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Les autorités américaines ont annoncé vendredi avoir fermé la Silicon Valley Bank, une banque proche des milieux de la tech qui s'est soudainement retrouvée en difficulté, et avoir confié le contrôle des dépôts à l'agence américaine chargée de les garantir.

Coup de tonnerre en Californie : la descente aux enfers de la Silicon Valley Bank, proche du monde de la tech, s'est conclue par sa fermeture par les autorités américaines, vendredi 10 mars. Le contrôle de ses dépôts à été confié à l'agence américaine chargée de les garantir (FDIC), qui compte rouvrir dès lundi les 17 agences de la banque, basée en Californie et dans le Massachusetts.

La FDIC prévoit aussi d'autoriser à court terme les clients à retirer jusqu'à 250 000 dollars, soit le montant habituellement garanti par l'agence. Ceux ayant plus sur leurs comptes bancaires, soit la grande majorité des clients de la banque, sont invités à contacter l'agence.

C'est le bureau californien de la protection financière et de l'innovation (DFPI) qui a officiellement pris possession de l'établissement, invoquant "son manque de liquidités et son insolvabilité".

La 16e banque américaine

Il en a confié la gestion à la FDIC, qui a créé, à cet effet, une entité spécifique qui s'occupera de gérer les actifs de la banque, les retraits, les prêts en cours, etc.

Fin 2022, la banque comptait 209 milliards de dollars d'actifs et environ 175,4 milliards de dépôts, précisent les autorités. Peu connue du grand public, elle était quand même la 16e banque américaine par la taille des actifs.

Basée à Santa Clara, en Californie, Silicon Valley Bank s'était spécialisée dans le secteur technologique, faisant principalement affaire avec des clients bénéficiant des fonds de sociétés de capital-risque ou de capital-investissement.

Ces derniers faisant face à leurs propres difficultés entre la hausse des taux d'intérêt et les remous dans la tech, ils ont, ces derniers mois, retiré beaucoup d'argent de leurs comptes.

Pour avoir suffisamment de liquidités, Silicon Valley Bank avait annoncé, mercredi soir, qu'elle cherchait à lever rapidement du capital. Dans la foulée, elle avait perdu 60 % jeudi à la Bourse de New York et son titre avait été suspendu vendredi avant le début de la séance.

Avec AFP