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À Kiev, Macron et les Européens affichent leur solidarité avec l'Ukraine

Le président français, Emmanuel Macron, le chancelier allemand, Olaf Scholz, le président du Conseil italien, Mario Draghi et le président roumain, Klaus Iohannis, sont arrivés à Kiev où ils ont été reçus par le président Volodymyr Zelensky. Les dirigeants européens ont annoncé leur souhait d'accorder à l'Ukraine le statut de candidat à l'adhésion à l'Union européenne. Voici le fil du 16 juin.

  • 4 h : première réponse vendredi aux aspirations européennes de l’Ukraine

La Commission européenne se prononce vendredi sur l'octroi à l'Ukraine du statut de candidat à l'UE mais tout feu vert sera assorti de conditions et devra être validé à l'unanimité par les Vingt-Sept avant l'ouverture de longues négociations en vue de son adhésion.

Jamais un avis n'aura été rendu en si peu de temps sur une demande de candidature, une urgence due à la guerre menée par la Russie depuis plus de trois mois et qui s'inscrit dans le soutien apporté par les Européens à l'Ukraine face à Moscou.

  • 1 h 01 : la Russie "a perdu sur le plan stratégique", estime un haut militaire britannique

"Le président Poutine a utilisé 25 % de la puissance de son armée pour engranger des gains territoriaux minuscules", a estimé le chef d’état-major des armées britannique, l’amiral Tony Radakin dans des propos rapportés par l’agence britannique PA vendredi.

"Toute affirmation comme quoi il s’agit d’un succès pour la Russie n’a aucun sens. La Russie est en train de perdre", a-t-il asséné. "Elle va peut-être avoir des succès tactiques dans les prochaines semaines", a-t-il admis. "Mais la Russie a déjà perdu sur le plan stratégique", a-t-il affirmé, soulignant que "l’Otan est plus puissante", a fortiori "la Finlande et la Suède cherchant à rejoindre" l’organisation. Selon lui, la Russie "ne prendra jamais le contrôle de l’Ukraine".

  • 22 h 49 : Washington exhorte Moscou à traiter humainement les Américains capturés en Ukraine

Les États-Unis ont exhorté jeudi la Russie à considérer tout combattant volontaire américain capturé en Ukraine comme prisonnier de guerre et à ainsi lui garantir un traitement humain.

Le département d'État américain a également annoncé qu'un troisième Américain était porté disparu en Ukraine, outre les deux anciens militaires américains qui auraient été capturés par des troupes russes lors d'affrontements la semaine dernière

  • 21 h 29 : Macron propose de faire passer par la Roumanie les céréales bloquées en Ukraine

Lors d'un entretien enregistré et diffusé jeudi sur TF1, le président français Emmanuel Macron a indiqué que la France aidait la Roumanie pour y faire transiter les grandes quantités de céréales bloquées en Ukraine en l'absence d'un "cadre" permettant de les faire sortir par la mer Noire à cause du blocus russe.

"Nous continuerons l'épreuve de force diplomatique à l'égard de la Russie, avec le secrétaire général des Nations unies", pour utiliser le port d'Odessa comme porte de sortie maritime pour les graines (maïs, blé...) "qui sont bloquées", a-t-il expliqué depuis Kiev. 

Mais "parce que la Russie refuse", "nous sommes en train de travailler à une autre voie, qui est de passer par la Roumanie", Odessa n'étant qu'à "quelques dizaines de kilomètres" de la frontière ukraino-roumaine. Cela permettrait "de pouvoir accéder en particulier au Danube et aux chemins de fer" afin d'acheminer ces céréales vers les marchés internationaux, selon lui.  

Sur TF1, Emmanuel Macron a souligné que son déplacement à Kiev, critiqué par l'opposition à trois jours du second tour des législatives, visait ainsi "à protéger notre pays", car "les prix de l'essence, du gaz et des courses qui augmentent, c'est lié à ce conflit, à des choix qui sont faits chaque jour par la Russie de jouer avec les matières premières dont elle dispose pour les faire monter et nous mettre la pression".

