Un avion cargo Antonov s'est écrasé samedi soir dans le nord de la Grèce. Propriété de la compagnie ukrainienne Meridian Ltd, l'appareil transportait environ onze tonnes d'armements à destination du Bangladesh, a précisé le ministre serbe de la Défense. Les huit membres d'équipage ont péri dans le crash.
Un avion cargo, parti de Serbie avec du matériel militaire à destination du Bangladesh, s'est écrasé, samedi 16 juillet, dans le nord de la Grèce. Les huit membres d'équipage présents dans l'appareil ont péri dans le crash, a déclaré dimanche le ministre serbe de la Défense Nebojsa Stefanovic.
L'appareil, l'Antonov 12, propriété d'une compagnie ukrainienne meridian LTD, transportait environ 11 tonnes d'armements, notamment des mines de mortier éclairantes, à destination du Bangladesh, a précisé le ministre. Les corps des huit membres d'équipage ont été retrouvés.
Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a affirmé, de son côté, que les victimes étaient toutes ukrainiennes. "La cause préliminaire de l'accident est la défaillance de l'un des moteurs", a déclaré son porte-parole, Oleg Nikolenko, sur Facebook.
Denys Bohdanovytch, directeur général de la compagnie Meridian LTD, a déclaré à la chaîne de télévision allemande Deutsche Welle que les membres de l'équipage étaient tous ukrainiens.
Une cargaison à destination du Bangladesh
L'avion a décollé de l'aéroport de Nis (sud de la Serbie) samedi vers 20 h 40 (18 h 40 GMT). L'exportateur de ces armements est la compagnie serbe privée Valir. Le ministre serbe de la Défense a insisté sur le fait qu'il s'agissait d'une transaction convenue avec le ministère de la Défense du Bangladesh "en accord avec les règles internationales".
"Malheureusement certains médias ont spéculé sur le fait que ce vol transportait prétendument des armements à destination de l'Ukraine ce qui est complètement faux", a déclaré le ministre.
Depuis 2016, date à partir de laquelle chaque commande d'armement est répertoriée sous forme électronique, la Serbie n'a délivré aucune autorisation pour une exportation d'armements quelconque en direction de l'Ukraine ou de la Russie, a indiqué Nebojsa Stefanovic.
Dacca a confirmé être le destinataire de ce chargement, des "obus de mortier d'entraînement achetés en Serbie pour l'armée et les gardes-frontières du Bangladesh", selon le bureau des relations publiques de l'armée.
D'après le ministre serbe de la Défense, la majorité des avions cargo qui transportent des armements sont de production soviétique et en possession de la Russie, de la Biélorussie et de l'Ukraine. La Russie et la Biélorussie étant sous sanctions internationales en raison du conflit en Ukraine, seuls les avions de transport ukrainiens sont actifs et "engagés à travers le monde".
L'accident s'est produit vers 23 h locales (20 h GMT) près du village de Paleochori, à environ 23 kilomètres de Kavala. Des témoins ont vu l'avion en feu et entendu des explosions, a rapporté l'agence de presse Athens News.
L'avion transformé en boule de feu
Selon des informations de presse, l'avion venait de demander une autorisation d'atterrissage d'urgence sur l'aéroport grec de Kavala, mais n'a pas réussi la manœuvre à temps.
Des vidéos partagées par des témoins sur les réseaux sociaux ont montré des images de l'avion pris dans une boule de feu avant de toucher sol. D'autres vidéos diffusées par une chaîne locale montraient des débris de l'Antonov dispersés sur un vaste périmètre.
Les habitants ont reçu l'interdiction de se rendre dans les champs proches du lieu du drame jusqu'à ce que les autorités puissent évacuer l'épave.
Le chef des sapeurs-pompiers, Marios Apostolidis, a déclaré aux journalistes que "des pompiers équipés d'équipements spéciaux et d'instruments de mesure se sont approchés du point d'impact de l'avion et ont examiné de près le fuselage et d'autres parties éparpillées dans les champs".
Treize hommes des équipes spéciales des sapeurs-pompiers ainsi que 26 pompiers se sont rendus à proximité du lieu du crash. Deux pompiers ont été emmenés à l'hôpital pour des difficultés respiratoires dues aux fumées toxiques.
L'Agence de presse d'Athènes (ANA) a indiqué qu'une enquête serait ouverte pour déterminer les causes de l'accident.
Avec AFP