Dix jours après les séismes ayant ravagé les régions du sud-est de la Turquie et du nord-ouest de la Syrie, une adolescente de 17 ans a été sauvée jeudi dans la ville turque de Kahramanmaras, alors qu'elle se trouvait sous les décombres de son immeuble depuis 248 heures. Le même jour, l'ONU a lancé un appel afin de collecter un milliard de dollars.
Des miraculés des séismes continuent d’être retrouvés. Parmi eux, une adolescente de 17 ans, sauvée des décombres jeudi 16 février à Kahramanmaras, a constaté une journaliste de l'AFP. Ensevelie depuis 248 heures, elle était était consciente et a pu fermer et ouvrir ses yeux, suivant les instructions des équipes médicales, a rapporté un secouriste.
Aleyna Ölmez, dont le patronyme en turc signifie "celle qui ne meurt pas", fait partie des rares survivants encore découverts dans les ruines, malgré le froid et la violence des secousses.
En larmes, son oncle a embrassé un par un les volontaires qui l'ont secourue. "Nous avons été tellement heureux. Voir la joie de la famille est incomparable", a réagi Ismail, un secouriste.
Composés en grande partie des mineurs venus de différentes villes du pays, ces volontaires s'activent toujours pour essayer de retrouver d'hypothétiques rescapés. "Tous les mineurs vous diront la même chose : 'Nous sommes venus ici dans l'espoir de localiser un son provenant d'un survivant'", a répondu l'un d'eux, Ali Akdogan. "Même si le son qu'on localise est celui d'un chat, on tentera aussi de le sauver".
Appel à l'aide internationale
Pendant que les opérations de secours se poursuivent, les Nations unies ont lancé un appel à l'aide internationale afin de rassembler un milliard de dollars pour la Turquie.
"Le financement – qui couvre une période de trois mois – portera assistance à 5,2 millions de personnes et permettra aux organisations d'aide de renforcer leur soutien crucial aux efforts conduits par le gouvernement" de la Turquie, "frappée par le tremblement de terre le plus dévastateur dans le pays en un siècle", a écrit jeudi Antonio Guterres dans un communiqué.
"La Turquie abrite le plus grand nombre de réfugiés au monde et a fait montre d'une immense générosité à l'égard de son voisin syrien depuis des années", a insisté le chef de l'ONU, en utilisant en anglais la désignation "Türkiye" à la place de "Turkey", comme le veut Ankara depuis 2022.
"Il est temps désormais que le monde soutienne la population de Turquie, comme elle l'a fait tout simplement avec d'autres en quête d'aide", a ajouté Antonio Guterres, précisant que "les besoins étaient énormes, (que) les gens souffraient et (qu') il n'y avait pas de temps à perdre".
Avec AFP