La Belgique a annoncé vendredi l'ouverture d'une enquête sur des soupçons de corruption impliquant le Qatar et des assistants travaillant au Parlement européen. Cinq personnes ont été arrêtées pour être interrogées et 16 perquisitions ont été réalisées à Bruxelles dans le cadre de l'enquête.
Cinq personnes dont l'eurodéputée socialiste grecque Eva Kaili, une des vice-présidentes du Parlement européen, ont été arrêtées vendredi 9 décembre à Bruxelles dans le cadre d'une enquête d'un juge financier sur des soupçons de corruption par le Qatar au sein du Parlement européen, a annoncé le parquet fédéral belge.
Selon le journal belge Le Soir, des responsables du Qatar auraient tenté de corrompre un élu socialiste italien qui fut eurodéputé de 2004 à 2019.
L'enquête vise entre autres des faits de "corruption" et de "blanchiment d'argent" en bande organisée, selon un communiqué du parquet.
Seize perquisitions
Depuis plusieurs mois, les enquêteurs belges "soupçonnent un pays du Golfe d'influencer les décisions économiques et politiques du parlement européen, en versant des sommes d'argent conséquentes ou en offrant des cadeaux importants à des tiers ayant une position politique et/ou stratégique significative" au sein de cette institution.
L'identité des personnes interpellées n'a pas été dévoilée par le parquet fédéral, compétent en Belgique pour les dossiers de terrorisme et de criminalité organisée. Mais il indique que "cette opération visait en particulier des assistants parlementaires travaillant au sein du Parlement européen. Parmi les personnes interpellées, figure un ancien parlementaire européen".
Vendredi matin, dans le cadre de cette enquête d'un juge bruxellois, seize perquisitions ont été menées par la police dans diverses communes de la capitale belge (où le Parlement européen a son siège).
Outre les quatre arrestations, la police a mis la main sur "environ 600 000 euros en liquide", ainsi que "du matériel informatique et des téléphones portables" dont les contenus seront analysés.
Avec AFP