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L'Ukraine craint un front au nord, des militaires iraniens en Crimée selon Washington

Les militaires ukrainiens redoutent l'ouverture par Moscou d'un nouveau front au nord, depuis la Biélorussie, qui pourrait menacer les routes d'acheminement des armes occidentales. Par ailleurs, la Maison Blanche a affirmé la présence de militaires iraniens en Crimée pour aider la Russie. Voici le fil du 20 octobre.

  • 2 h 19 : accord des 27 en vue de mesures pour "contenir les prix de l'énergie"

Les dirigeants des Vingt-Sept se sont mis d'accord, dans la nuit de jeudi à vendredi, pour "travailler à des mesures" destinées à endiguer la flambée des prix de l'énergie, a annoncé le président du Conseil européen Charles Michel.

"L'unité et la solidarité prévalent. Accord pour travailler à des mesures pour contenir les prix de l'énergie pour les ménages et les entreprises", a-t-il tweeté, sans livrer de détails, en particulier sur la question sensible d'un possible plafonnement des prix.

  • 1 h 36 : Joe Biden accuse les républicains de vouloir potentiellement réduire l'aide financière américaine à l'Ukraine

Joe Biden a fustigé jeudi soir le Parti républicain en l'accusant de vouloir, en cas de victoire aux élections législatives de novembre, potentiellement diminuer le soutien financier américain à l'Ukraine.

"Ils disent que s'ils gagnent, ils ne continueront probablement pas à financer l'Ukraine", a déclaré le président américain lors d'un déplacement en Pennsylvanie, État-clé pour les élections de mi-mandat.

  • 22 h 51 : Zelensky accuse les Russes d'avoir miné un barrage dans le sud de l'Ukraine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé jeudi soir les Russes d'avoir miné un barrage d'une centrale hydroélectrique située dans la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, et sous contrôle des forces de Moscou.

"Selon nos informations, les agrégats et le barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovka ont été minés par des terroristes russes", a affirmé Volodymyr Zelensky dans son allocution quotidienne publiée sur les réseaux sociaux.

"En cas de destruction du barrage (...) le canal de Crimée du Nord disparaîtra tout simplement", et ce serait "une catastrophe à grande échelle" a ajouté le président ukrainien, qui avait déjà évoqué cette éventualité lors d'une intervention peu avant, devant le Conseil de l'Union européenne.

Le barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovka est aménagé sur le fleuve Dniepr, dans une zone actuellement sous contrôle de l'armée russe et non loin de la ligne de contact avec les forces ukrainiennes.

  • 21 h 15 : l'Ukraine redoute un nouveau front au nord depuis la Biélorussie

L'Ukraine, frappée dans ses infrastructures et confrontée aux forces russes au sud et à l'est, s'est alarmée de l'ouverture possible d'un nouveau front au nord depuis la Biélorussie, qui pourrait menacer les routes d'acheminement des armes occidentales.

"La menace de reprise de l'offensive sur le front nord par les forces armées russes grandit", a déclaré à la presse Oleksiï Gromov, un responsable de l'état-major militaire ukrainien.

Selon lui, "cette fois, l'offensive pourrait être à l'ouest de la frontière bélarusse pour couper les principales voies d'approvisionnement en armes et équipements militaires" étrangers qui arrivent notamment via la Pologne.

  • 20 h 49 : selon Washington, la loi martiale de Poutine montre que les Ukrainiens ne voulaient pas rejoindre la Russie

Washington s'est exprimé sur l'instauration de la loi martiale par Vladimir Poutine dans les territoires annexés en Ukraine. "Le président Poutine a annexé ces régions en affirmant qu'il y avait des personnes au sein de ces régions qui cherchaient si désespérément à fuir l'Etat ukrainien qu'elles voulaient rejoindre la Russie", a déclaré Ned Price, porte parole de la diplomatie américaine, à des journalistes. "A présent Poutine expose ce mensonge en instaurant la loi martiale".

