En Équateur, les femmes sont victimes du puissant lobby catholique anti-avortement et d’une machine judiciaire conservatrice. Celles qui en ont les moyens peuvent interrompre leur grossesse pour quelques centaines de dollars dans des cliniques privées, sans être inquiétées. Mais dans les milieux modestes, le choix est plus difficile. Dans ce pays très conservateur de 17 millions d'habitants, il est difficile d’échapper à la pression sociale de la maternité et au militantisme des anti-avortement. Une enquête de Justine Sagot et Juan Ignacio Dávila.
Médecins, juges et procureurs sont parfois prêts à tout pour convaincre les Équatoriennes de remplir leur mandat, celui d'être mère. Les reporters Justine Sagot et Juan Ignacio Dávila ont rencontré, à Quito et dans d'autres villes du pays, des femmes qui ont avorté et ont été poursuivies, ainsi qu'une avocate luttant pour dépénaliser l’avortement, Ana Vera. Un combat qui se heurte notamment aux positions radicales de nombreux dirigeants, à commencer par le président Guillermo Lasso, membre de la puissante institution catholique de l'Opus Dei.
Chaque année, une centaine de femmes sont poursuivies pour avoir avorté. Ce documentaire permet de découvrir l’histoire de celles qui, dans l’ombre, se rendent dans des cabinets clandestins pour avorter, parfois au péril de leur vie. Tandis qu’en pleine lumière, des organisations agissent pour dissuader les femmes de mettre un terme à leur grossesse.
Ce film est lauréat du prix Coup de pouce 2021 du Festival international du grand reportage d'actualité et du documentaire de société (Figra). Parrainé par la CCAS avec la Bourse à la création et France 24 pour la coproduction et la diffusion.