  • 20 h 58 : la CEDH demande à la Russie de ne pas exécuter un étranger condamné à mort

La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH), saisie en procédure d'urgence, a demandé à Moscou de ne pas exécuter un soldat marocain condamné à mort par les autorités séparatistes prorusses pour avoir combattu avec l'armée ukrainienne.

La CEDH "a indiqué en particulier au gouvernement de la Fédération de Russie, selon les règles de l'article 39 de la cour, de s'assurer que la peine de mort prononcée contre le requérant ne soit pas appliquée, de s'assurer que ses conditions de détention sont appropriées, et de lui apporter toute assistance médicale nécessaire", indique l'organe judiciaire du Conseil de l'Europe, basé à Strasbourg.

La cour a été saisie par Brahim Saadoun, citoyen marocain né en 2000 et condamné à mort jeudi dernier par la Cour suprême de l'autoproclamée République populaire de Donetsk. Deux Britanniques sont également concernés. Selon les autorités russes, les trois hommes s'étaient rendus et avaient été faits prisonniers dans la région de Marioupol en compagnie d'un millier de soldats ukrainiens mi-avril.

  • 20 h 14 : un ancien international russe de football critique l'offensive de son pays en Ukraine

Une "horreur" et une "catastrophe" : l'ex-footballeur international russe Igor Denissov a critiqué l'offensive russe en Ukraine, devenant l'un des rares sportifs russes de haut niveau à prendre position contre le conflit.

"Pour moi, ce n'était même pas un choc mais une horreur" et "une catastrophe", a-t-il déclaré dans un long entretien diffusé hier sur YouTube, évoquant sa réaction quand il a appris le début de l'opération militaire russe en Ukraine. "Je ne sais pas, peut-être que pour ces paroles ils me mettront en prison ou me tueront mais je vous raconte les faits", a-t-il poursuivi, ajoutant qu'il "aime (son) pays" et n'avait pas l'intention de quitter la Russie.

  • 20 h 11 : la France demande l'accélération de la production des Caesar pour l'armée

Le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu, a demandé au patron de Nexter, le groupe qui fabrique le système d'artillerie Caesar, de revoir son organisation afin d'être capable d'en produire beaucoup plus rapidement pour l'armée française, a déclaré jeudi une source au ministère.

Cette demande, a précisé la source, a été effectuée en amont de la visite jeudi à Kiev d'Emmanuel Macron, lors de laquelle le chef de l'Etat a annoncé la livraison de six Caesar supplémentaires à l'Ukraine dans les prochaines semaines.

La source au ministère de la Défense a indiqué que les 18 systèmes Caesar fournis au total à l'Ukraine provenaient des réserves de l'armée de Terre.

  • 19 h 28 : Zelensky apparaît sous la forme d'un hologramme au salon VivaTech

Sous la forme d'un hologramme présent dans plusieurs endroits en Europe, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé les entreprises technologiques mondiales à venir l'aider à reconstruire l'Ukraine.

"Aucun autre pays dans le monde ne vous offrira une telle chance d'utiliser les technologies les plus avancées au niveau de l'État", a assuré le président Zelensky, virtuellement présent à VivaTech, le grand salon parisien des start-up et de la technologie. "L'Ukraine est une chance pour vous", a répété le dirigeant ukrainien qui souhaite bénéficier d'une forme de "prêt-bail", sur le modèle de celui fourni par les États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale pour aider les pays européens en guerre.

  • 18 h 54 : Washington appelle la Russie à accepter rapidement l'ouverture des ports ukrainiens

Le ministre américain de l'Agriculture, Tom Vilsack, a appelé la Russie à accepter rapidement une ouverture des ports ukrainiens afin de permettre aux millions de tonnes de céréales qui y sont stockées d'être exportées, au terme de multiples discussions à l'ONU.

Moscou "devrait agir immédiatement pour ouvrir ces ports et mettre fin à cette guerre", a souligné le ministre lors d'une conférence de presse. "C'est une chose sérieuse, nous ne devrions pas utiliser la nourriture comme une arme", a-t-il insisté.