  • 19 h 59 : des militaires iraniens "sur le terrain en Crimée" pour aider la Russie, selon la Maison Blanche

Des militaires iraniens se trouvent "sur le terrain en Crimée" pour aider les forces russes à mener des attaques de drones en Ukraine, a affirmé jeudi la Maison Blanche.

"Nous estimons que des militaires iraniens ont été sur le terrain en Crimée et ont aidé la Russie dans ces opérations", a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la présidence américaine, John Kirby. "Je n'ai pas le nombre d'Iraniens qui se trouvent en Crimée", a-t-il ajouté.

  • 18 h 33 : Londres se joint aux sanctions de l'UE contre l'Iran pour les livraisons de drones à la Russie

Londres a annoncé imposer de nouvelles sanctions contre l'Iran visant trois généraux et une entreprise d'armements "responsables de fournir à la Russie des drones kamikazes" pour bombarder l'Ukraine. 

Le Royaume-Uni se joint ainsi aux États membres de l'Union européenne qui ont adopté jeudi des sanctions. "En fournissant ces drones, l'Iran se montre activement belliqueux, profitant des attaques odieuses de la Russie contre des civils ukrainiens", critique le gouvernement britannique dans un communiqué. 

  • 17 h 54 : l'Ukraine salue les sanctions contre Téhéran

Kiev a salué la réponse "rapide" de l'Union européenne afin de sanctionner Téhéran pour l'utilisation de ses drones par l'armée russe. 

"Je salue l'action rapide de l'UE, à la suite de mon appel lundi, pour imposer des sanctions à l'Iran pour avoir aidé la Russie à tuer des Ukrainiens et à endommager nos infrastructures énergétiques", s'est félicité sur Twitter le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba.

I welcome the EU’s prompt action following my appeal on Monday to impose sanctions on Iran for helping Russia kill Ukrainians and damage our energy infrastructure. In three days, the EU agreed on a set of restrictions which will take effect as soon as today.

— Dmytro Kuleba (@DmytroKuleba) October 20, 2022
  • 16 h 11 : 15 000 évacués dans la région de Kherson selon les autorités d'occupation russe

Les autorités d'occupation russes de Kherson ont affirmé que 15 000 personnes avaient été évacuées de ce territoire annexé par Moscou, face à l'avancée des troupes ukrainiennes.

"L'évacuation dans le calme des habitants de la région de Kherson se poursuit", a affirmé sur Telegram un responsable prorusse, Kirill Stremooussov. Kiev dénonce ces évacuations comme une "déportation" de civils vers la Russie.

  • 14 h 19 : la Russie dénonce "la pression" des Occidentaux sur Téhéran

Moscou a dénoncé "la pression" exercée sur Téhéran par Washington et Bruxelles, après que les États membres de l'Union européenne (UE) se sont mis d'accord sur des sanctions visant l'Iran au sujet de ses drones utilisés par l'armée russe en Ukraine.

"Tout ce qui se fait actuellement est subordonné à un seul objectif : (mettre) la pression sur ce pays. Et Washington mobilise pour cela les pays de l'Otan et de l'UE pour appuyer sa position, c'est évident", a fustigé la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, lors d'une conférence de presse.

  • 12 h 32 : l'armée de l'air russe patrouille au dessus de la frontière avec la Biélorussie

La Biélorussie a indiqué que l'armée de l'air russe avait effectué des vols de patrouille réguliers au dessus de leur frontière commune, alors que l'Occident et Kiev craignent que Minsk ne joue un rôle plus actif dans la guerre en Ukraine.

  • 12 h 04 : l'UE sanctionne de nouveau l'Iran pour les livraisons de drones à la Russie

Les pays membres de l'Union européenne se sont mis d'accord sur de nouvelles mesures contre l'Iran en raison de livraisons de drones à la Russie.

"Les ambassadeurs de l'UE se sont mis d'accord sur des mesures contre les entités fournissant les drones iraniens qui ont frappé l'Ukraine", a indiqué la présidence tchèque de l'UE dans un tweet. Les avoirs de trois personnes et une entité ont été gelés. "L'UE est également prête à étendre les sanctions à quatre autres entités iraniennes qui figuraient déjà dans une précédente liste de sanctions."

