À Conakry, les commentaires vont bon train sur l'état de santé du chef de la junte, hospitalisé au Maroc après avoir été victime d'une tentative d'assassinat. La stabilité de la Guinée est au cœur de toutes les discussions...
La Guinée attend des nouvelles de l'état de santé du chef de la junte au pouvoir à Conakry, Moussa Dadis Camara. Dans les quartiers populaires de la capitale, les avis divergent sur la gravité de sa blessure, mais c'est avant tout la stabilité du pays qui préoccupe les badauds.
"Qu'il revienne en bonne santé, espère ainsi un habitant de Conakry, qui explique : Nous ne souhaitons pas l'assassinat du chef de l'État, parce que nous avons déjà assisté au décès de feu le général Lansana Conté. On ne peut pas reculer, nous voulons aller de l'avant", explique-t-il.
Moussa Dadis Camara, qui s'est emparé du pouvoir il y a près d'un an, au lendemain du décès du président Conté, a été victime d'une tentative d'assassinat le 3 décembre dernier. Blessé par balles à la tête par son aide de camp, le lieutenant Aboubacar Sidiki Diakité, dit "Toumba" - actuellement en fuite -, il a été évacué à Rabat, au Maroc, où il a été opéré. Aucune date de son retour dans le pays n'a été donnée.
Depuis jeudi, les arrestations se multiplient dans la capitale, afin de retrouver les auteurs de la tentative d'assassinat du chef de la junte. Les Guinéens redoutent d'être à nouveau les victimes collatérales des règlements de comptes entre militaires.
"Je veux un président civil, qu'il soit Peul ou Malinké", confie un étudiant.
Aujourd'hui, l'une des priorités de la population semble être la mise en place d'une élection présidentielle dans les meilleurs délais.