AFP - Le nouvel avion "Dreamliner" de Boeing, numéroté 787, devrait décoller mardi pour son premier vol d'essai, s'élevant, si la météo le permet, dans le ciel du nord-ouest des Etats-Unis avec plus de deux ans de retard sur l'échéancier.

Tout semblait prêt pour le décollage d'un avion jugé crucial pour l'avenir de Boeing, qui se partage l'essentiel du marché de l'aviation civile avec l'européen Airbus.

Le dernier test au sol a été effectué samedi. "Nos pilotes m'ont dit que l'avion s'était excellemment comporté" au roulage rapide, a souligné l'ingénieur en chef du 787 Mike Delaney: sur une piste d'envol, l'avion a atteint la vitesse de 240 kmh pour simuler les dernières secondes avant le décollage, sans problème apparent.

C'était le dernier essai après une série de tests statiques le mois dernier, puis un ultime passage en revue de tous les équipements.

Lundi soir, le vol d'essai était programmé pour 10H00 locales mardi (18H00 GMT), "si les conditions météorologiques le permettent", sur une piste de l'aérodrome de Plain Field, proche de l'usine Boeing d'Everett, non loin de Seattle (Etat de Washington, nord-ouest)

"Nous sommes tous surexcités", a confié à l'AFP une porte-parole, Mary Hanson.

Le constructeur américain promet avec cet appareil dernier cri, dont la carcasse est à 50% faite de matériaux composites, "une consommation de carburant sans équivalent" et des coûts de maintenance réduits.

Ce biréacteur de taille moyenne doit transporter de 210 à 330 passagers selon les configurations, sur des trajets de 4.600 à 15.750 km, et avec un meilleur confort pour les passagers grâce à un taux d'humidité plus élevé que la moyenne en cabine.

Le premier vol d'essai, prévu en juin dernier après des retards en cascade, avait été reporté in extremis, quelques jours seulement avant la date prévue: les tests avaient révélé des faiblesses sur le fuselage, lesquelles, au vu de tests achevés le mois dernier, semblent avoir été résolues.