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"Le sparadrap russe" : Marine Le Pen face à la commission sur les ingérences étrangères

À la une de la presse, ce mercredi 24 mai, l’audition de la patronne du Rassemblement national, Marine Le Pen, par la commission d'enquête sur les ingérences étrangères à l'Assemblée nationale. Et une enquête sur les liens du RN avec une société liée à un ex-membre du groupuscule GUD. Le recul du droit à l’avortement et du principe de laïcité aux États-Unis. Et une querelle américano-néo-zélandaise autour d’un kiwi – l’oiseau, pas le fruit.

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À la une de la presse , Marine Le Pen est attendue ce mercredi après-midi à l'Assemblée nationale devant la commission d'enquête parlementaire sur les ingérences étrangères à l'Assemblée nationale.

La cheffe du RN va être entendue sur les liens présumés de son parti avec la Russie – et plus précisément sur un prêt contracté en 2014 par ce qui s’appelait, à l’époque, le Front national. "Le sparadrap du prêt russe"   : Le Parisien/Aujourd’hui en France, évoque "les interrogations multiples sur les liens potentiels entre cette transaction financière et les positions politiques pro-Moscou défendues par le FN", du moins jusqu’au déclenchement de la guerre en Ukraine. "Entre l’ingérence et l’influence, le fil est parfois ténu", commente (prudemment) le vice-président de la commission en charge du dossier, alors que le RN assure aujourd’hui n’avoir "aucun lien" avec la Russie.

Par ailleurs, l e RN, est accusé de " minimiser", ses liens commerciaux avec Frédéric Chatillon, selon le quotidien Le Monde. Cet ex-pilier du GUD, un groupe étudiant d’extrême droite violent, est présenté par le journal comme "un pion essentiel de l’ascension politique de Marine Le Pen depuis 2017" – un personnage avec lequel elle semble avoir pris, depuis, ses distances, en tout cas publiquement. Mais selon l’enquête du Monde, il apparaît que la réalité est "plus complexe", en particulier au Parlement européen, où un contrat "généreux" lie le RN à l’entreprise de la femme de Frédéric Chatillon, à laquelle la délégation européenne du parti a confié une "intense activité éditoriale, des revues et des livrets imprimés à des dizaines de milliers d’exemplaires", pour un montant de plus de  500 000 euros en 2020 et 2021.

En Espagne, "l’affaire Vinicius", du nom de l’attaquant brésilien du Real Madrid, victime d’insultes racistes, lors d’une rencontre, dimanche, à Valence, provoque une onde de choc, et amène El Pais à s’interroger sur le phénomène du racisme en Espagne, au-delà du seul monde du football. Le journal a interrogé plusieurs personnes d’origine étrangère vivant en Espagne. Elles disent toutes avoir été confrontés à ce problème, mais sous des formes "subtiles", plutôt qu’à-travers des agressions directes. El Pais dénonce un problème omniprésent dans la société espagnole – une discrimination, "subtile ou explicite, consciente ou inconsciente, présente au quotidien, dans la rue, les agence immobilières, les actions policières, les entreprises, l'Administration, au niveau individuel comme institutionnel". Un phénomène que Mahmoud, réfugié égyptien de 25 ans, décrit comme n’étant "pas le plus violent, mais le plus courant", comme un fléau qui ferait "plus de dégâts parce qu'on en parle moins".

À la une également, la décision de la Caroline du Sud, aux États-Unis, de limiter drastiquement le droit à l’avortement. The New York Times indique que ce droit sera désormais limité à six semaines de grossesse, malgré la bataille menée par les cinq seules femmes du Sénat local, dont trois républicaines. Le journal rappelle que la Caroline du Sud était devenue "une destination inattendue" pour les femmes cherchant à avorter. En effet, la quasi-totalité des autres États du sud des États-Unis ont opté pour l’interdiction quasi-totale, comme les y autorise désormais le revirement de la Cour suprême sur l’arrêt Roe vs. Wade, ayant ouvert la voie à la remise en cause du droit à l’avortement.

La droite religieuse américaine  est en passe de remporter une bataille importante au Texas, où les parlementaires examinent en ce moment un projet de loi, autorisant notamment, l’affichage des Dix Commandements de la Bible dans toutes les salles de classe de l'État – un texte qui s’inscrit dans "un effort national pour intégrer la religion dans la vie publique", d’après The Washington Post. Le journal explique que le texte a été favorisé par une autre décision de la Cour suprême américaine. Celle-ci a statué l’été dernier en faveur d'un entraîneur de football de lycée qui avait prié avec ses joueurs   : une décision présentée comme "la suppression d’une barrière" entre la religion et le gouvernement.

Dans un autre registre, The Guardian fait état d’une querelle diplomatique provoquée par un kiwi – l’animal, pas le fruit. Le traitement d'un kiwi dans un zoo de Miami a enragé des milliers de Néo-Zélandais. Ces derniers ont lancé une campagne sur les réseaux sociaux pour demander à l'établissement de présenter ses excuses et envoyer la bestiole "à la maison". La faute invoquée   : les papouilles et les caresses faites au petit oiseau par des visiteurs, de surcroît sous une lumière vive – un sacrilège selon les Néo-Zélandais, car le kiwi, icône nationale, aime vivre reclus et dans l’obscurité.

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