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Comment les streameuses s’organisent contre le cyberharcèlement

Commentaires dégradants, messages d’insultes ou de menaces… Sur Twitch, les streameuses sont régulièrement ciblées par des vagues de cyberharcèlement. ENTR a recueilli les témoignages de deux streameuses française et portugaise prêtes à réagir.

"Mais pourquoi tu caches tes seins ? Ça se voit qu'ils sont gros" : ce message est le premier que Lixi a reçu sur Twitch, lorsqu’elle s’est lancée sur la plateforme en février 2020. Depuis, la Française de 26 ans, qui aborde dans ses lives des sujets considérés comme tabous, est régulièrement victime de cyberharcèlement.

Au Portugal, le scenario est identique pour Kitsune, 21 ans, qui a lancé une émission "Love on Twitch". "Très vite, mon chat est devenu difficile à modérer, se souvient-elle. J'ai dû faire appel à une équipe de modérateurs pour le contrôler parce que les commentaires étaient très violents." 

En 2021, 65 % des Françaises de moins de 35 ans avaient déjà été victimes de cyberharcèlement, selon une enquête de l’association Féministes contre le cyberharcèlement conduite par Ipsos. 

À l’instar de la streameuse française Maghla, qui avait pris la parole à ce sujet en octobre dernier sur Twitter, Lixi et Kitsune ne se démontent pas et dénoncent les propos sexistes, montages photos pornographiques, menaces et insultes envoyés régulièrement par des internautes en grande majorité masculins.

Face à l’ampleur du problème, le Parlement européen a notamment voté le "Digital Services Act" le 5 juillet 2022, dans l’optique d’atténuer les risques liés à la violence en ligne. Les plateformes sont désormais obligées, après avertissement, de suspendre leur accès aux utilisateurs diffusant fréquemment des contenus illicites.

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