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La France impliquée dans la tentative d'assassinat de Camara, selon la junte

Idrissa Chérif (photo), le ministre guinéen de la Communication, accuse Paris d'être à l'origine de la tentative d'assassinat du chef de la junte, Moussa Dadis Camara, le 3 décembre. Le Quai d'Orsay "dément énergiquement" ces "rumeurs absurdes".

AFP - La France "dément énergiquement" des "rumeurs absurdes" accusant son chef de la diplomatie et les services français d'avoir cherché à "préparer un coup d'Etat" en Guinée, et rappelle la "priorité" de la tenue d'élections, a déclaré mardi le porte-parole du Quai d'Orsay.

"Ce sont des rumeurs absurdes que nous démentons énergiquement, il n'y a pas de temps à perdre en polémiques stériles", a déclaré à l'AFP le porte-parole, Bernard Valero.
   

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Bernard Vallero, porte-parole du Quai d'Orsay
La France impliquée dans la tentative d'assassinat de Camara, selon la junte

Il réagissait à des déclarations plus tôt dans la soirée du ministre chargé de Communication à la présidence, Idrissa Chérif, à des journalistes de RFI, de France 24 et l'AFP.

"Les efforts doivent porter sur la mise en oeuvre d'une transition pacifique et démocratique en vue des élections. Le peuple guinéen attend ces élections. C'est cela la priorité et c'est aussi l'attente de la communauté internationale", a souligné M. Valero.

Selon Idrissa Cherif, Bernard Kouchner aurait appelé il y a trois jours avec l'opposant guinéen Alpha Condé le président de la Commission de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), Mohamed Ibn Chambas pour "lui demander de faire des déclarations et essayer de prendre des contacts avec l'intérieur de la Guinée, afin de pouvoir préparer un coup d'Etat pour renverser le régime, en l'absence du chef de l'Etat".
 

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Focus : Conakry toujours sans Camara
La France impliquée dans la tentative d'assassinat de Camara, selon la junte

 
M. Chérif a encore affirmé que la tentative de meurtre du chef de la junte, Moussa Dadis Camara, le 3 décembre, par son aide de camp Aboubacar Sidiki Diakité, dit Toumba, était une "tentative de coup d'Etat". Et il a suggéré que des "services français" avaient pu être impliqués.

A la télévision d'Etat guinéenne, M. Chérif avait déjà accusé mardi M. Kouchner d'avoir "actionné" M. Chambas pour qu'il "déstabilise la Guinée".