Jeudi, les membres d'une mission de l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) ont visité la centrale nucléaire de Zaporijjia. Une partie de la délégation "reste" sur place, avec l'objectif d'établir une présence "permanente". Voici le fil du 1er septembre.
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21 h 17 : l'"intégrité physique" de la centrale nucléaire occupée a été "violée", selon l'AIEA
L'"intégrité physique" de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia occupée par les Russes "a été violée à plusieurs reprises", a dénoncé le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), après l'avoir inspectée. "Nous n'avons pas d'éléments pour évaluer cela", mais "c'est quelque chose qui ne peut pas continuer à se produire", a ajouté Rafael Grossi, qui est aussi à la tête d'une mission d'experts dont, a-t-il souligné, plusieurs demeureront jusqu'à "dimanche ou lundi" sur place.
Ceux-ci vont "continuer l'évaluation" de la situation dans ces installations que les Russes et les Ukrainiens s'accusent mutuellement d'avoir bombardées à de nombreuses reprises, faisant craindre une catastrophe nucléaire, a-t-il poursuivi devant des médias à Novooleksandrivka, une localité de la région de Zaporijjia contrôlée par Kiev, à son retour de la centrale, la plus grande d'Europe.
"Nous avons beaucoup de travail ici pour analyser certains aspects techniques", a encore dit Rafael Grossi.
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17 h 35 : une partie de la délégation de l'AIEA "reste" à la centrale nucléaire de Zaporijjia
La mission d'experts de l'AIEA a annoncé "rester" à la centrale ukrainienne de Zaporijjia après l'avoir inspectée, une mission à haut risque visant à éviter une catastrophe nucléaire sur ce site que les Russes, qui l'occupent, et les Ukrainiens s'accusent mutuellement de bombarder.
"Nous avons accompli quelque chose de très important aujourd'hui. Et le plus important, c'est que l'AIEA reste ici. Faites savoir au monde que l'AIEA reste à Zaporijjia", a déclaré le directeur général de l'Agence internationale pour l'énergie atomique, Rafael Grossi, après une inspection de la centrale, selon une vidéo publiée par le média russe Ria-Novosti. Il n'a toutefois pas précisé combien de personnes resteraient, ni pour combien de temps.
Le chef de l'organisation, qui mène personnellement la mission d'inspection de 14 personnes, avait annoncé mercredi son intention d'installer une "présence permanente" sur le site, qui est au centre de toutes les inquiétudes depuis des semaines. Cette option n'avait pas été évoquée publiquement précédemment, notamment par la Russie qui est maîtresse des lieux.
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16 h 42 : les experts de l'AIEA ont pu "rassembler beaucoup d'informations" lors de l'inspection de la centrale de Zaporijjia
Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a déclaré avoir "vu ce qu'il avait besoin de voir" lors d'une inspection à la centrale nucléaire de Zaporijjia, régulièrement bombardée depuis des semaines.
"Nous avons pu, pendant ces quelques heures, rassembler beaucoup d'informations. J'ai vu les principales choses que j'avais besoin de voir", a déclaré Rafael Grossi aux médias russes qui accompagnaient la délégation d'experts de l'AIEA dans cette centrale occupée par les forces russes.
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15 h 17 : l'UE ouvre un centre médical d'évacuation pour les Ukrainiens
L'Union européenne a ouvert en Pologne un centre médical destiné à accueillir les blessés et malades d'Ukraine avant leur évacuation vers d'autres pays européens par voie aérienne, a annoncé la Commission.
Le commissaire européen chargé de la gestion des crises, Janez Lenarcic, a inauguré avec les ministres polonais et ukrainien de la Santé ce centre Medevac, situé à côté de l'aéroport de Rzeszow (sud-est de la Pologne, à quelque 80 km de la frontière avec l'Ukraine).
Les patients, civils ou militaires, peuvent y recevoir des soins, se faire vacciner, bénéficier d'un dépistage de maladies et d'un soutien psychologique. Deux vols hebdomadaires sont assurés par la Norvège pour les évacuer vers les hôpitaux d'autres pays européens, et alléger la pression sur la Pologne, la Moldavie et la Slovaquie, voisins de l'Ukraine.
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13 h 30 : les experts de l'AIEA sont arrivés à la centrale nucléaire de Zaporijjia
La mission de l'AIEA est bien arrivée à la centrale nucléaire de Zaporijjia, selon un message publié par Energoatom, la compagnie nucléaire nationale ukrainienne, sur Telegram. L'équipe a été retardée de plusieurs heures par des bombardements près de l'usine.
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13 h 00 : le Kremlin qualifie "d'absurdité" la suspension par l'UE des visas simplifiés avec la Russie
Mercredi, l'Union européenne avait annoncé la suspension de l'accord sur l'assouplissement du régime des visas avec la Russie, comme sanction pour l'offensive russe en Ukraine. "C'est une décision ridicule s'inscrivant dans une série d'absurdités", a déclaré jeudi le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de sa conférence de presse quotidienne. "C'est mauvais pour les Russes, car les visas seront probablement plus longs et plus difficiles à obtenir", a-t-il ajouté, assurant que cette mesure rendrait aussi les choses "plus complexes" pour les Européens. Il n'a toutefois pas évoqué de mesures de rétorsion concrètes du Kremlin.