  • 9 h 34 : la "tactique de la terre brûlée" de la Russie ne fait que renforcer le soutien à l'Ukraine, estime Olaf Scholz

La "tactique de la terre brûlée" menée par la Russie "ne fait que renforcer la détermination et la persévérance de l'Ukraine et de ses partenaires", a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz devant le Bundestag.

"La terreur exercée par les bombes et les missiles russes est un acte de désespoir", a ajouté le chancelier allemand qui s'exprimait devant les députés avant le début d'un sommet de l'UE à Bruxelles.

Olaf Scholz a par ailleurs affirmé que "les besoins financiers" de Kiev d'ici à la fin de l'année sont "pratiquement couverts", soulignant le "rôle décisif" de l'UE et du G7.

  • 4 h : l'Ukraine limite sa consommation d'énergie face aux destructions de ses infrastructures

L'Ukraine se préparait jeudi 20 octobre à restreindre sa consommation d'énergie pour faire face à la destruction de ses infrastructures. Alors que les bombardements russes ont continué mercredi partout en Ukraine, y compris dans la capitale, Kiev a accusé Moscou de préparer une "déportation massive" de la population des territoires récemment annexés et l'enrôlement de force de citoyens ukrainiens dans son armée.

Dans son adresse de mercredi soir, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé que les forces ukrainiennes avaient abattu mercredi 21 drones iraniens, dont dix se dirigeaient vers Kiev. "Malheureusement, il y a également eu des frappes, et de nouveaux dommages aux infrastructures critiques", a-t-il déploré.

Il a appelé les Ukrainiens à restreindre leur consommation d'électricité à partir de jeudi 7 h (4 h GMT). Un appel relayé par le maire de Kiev Vitali Klitschko, qui a appelé ses administrés à s'abstenir d'allumer fours à micro-ondes, climatiseurs, bouilloires électriques ou encore radiateurs électriques entre 7 h et 23 h.

La présidence ukrainienne avait annoncé plus tôt "des restrictions pour l'approvisionnement en électricité" dans toute l'Ukraine jeudi, et la création de points d'alimentation mobiles en électricité pour les infrastructures critiques.

"Nous nous préparons à tous les scénarios possibles à l'approche de l'hiver", a déclaré Volodymyr Zelensky. "Nous nous attendons à ce que la terreur russe se dirige contre les installations énergétiques jusqu'à ce qu'avec l'aide de nos partenaires, nous soyons capables de détruire 100 % des missiles et des drones".

  • 1 h 02 : la Russie et l'Iran nient l'utilisation de drones iraniens en Ukraine

L'un après l'autre, l'ambassadeur russe adjoint auprès des Nations unies Dmitri Polianski et l'ambassadeur iranien Amir Saïd Iravani se sont succédé devant la presse à la porte du Conseil de sécurité après deux heures de réunion à huis clos, à la demande des Occidentaux, sur le dossier des drones iraniens en Ukraine.

Le diplomate russe, ironique et très en verve, a fustigé "des accusations sans fondement, des théories du complot et aucune preuve présentée devant le Conseil de sécurité". Dmitri Polianski a affirmé que les drones "utilisés par l'armée russe en Ukraine étaient fabriqués en Russie" et donc pas d'origine iranienne.

L'ambassadeur iranien a également balayé des "allégations sans fondement et sans substance" sur ce transfert présumé de drones entre les deux alliés et a répété que son pays souhaitait un "règlement pacifique" du conflit ukrainien.

À son démenti, le Russe Polianski a ajouté une menace envers le secrétariat général de l'ONU et son chef Antonio Guterres. En cas d'enquête onusienne "absolument non professionnelle et politique" pour déterminer l'origine des drones en Ukraine, "nous aurions à reconsidérer notre collaboration avec eux (le secrétariat général), ce qui ne serait dans l'intérêt de personne", a lancé le diplomate.

L'Ukraine craint un front au nord, des militaires iraniens en Crimée selon Washington

Avec AFP et Reuters