L'ONU négocie depuis plusieurs semaines avec Moscou, Kiev et Ankara, caution militaire d'une utilisation de la mer Noire pour des navires civils, un accord qui permettrait aux céréales ukrainiennes de sortir du pays en sécurité et aux engrais produits par la Russie de revenir sur le marché international. Moscou se plaint d'entraves à ses exportations à cause de sanctions économiques. Si un accord était trouvé, il ferait baisser les prix des denrées et atténuerait la crise alimentaire dans le monde, aggravée par l'invasion russe de l'Ukraine.

  • 18 h 45 : Draghi accuse Gazprom de "mensonges" concernant les coupures de gaz

Lors de son déplacement à Kiev, le chef du gouvernement italien Mario Draghi a accusé Gazprom de "mensonges", après que le géant russe a livré jeudi à l'italien Eni seulement 65 % des quantités de gaz en évoquant des problèmes techniques.

"L'une des explications est que la maintenance (...) nécessite des pièces de rechange", a-t-il dit lors d'une conférence presse. "Nous, l'Allemagne et d'autres (pays), pensons que ce sont des mensonges".  

  • 18 h 25 : "La diplomatie plus la guerre, il va falloir choisir", réagit Marine Le Pen

Emmanuel Macron va devoir "choisir" entre la diplomatie ou la guerre, a estimé jeudi Marine Le Pen après que le président français eut déclaré que l'Ukraine devait "l'emporter" face à la Russie. 

"Il faut que l'Ukraine puisse résister et l'emporter" face à l'armée russe, a déclaré le président Emmanuel Macron à l'issue d'une brève visite à Irpin, une des banlieues de Kiev dévastées dans les premières semaines de l'invasion russe de l'Ukraine.

"La diplomatie plus la guerre, il va falloir choisir" car "s'il y a bien un domaine où on ne peut pas faire du 'en même temps' c'est celui-là", a commenté la responsable du Rassemblement national lors d'une conférence de presse à Saint-Avold en Moselle, où elle était venue soutenir les candidats de son parti au second tour des législatives.

"Soit Emmanuel Macron parie sur une victoire militaire et dans ce cas-là il tient (ces) propos. Soit il parie sur une victoire diplomatique et c'est ce qu'il a semblé vouloir faire, puisqu'il a justifié le fait de continuer à avoir des contacts avec la Russie, de refuser d'humilier la Russie, pour réussir à trouver une voie diplomatique", a estimé la finaliste de la présidentielle.

  • 17 h 50 : les "horreurs" de Marioupol laisseront "une trace indélébile", selon l'ONU

"Les horreurs infligées à la population civile" du port ukrainien de Marioupol, tombé en mai sous contrôle russe au terme d'un terrible siège, "laisseront une trace indélébile, y compris sur les générations à venir", a déclaré la Haute-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet.

"Entre février et fin avril, Marioupol était probablement l'endroit le plus meurtrier en Ukraine", a-t-elle déclaré, devant le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU à Genève, en présentant un rapport actualisé de la situation dans cette ville stratégique, théâtre d'une féroce bataille.  

Elle a précisé que son administration avait d'ores et déjà établi que 1.348 décès de civils, dont 70 enfants, étaient directement liés aux violents affrontements qui ont en grande partie détruit la ville, tout en reconnaissant que "le bilan réel des combats sur les civils est probablement plus élevé de plusieurs milliers".

  • 17 h 14 : l'Allemagne promet son soutien militaire à l'Ukraine

Le chancelier allemand Olaf Scholz a promis, lors de la visite en Ukraine, d'aider militairement l'Ukraine "aussi longtemps" que le pays en aura besoin. "(...) Nous aidons l'Ukraine avec des livraisons d'armes, nous continuerons à le faire aussi longtemps que l'Ukraine en aura besoin", a assuré le chef de gouvernement lors d'une conférence de presse commune avec les dirigeants ukrainien, français, italien et roumain.

  • 17 h 05 : "Ne pas humilier la Russie", Zelensky estime que la page est tournée après les propos de Macron

Le président français a été très critiqué en Ukraine ces derniers jours pour avoir affirmé qu'il ne fallait pas "humilier" la Russie, et pour maintenir un dialogue régulier avec Vladimir Poutine.

