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Elon Musk, Twitter et l'Inde : la liberté d'expression à géométrie variable

De ChatGPT à Twitter en passant par Meta, chaque plateforme reflète une vision du monde, la plupart du temps défendue par une politique de modération. De là à se faire tenter par la censure ? Illustration avec un documentaire interdit de référencement en Inde.

C'est un documentaire produit par la BBC, sur un événement qui s'est déroulé en 2002 et qui met le feu aux poudres : les émeutes du Gujarat. Revenant sur le rôle joué par l'actuel Premier Ministre Indien Narendra Modi durant ces émeutes meutrières, il a été qualifié de "propagande hostile" ou encore d'"ordure indienne" par le conseiller du ministre de l'information du gouvernement indien, Kanchan Gupta.

Ce dernier a ainsi appelé les réseaux sociaux à supprimer toute référence au documentaire, avec un certain succès pour l'instant. Interpellé, Elon Musk s'est défendu en expliquant qu'il découvrait ce qui peut s'apparenter à une censure. "C'est la première fois que j'en entends parler. Il ne m'est pas possible de régler tous les aspects de Twitter dans le monde entier du jour au lendemain, tout en continuant à gérer Tesla et SpaceX, entre autres choses", a-t-il expliqué. Un peu léger alors qu'il s'est présenté, lors de son acquisition de Twitter il y a cinq mois, comme un ardent défenseur de la liberté d'expression. Cette affaire vient rappeler l'importance de la modération pour des plateformes qui aspirent à jouer une importance capitale dans nos vies.