Tous les mondes immersifs ne rencontreront pas le succès, comme le soulignent les débuts difficiles d'Horizon Worlds, univers créé par Meta, la maison mère de Facebook. Leur attrait repose en grande partie sur la réussite des avatars proposés.
Un an après le changement de nom de Facebook en Meta, le pari de Mark Zuckerberg de créer un monde parallèle immersif paraît plus incertain que jamais. En effet, d'après des mémos internes révélés par le Wall Street Journal, ce nouveau monde, baptisé "Horizon Worlds" et accessible en France depuis la mi-août, ne passionne guère les foules. Selon les statistiques internes de Meta, seuls 9 % des univers construits sur Horizon Worlds sont aujourd’hui visités par au moins 50 personnes.
L'attrait de ce type de monde repose en partie sur notre identification à un avatar, un personnage virtuel appelé à jouer un rôle dans un monde virtuel. Cette prolongation numérique de nous-même se retrouve au cœur de la compétition technologique que se livrent Meta, Google ou encore des start-up européennes comme le Nantais Silkke.
Cette représentation virtuelle doit nous permettre, lorsque nous sommes à même de nous y reconnaître, d'être plus extraverti ou épanoui, relève une étude de l'Université de l'Alberta. Par ailleurs, les chercheurs Katrina Fong et Raymond Mar de l'Université York de Toronto ont noté que le regard que portaient les autres joueurs sur notre avatar pouvait avoir une influence sur notre personnalité. Montre-moi ton avatar, je te dirai qui tu es.