
De notre envoyé spécial au Stade de France – Très efficaces en première mi-temps, les Français ont ensuite eu beaucoup de mal à contenir une équipe écossaise très entreprenante. Une victoire avec le bonus offensif (32-21) qui redonne de l'air au XV de France dans ce Tournoi des Six Nations, quinze jours après avoir été battu en Irlande.
Avec l'expulsion de leur deuxième ligne Grant Gilchrist dès la 7e minute du match, la rencontre disputée, dimanche 26 février au Stade de France, aurait pu ressembler à un long chemin de croix. Mais ils ont pu compter sur l'indiscipline des Français, à leur tour réduits à 14, et la qualité de leurs trois-quarts pour menacer jusqu'au bout les Français qui se sont finalement imposés 32 à 21.
Les Écossais n'ont joué en infériorité numérique que 4 minutes puisque le pilier français Mohamed Haouas a lui aussi reçu un carton rouge à la 11e minute pour un coup de tête asséné à un Écossais. Un joueur qui avait déjà été exclu en 2020 lors du match Écosse-France pour un coup de poing.
Les Français ont fait preuve d'une redoutable efficacité au cours des vingt premières minutes, marquant deux essais par Romain Ntamack et Ethan Dumortier sur leur deux seules incursions dans les 22 adverses. Et Thomas Ramos s'est chargé d'en inscrire un troisième sur une superbe interception depuis le camp français.
Menés 19 à 0, les Écossais ont su remettre la main sur le ballon et porter le danger dans le camp adverse, le pilier Zander Fagerson manquant de peu d'inscrire le premier essai de son équipe. Les efforts du XV du Chardon sont récompensés à la 26e minute avec une belle course du trois-quart centre Huw Jones, parfaitement lancé par son ouvreur Finn Russell, qui marque entre les poteaux.
Le maître à jouer écossais, qui évolue dans le Top14 sous les couleurs du Racing 92, était particulièrement attendu sur la pelouse du Stade de France. Et il a su animer avec brio l'attaque écossaise sur les rares ballons qu'il a pu jouer. Pris par la défense agressive des Bleus, les Écossais ont en effet eu du mal à se montrer dangereux lors de la première mi-temps, rentrant aux vestiaires sur le score de 7 à 22.
La flamme écossaise
La quinzaine de minutes passées au chaud a fait le plus grand bien aux Ècossais déterminés à sauver leur chance de réaliser un Grand chelem cette année. Dès la reprise du jeu, ils multiplient les offensives, à l'image de Huw Jones qui transperce la défense française pour signer un doublé à la 48e.
L'emprise écossaise sur le match devient de plus en plus forte au fil des minutes, le jeu ne se déroulant pratiquement que dans le camp français. Et sur leurs rares ballons d'attaque, les Français ne connaissent plus la même réussite, à l'image d'Ethan Dumortier qui voit un défenseur écossais l'empêcher d'aplatir le ballon dans l'en-but adverse.
L'ouvreur écossais Finn Russell fait encore baisser la température déjà très fraîche en marquant un essai à la 68e minute, ramenant ainsi son équipe à 4 points de retard (25-21). L'encadrement des Bleus procède alors à ses derniers changements pour tenter de redonner de la vigueur à l'équipe dans les 10 dernières minutes, en faisant notamment rentrer Mathieu Jalibert au poste d'ouvreur.
Les Bleus ne quittent plus le camp écossais dans cette fin de rencontre, les avants pilonnant et dominant leurs adversaires écossais. Ils finissent mieux cette rencontre et peuvent enfin respirer en voyant Gaël Fickou inscrire un essai à la 79e minute, transformé par Thomas Ramos (32-21). Les Bleus ont souffert en deuxième mi-temps mais ils renouent avec la victoire dans ce Tournoi après leur défaite en Irlande.