logo

Allemagne : Greta Thunberg rejoint les manifestants anticharbon à Lützerath

Un face-à-face tendu, émaillé d'échauffourées, a eu lieu samedi entre policiers et manifestants anticharbon sur le site aussi spectaculaire que dangereux de la plus grande mine à ciel ouvert d'Allemagne, où s'est rendue l'activiste suédoise Greta Thunberg.

Environ 6 000 manifestants - dont la militante écologiste suédoise Greta Thunberg - ont marché, samedi 14 janvier, jusqu'au village de Lützerath dans l'ouest de l'Allemagne, selon les estimations de la police, pour protester contre l'extension d'une mine de charbon à ciel ouvert.

En vertu d'un accord entre le gouvernement et le groupe énergétique RWE, les forces de l'ordre ont commencé à évacuer cette semaine l'ancien village voué à la destruction dont des bâtiments sont occupés depuis deux ans par des opposants à l'agrandissement du site minier.

Peu de militants étaient encore installés sur la zone samedi mais des milliers de personnes se sont rassemblées pour contester ce projet qui symbolise à leurs yeux l'échec du gouvernement de Berlin en matière de lutte contre le dérèglement climatique.

S'adressant à la foule juchée sur un podium, Greta Thunberg a dénoncé une "trahison pour les générations présentes et futures". "L'Allemagne est l'un des plus grands pollueurs dans le monde et doit rendre des comptes", a-t-elle lancé.

Climate strike week 230. We are currently in Lützerath, a German village threatened to be demolished for an expansion of a coal mine. People have been resisting for years. Join us here at 12 or a local protest tomorrow to demand that #LützerathBleibt !#ClimateStrike pic.twitter.com/hGrCK6ZQew

— Greta Thunberg (@GretaThunberg) January 13, 2023

À l'approche du village, les manifestants se sont heurtés à un barrage de policiers en tenue anti-émeute, dont certains ont fait usage de matraques pour repousser les protestataires.

La police régionale a dit sur Twitter avoir dû recourir à la force pour empêcher la foule de franchir des barrières et de s'approcher d'une zone dangereuse proche du site d'excavation.

Interrogé samedi au micro de la radio Deutschlandfunk, le ministre-président du Land de Rhénanie du Nord-Westphalie, le chrétien-démocrate Hendrik Wüst, a déclaré que la politique énergétique n'était "pas toujours propre" mais que le charbon était plus que jamais nécessaire pour pallier la crise énergétique que subit l'Allemagne.

Avec Reuters