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Israël : des milliers de manifestants protestent contre le gouvernement à Tel-Aviv

À l'appel d'une organisation anti-corruption, une nouvelle manifestation contre le gouvernement de Benjamin Netanyahu a eu lieu samedi à Tel-Aviv, rassemblant des milliers de protestataires craignant une dérive antidémocratique. Ces derniers réclament la démission du Premier ministre israélien, poursuivi dans plusieurs dossiers de corruption présumée.

Des milliers d'Israéliens ont manifesté, samedi 14 janvier dans le centre de Tel-Aviv, pour clamer leur refus de la politique de la coalition au pouvoir alliant des partis de droite, d'extrême droite et ultraorthodoxes juifs dont ils craignent une dérive antidémocratique.

Les manifestants sont réunis à l'appel d'une organisation anti-corruption, autour de mots d'ordre appelant à "sauver la démocratie" et à empêcher "le renversement du régime" politique en vigueur en Israël depuis la création du pays en 1948.

Des partis du centre, de gauche et l'alliance des partis arabes Hadash-Taal avaient appelé les Israéliens à manifester, en particulier contre la réforme de la justice présentée le 4 janvier par le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu, lui-même poursuivi dans plusieurs dossiers de corruption présumée.

Ils demandent aussi la démission du chef du gouvernement à cause de ces affaires. À cela s'agrègent d'autres mécontents : opposants à la colonisation israélienne en Cisjordanie ou mouvements de défense LGBTQ inquiets de la présence au sein du gouvernement de ministres ouvertement homophobes.

"Pas besoin de fascistes à la Knesset"

Les pancartes brandies par les manifestants rassemblés sur la place Habima rendaient compte de la diversité des revendications : "Le temps est venu de faire tomber le dictateur", "gouvernement de la honte", "Il n'y pas de démocratie avec l'occupation", "Bibi ne veut pas de démocratie, nous n'avons pas besoin de fascistes à la Knesset", "L'Iran c'est ici", "Tu aimeras l'autre comme toi-même" écrit en hébreu et en arabe.

L'ambiance était bon enfant, de nombreux Israéliens étant venus en famille malgré la pluie, ont constaté des journalistes de l'AFP. 

Instigateur de la manifestation, le Mouvement des drapeaux noirs avait soutenu une campagne de contestation de longue haleine contre Benjamin Netanyahu de juillet 2020 à juin 2021 pour exiger sa démission à cause des scandales de corruption auxquels il est mêlé.

Chef du Likoud, le grand parti de la droite israélienne, et détenteur du record de longévité à la tête du gouvernement israélien, Benjamin Netanyahu a été chassé du pouvoir en 2021 par une coalition électorale hétéroclite qui aura tenu moins d'un an.

Il a pris fin décembre la tête d'un nouveau gouvernement à l'issue des élections législatives de novembre, les cinquièmes en quatre ans, dont les résultats témoignent du morcellement de l'électorat et des divisions internes de la société israélienne. 

Avec AFP