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12 h 45 : Human Rights Watch dénonce des transferts de civils ukrainiens de force en Russie
L'ONG Human Rights Watch (HRW) a affirmé, dans un rapport publié jeudi, que les forces russes transféraient des civils ukrainiens, y compris ceux qui fuyaient les hostilités, vers des zones sous leur contrôle, depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine. Les transferts forcés "constituent une violation grave des lois de la guerre équivalant à un crime de guerre et à un crime potentiel contre l'humanité", a déclaré HRW.
L'organisation a interrogé 54 personnes qui sont allées en Russie ou connaissaient des personnes qui l'ont fait. Certains d'entre eux aidaient également des Ukrainiens qui tentaient de quitter la Russie. De nombreuses personnes transférées de force fuyaient la ville de Marioupol, un port dans le sud-est de l'Ukraine qui a subi un siège dévastateur et de violents bombardements avant d'être saisi par les troupes russes. D'autres venaient de la région de Kharkiv, dans l'est de l'Ukraine.
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12 h 15 : Emmanuel Macron "assume" la poursuite du dialogue avec la Russie
Dans son discours lors de la "conférence des ambassadeurs", le président français Emmanuel Macron a prôné jeudi la poursuite du dialogue avec la Russie, estimant qu'il faut "assumer de pouvoir toujours continuer à parler à tout le monde", "surtout ceux avec qui nous ne sommes pas d'accord". "Qui a envie que la Turquie soit la seule puissance du monde qui continue à parler à la Russie ?", a lancé le président devant les ambassadeurs français réunis à l'Élysée.
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11 h 15 : un réacteur nucléaire à Zaporijjia mis à l'arrêt à cause de bombardements russes
Un réacteur nucléaire de la centrale nucléaire de Zaporijjia a été arrêté, en raison de bombardements russes, a indiqué jeudi l'opérateur ukrainien des centrales atomiques Energoatom alors qu'une inspection de l'AIEA est attendue sur le site. À 4 h 57, heure locale (1 h 57, temps universel), à la suite "d'un bombardement de mortier sur le site de la centrale de Zaporijjia, le système d'urgence a été activé et l'unité numéro 5, arrêtée", a précisé Energoatom dans un communiqué sur Telegram.
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9 h 00 : les membres de la mission de l'AIEA ont pris la route pour Enerhodar
Malgré les accusations mutuelles de Kiev et Moscou de causer des troubles à Enerhodar, où se situe la centrale nucléaire de Zaporijjia, l'AIEA a maintenu la visite sur le site jeudi. Les membres de sa mission envoyés dans la région ont pris la route pour la centrale, à 120 kilomètres environ de la ville de Zapporijjia.
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8 h 20 : l'armée russe accuse l'Ukraine d'avoir envoyé des "saboteurs" près de la centrale de Zaporijjia
L'armée russe a accusé jeudi des troupes ukrainiennes d'avoir envoyé une équipe de "saboteurs" près de la centrale nucléaire de Zaporijjia, le jour de la visite d'une mission de l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA).
"Vers 6 heures, deux groupes de saboteurs de l'armée ukrainienne, jusqu'à une soixantaine de personnes, ont débarqué à bord de sept embarcations […] à trois kilomètres au nord-est de la centrale nucléaire de Zaporijjia", a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué, disant avoir pris "des mesures pour anéantir l'ennemi".
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7 h 20 : l'Ukraine accuse les Russes de bombarder la ville où se situe la centrale nucléaire
Les autorités ukrainiennes accusent la Russie de bombarder la ville d'Enerhodar, où se trouve la centrale nucléaire de Zaporijjia le jour où la mission de l'AIEA doit s'y rendre.
Dès le petit matin, les Russes "tirent sur Enerhodar à l'aide de mortiers, d'armes automatiques et bombardent à l'aide de roquettes", a accusé le maire de cette ville en exil Dmytro Orlov sur Telegram publiant des photos d'immeubles endommagés et de panaches de fumée noire.
Le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, a déclaré maintenir la visite de la centrale nucléaire malgré les hostilités. "Il y a avait des activités militaires, y compris ce matin, il y a quelque minutes [mais] nous ne arrêtons pas, nous bougeons", a-t-il déclaré à la presse dans la ville de Zaporijjia, située à environ 120 kilomètres de la centrale avant le départ du cortège vers cette installation. "Nous allons commencer immédiatement l'évaluation de la situation sécuritaire à la centrale", a-t-il ajouté.
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7 h 00 : l'AIEA attendue dans la journée à la centrale de Zaporijjia
Une mission de l'Agence internationale pour l'énergie atomique doit se rendre dans la journée à la centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud-est de l'Ukraine, où elle souhaite une présence "permanente" pour éviter une éventuelle catastrophe, selon son directeur général.
Cette équipe de 14 personnes est arrivée mercredi dans la ville de Zaporijjia, à environ 50 kilomètres à vol d'oiseau de ce complexe occupé depuis début mars par les Russes et objet de vives inquiétudes de la communauté internationale.
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6 h 58 : Moscou a validé le maintien du Japon dans un projet pétrogazier russe
Le gouvernement russe a autorisé deux firmes japonaises à conserver leurs parts dans Sakhaline-2, un projet pétrogazier dans l'Extrême Orient russe auquel le Japon ne voulait pas renoncer, bien qu'il participe aux sanctions contre Moscou liées à la guerre en Ukraine.
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0 h 29 : l'armée russe fait face à une pénurie de personnel, selon Washington
L'armée russe fait face à une pénurie de personnel alors qu'elle mène une guerre en Ukraine et cherche à recruter des contractuels temporaires voire même des criminels condamnés, a déclaré mercredi un représentant américain, citant les renseignements des services américains.
Avec AFP et Reuters