Alors que sa famille alertait sur son état de santé, Bernard Phelan, le Franco-Irlandais détenu depuis début octobre en Iran, "a suspendu" sa grève de la faim et de la soif a annoncé vendredi sa sœur, Caroline Massé-Phelan, à l'AFP.
Bernard Phelan, le Franco-irlandais détenu depuis début octobre en Iran, "a suspendu" sa grève de la faim et de la soif à la demande de sa famille, qui redoutait une issue fatale face à l'absence de soins apportés par les autorités iraniennes, a annoncé sa sœur à l'AFP, vendredi 20 janvier.
"Bernard a accepté de lire nos mots et il a suspendu sa grève de la faim et de la soif, mais il est toujours en danger", a expliqué Caroline Massé-Phelan, précisant qu'il n'avait reçu aucun soin.
"Il est déterminé et est prêt à recommencer si rien ne bouge", a-t-elle ajouté. "Je suis terriblement inquiète car il n'a pas vu de médecin, il a une énorme baisse de tension, il ne va pas bien", a-t-elle également confié, observant que les autorités iraniennes semblaient inflexibles.
Consultant en tourisme de 64 ans, Bernard Phelan a été arrêté le 3 octobre lors d'un voyage dans le cadre de ses activités de "consultant en Iran pour un tour-opérateur", avait témoigné plus tôt cette semaine sa sœur.
Il est l'un des sept ressortissants français détenu dans le pays.
Accusé de propagande anti-régime
Il avait entamé une grève de la faim le 1er janvier, puis avait cessé de boire lundi, ce qui avait conduit à une dégradation rapide de son état de santé alors qu'il souffre d'une maladie cardiaque et d'une pathologie aux os. Mercredi, son état avait été jugé "critique".
Bernard Phelan a été arrêté peu après le déclenchement de manifestations de masse en Iran pour dénoncer la mort de Mahsa Amini, une jeune Iranienne de 22 ans, décédée à la suite de son arrestation par la police des mœurs pour violation présumée du code vestimentaire pour les femmes.
Il n'a pas encore été jugé, mais il est accusé de propagande antirégime, ce qu'il a toujours nié.
Le ministre irlandais des Affaires étrangères, Micheál Martin, avait promis jeudi que Dublin ferait tout son "possible" pour sa libération. Son homologue française, Catherine Colonna, a, elle, écrit cette semaine aux autorités iraniennes.
Paris et Dublin espère une libération pour raisons humanitaires.
Avec AFP