
Les sanctions commencent à tomber au Brésil, au lendemain de l'attaque des partisans de l'ex-président d'extrême droite Jair Bolsonaro contre des bâtiments officiels comme la Cour suprême et le Congrès. Le président Lula a obtenu un vaste soutien de la part du pouvoir politique et judiciaire de son pays. Revivez les principaux événements de la journée du 9 janvier.
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3 h 54 : "Nous ne laisserons pas la démocratie nous échapper", promet Lula
"Nous ne laisserons pas la démocratie nous échapper", a promis le président de gauche lundi soir à Brasilia, avant de descendre la rampe du palais du Planalto, le siège du gouvernement lourdement endommagé, entouré de juges de la Cour suprême, de membres du Congrès et de gouverneurs d'États.
Dans les rues de Sao Paulo, sur l'emblématique avenue Paulista, tard dans la nuit, des milliers de personnes se sont rassemblées pour "défendre la démocratie" et demander "l'emprisonnement des putschistes".
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3 h 27 : depuis l'hôpital, Bolsonaro remercie ses partisans
L'ex-président brésilien Jair Bolsonaro a confirmé lundi avoir été hospitalisé à Orlando (Floride), dans le sud-est des États-Unis, pour une "adhérence" intestinale.
"Hier, j'ai eu une nouvelle adhérence", a rapporté sur Twitter et Instagram l'ex-dirigeant d'extrême droite, qui a subi une succession d'alertes abdominales depuis l'attentat à l'arme blanche dont il a été victime en septembre 2018, en pleine campagne électorale pour la présidentielle.
Poignardé à l'intestin par un individu apparemment déséquilibré lors d'un bain de foule, il avait échappé de peu à la mort et les séquelles de cette agression avaient émaillé son mandat.
Tweetant lundi une photo depuis son lit d'hôpital à Orlando, il a remercié ses partisans pour leurs "prières et leurs souhaits de prompt rétablissement".
L'ex-président a déclaré dans une interview à CNN Brasil qu'il pourrait rentrer plus tôt que prévu au Brésil afin de consulter ses médecins.
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23 h 15 : Biden invite Lula à Washington début février, promet son "soutien sans faille"
Joe Biden a invité son homologue brésilien Lula à venir le voir à Washington début février, selon un communiqué commun faisant suite à un entretien téléphonique lundi, qui précise que l'invitation a été acceptée. Le président américain a exprimé lors de cet échange avec Luiz Inacio Lula da Silva le "soutien sans faille des États-Unis à la démocratie brésilienne".
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23 h 13 : un millier d'arrestations après les troubles semés par des pro-Bolsonaro
Environ un millier de personnes ont été placées en détention à la suite de l'invasion des lieux du pouvoir brésilien dimanche par des partisans de l'ancien président Jair Bolsonaro.
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17 h 52 : Bolsonaro hospitalisé aux USA pour "douleurs abdominales"
L'ancien président brésilien Jair Bolsonaro a été hospitalisé à Orlando, en Floride, en raison de "douleurs abdominales", rapporte lundi le journal O Globo au lendemain de l'assaut de ses partisans contre les centres du pouvoir à Brasilia.
Jair Bolsonaro a été plusieurs fois hospitalisé ces dernières années après avoir été poignardé dans le ventre durant sa campagne victorieuse pour l'élection présidentielle de 2018 au Brésil.
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16 h 32 : Biden, Trudeau et Lopez Obrador "aux côtés du Brésil", "condamnent" les attaques
Le président américain Joe Biden, son homologue mexicain Andrés Manuel Lopez Orador et le Premier ministre canadien Justin Trudeau "condamnent" l'attaque des lieux de pouvoir au Brésil par des partisans de Jair Bolsonaro, selon un communiqué commun publié lundi.
"Nous sommes aux côtés du Brésil pendant qu'il défend ses institutions démocratiques" et "nous sommes impatients de travailler avec le président Lula", ajoutent les trois dirigeants, qui se retrouvent à Mexico lundi et mardi pour une rencontre diplomatique
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15 h 28 : Lula, les chefs du Congrès et de la Cour suprême condamnent "les actes terroristes" de Brasilia
Le président brésilien Lula, les chefs du Congrès et de la Cour suprême ont condamné lundi "les actes terroristes" de Brasilia la veille dans une déclaration commune "en défense de la démocratie" publiée sur le compte Twitter du chef de l'État.
"Les Pouvoirs de la République, garants de la démocratie et de la Constitution de 1988 rejettent les actes terroristes, de vandalisme, criminels et putschistes qui se sont produits hier à Brasilia", dit la déclaration signée par le président de gauche Lula et les présidents du Sénat, de la Chambre des députés et de la Cour suprême, au lendemain des assauts simultanés de bolsonaristes contre les bâtiments de ces institutions
Manifestação conjunta dos presidentes dos Poderes da República, assinada na manhã de hoje, em repúdio aos atos golpistas de ontem em Brasília. #EquipeLula pic.twitter.com/p6dOtuh8S6
— Lula (@LulaOficial) January 9, 2023-
13 h 35 : "L'armée va avoir un rôle déterminant dans les mois qui viennent"

Les autorités judiciaires au Brésil ont lancé les premières investigations pour déterminer les responsabilités de la prise d'assaut de plusieurs bâtiments officiels dimanche 8 janvier par des partisans de l'ex-président d'extrême droite Jair Bolsonaro à Brasilia. David Gormezano, journaliste et ancien correspondant en Amérique latine, était sur le plateau de France 24 pour évoquer la situation.
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13 h 28 : des soldats commencent à démanteler un camp installé par des partisans de Bolsonaro devant le QG de l'armée
L'armée brésilienne, épaulée par la police, a démantelé lundi à Brasilia un camp de partisans de l'ancien président d'extrême droite Jair Bolsonaro au lendemain d'une émeute dans la capitale, la pire attaque contre les institutions du pays depuis le retour à la démocratie dans les années 1980.
Des témoins ont rapporté que la police anti-émeute s'est massivement déployée devant le quartier général de l'armée, où des partisans de Jair Bolsonaro campaient déjà, pour certains, depuis la courte défaite de ce dernier face à Lula lors de l'élection présidentielle du 30 octobre.
Les contestataires ont été dispersés, tandis que des soldats ont démonté les tentes érigées sur les lieux. Installés depuis plus de deux mois, ils réclamaient une intervention militaire pour empêcher l'accession de Lula au pouvoir. Ce campement a fourni le gros des effectifs des assaillants dimanche. Samedi soir, une centaine d'autocars amenant quelque 4 000 bolsonaristes sont arrivés dans la capitale et ont rejoint le campement.
Un campement installé à Rio de Janeiro était également en cours de démantèlement, a rapporté un journaliste de l'AFP.
Avec AFP et Reuters