novaïa Gazeta évoque, lui, «la c rise militaire et politique la plus grave à laquelle Poutine ait été confronté depuis le début de son mandat, et peut-être, même, la crise politique la plus grave de l'histoire du pays depuis (la dissolution de l’Union soviétique en) 1991" . "Poutine a confié sa guerre criminelle (en Ukraine) à des assassins et (ces assassins du groupe Wagner) se sont (finalement) retournés contre le Kremlin et contre la Russie", assène le quotidien.
Novaya-Europe’s editor-in-chief @kmartynov comments on Yevgeny Prigozhin’s short-lived mutiny.
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À l'image du Financial Times, les quotidiens internationaux estiment, dans leur ensemble, que "l’insurrection avortée de Wagner met à nu les fissures de l’autorité de Poutine" et Le Temps va jusqu’à évoquer le "crépuscule" du président russe, tout en s’interrogeant, aussi, sur le but de la manœuvre de Prigojine. Le journal suisse se demande s'il faut " parler d’une ultime bouffonnerie d’un chef de guerre dont on peine toujours à savoir s’il n’est resté qu’une simple marionnette ou s'il (est) devenu un véritable électron libre capable de menacer son maître", en évoquant une "confusion" "à la hauteur de l'opacité du pouvoir concentré derrière les murs du Kremlin". Une confusion et une opacité largement nourries par le silence du Kremlin depuis hier et l’incertitude sur le sort et la localisation du patron de Wagner, dont la teneur exacte de la "trêve" conclue avec Poutine reste inconnue, comme le rappelle ce matin le journal britannique The I.
📰 Et voici la une de ce lundi pic.twitter.com/jeS4ZWBrnU
— Le Temps (@LeTemps) June 26, 2023À la une également, la publication, le 25 juin, du rapport annuel de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime , qui estime que le nombre de personnes consommant de la drogue a augmenté de 23 % entre 2011 et 2021. D’après le Frankfurter Allgemeine Zeitung, cette hausse spectaculaire est due seulement pour moitié à l'augmentation de la population mondiale, le reste étant lié à l’augmentation de la consommation d'opioïdes - des dérivés synthétiques de l’opium, comme le fentanyl, responsables de la majorité des décès liées à la drogue à-travers le monde. Ce rapport fait aussi état de signes indiquant que la guerre en Ukraine pourrait déclencher une expansion du trafic de drogues de synthèse en Europe, à cause du "savoir-faire" déjà existant et des "vastes marchés" qui seraient en train de se développer dans la région.
Un mot, enfin, de la canicule marine dans le nord de l'Océan Atlantique, où les températures s’envolent depuis le début du mois de mars. Libération cite feu l’ancien président Jacques Chirac, pour tenter d'alerter sur ces canicules " dévastatrices pour la biodiversité", et également à l’origine de "phénomènes météorologiques extrêmes", alimentant à leur tour «le cycle infernal du réchauffement climatique". Libé demande à ce que "la science soit ramenée au centre du village, là où se fabrique la décision politique". Une requête directement adressée à Emmanuel Macron, ce président qui "donne le sentiment d’oublier ses propres recommandations et de ranger (la science) dans un tiroir, loin, très loin des contraintes, discours, entreprises de lobbying court-termistes, essentiellement économiques".
On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à demain, je vous propose de jeter un cil au Parisien/Aujourd’hui en France, qui fait état d'un concours qui se tient chaque année en Californie, le concours du chien le plus moche du monde. Le but est de promouvoir l’adoption des chiens au physique ingrat, dont personne ne veut. Le gagnant de cette année est un Chinois à crête de 7 ans portant le nom de Scooter, et il est en effet totalement affreux, avec ses yeux qui louchent et sa langue pendante. The Guardian précise que son titre lui a rapporté 1 500 dollars - une belle revanche pour ce toutou, qui a failli être euthanasié à la naissance à cause d’une malformation des pattes arrières. Bravo à lui et à sa maîtresse et sauveuse, une certaine Linda Elmquist.
Scooter, a Chinese crested, is crowned World’s Ugliest Dog https://t.co/3YMyAsOm3R
— Guardian US (@GuardianUS) June 25, 2023Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.