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Nouvelles suppressions de postes en perspective chez ArcelorMittal

Les syndicats du numéro un mondial de la sidérurgie affirment qu'ArcelorMittal supprimera 10 000 emplois dans le monde en 2010. Il n'y a pas encore de "chiffres finaux", assure de son côté la direction.

AFP - Le numéro un mondial de la sidérurgie ArcelorMittal envisage de réduire à nouveau ses effectifs mondiaux, a annoncé lundi la direction, sans toutefois confirmer le chiffre de 10.000 suppressions de postes avancés par les syndicats.

"Il y a eu des discussions sur la possibilité d'une réduction globale des effectifs l'an prochain" (2010) lors d'un comité d'entreprise européen, qui s'est déroulé les 9 et 10 décembre, a dit un porte-parole du groupe, confirmant une information parue dans Les Echos qui évoque 10.000 suppressions de postes l'an prochain.

La baisse des effectifs devrait résulter "principalement de départs naturels et d'une optimisation de la production", a-t-il ajouté.
"Le groupe a annoncé, pour 2010, 10.000 suppressions d'emplois dans le monde", a affirmé de son côté à l'AFP Jacques Laplanche, secrétaire CGT du comité européen, présent à la réunion.
Selon les syndicats, la France devrait être épargnée par ces réductions d'emplois supplémentaires.
La direction d'ArcelorMittal n'a pas souhaité faire de commentaire sur ce nombre, assurant qu'il n'y avait pas encore "de chiffres finaux".
A l'automne 2008, quand la crise économique avait brutalement frappé le secteur sidérurgique et fait s'effondrer la demande d'importants secteurs clients, comme l'automobile et la construction, ArcelorMittal avait lancé un vaste plan mondial de départs volontaires.
Celui-ci avait d'abord été limité aux fonctions hors production, avec un objectif de 9.000 départs. Mais rapidement, le plan de départs avait été étendu à l'ensemble des salariés.
Il s'est déjà traduit par 29.000 postes en moins sur les neuf premiers mois de 2009, ramenant l'effectif total du groupe à 287.000 salariés.
"C'est surtout l'Europe qui paie la note, avec 17.500 postes en moins" sur neuf mois, a précisé M. Laplanche.
En France, des départs de salariés, décidés dans le cadre du plan de départs volontaires de 2009, sont encore programmés sur le premier semestre.