"La décision revient au président Macron, mais je ne suis pas sûr que le président russe soit prêt à entendre quoi que ce soit", a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky en réponse à la question d'un journaliste. "Cela ne concerne pas qu'Emmanuel, je ne crois pas qu'aucun dirigeant dans le monde aujourd'hui puisse individuellement forcer la Russie à arrêter la guerre".

  • 17 h 03 : l'Ukraine "prête à travailler" pour devenir "membre de plein droit" de l'UE

L'Ukraine est "prête" à travailler pour devenir "membre de plein droit" de l'Union européenne, a assuré le président ukrainien Volodymyr Zelensky, lors d'une conférence de presse à Kiev aux côtés de ses homologues allemand, français, italien et roumain.

"Les Ukrainiens ont déjà mérité le droit de se mettre sur cette voie et d'obtenir le statut de candidat" à une adhésion, a-t-il ajouté.

  • 16 h 29 : Macron appelle la Russie à accepter un plan des Nations unies pour débloquer l'exportation des céréales ukrainiennes

Le chef de l'État français a appelé la Russie à accepter un plan des Nations unies pour débloquer l'exportation des céréales ukrainiennes. "Nous appelons la Russie à accepter que l'ONU organise l'exportation des céréales, ce qui nécessite la levée du blocus russe", a-t-il dit à Kiev lors de la conférence de presse commune.

"Nous avons encore le temps de débloquer les ports ukrainiens avant la nouvelle récolte prévue au mois de septembre", a aussi dit le président du Conseil italien Mario Draghi, estimant que la Russie "ne fait pas preuve de bonne volonté" sur ce point.

  • 16 h 26 : la France va livrer "six Caesar additionnels" à l'Ukraine

La France va livrer à l'Ukraine "six Caesar additionnels", ces canons automoteurs réputés pour leur précision, a également annoncé le président français Emmanuel Macron, lors d'une conférence de presse à Kiev.

"Au-delà des 12 Caesar déjà livrés, j'ai pris la décision de livrer six Caesar additionnels", a-t-il dit.

  • 16 h 24 : les dirigeants européens à Kiev soutiennent la candidature de l'Ukraine à l'UE

La France, l'Allemagne, l'Italie et la Roumanie souhaitent que l'Ukraine se voit accorder immédiatement le statut de candidat à l'adhésion à l'Union européenne, a annoncé Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse des dirigeants européens à Kiev. 

"Tous les quatre, nous soutenons le statut de candidat immédiat à l'adhésion", a déclaré le président français.

  • 16 h : le chancelier Scholz sous le feu des critiques pour son engagement timide pour l'Ukraine

Depuis le début de la guerre en Ukraine, le chancelier allemand a promis une multitude de livraisons d'armes mais celles-ci peinent depuis à se concrétiser. Une valse-hésitation qui lui vaut des critiques à Kiev comme dans son pays, comme l'explique notre correspondante en Allemagne Anne Maillet.

À Kiev, Macron et les Européens affichent leur solidarité avec l'Ukraine
  • 14 h 55 : Zelensky a "accepté une invitation" de Scholz pour participer au prochain G7

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a "accepté une invitation" d'Olaf Scholz à participer au prochain sommet du G7, fin juin en Bavière, a indiqué le chancelier allemand, lui-même en déplacement en Ukraine jeudi.

"Merci M. Zelensky d'avoir accepté mon invitation à participer au sommet du G7", qui se tiendra du 26 au 28 juin dans le complexe du château d'Elmau, a écrit sur Twitter Olaf Scholz, sans préciser si Volodymyr Zelensky, qui n'a pas quitté l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février, ferait le déplacement en Bavière ou interviendrait en visioconférence.

Danke, @ZelenskyyUA, dass Du meine Einladung angenommen hast, am @G7-Gipfel teilzunehmen. Danke für den Empfang in Kiew mit @EmmanuelMacron, Premier Draghi und @KlausIohannis und das offene Gespräch. Wir Europäer stehen fest an Eurer Seite. pic.twitter.com/52c7RMS1P1

— Bundeskanzler Olaf Scholz (@Bundeskanzler) June 16, 2022

"J'ai accepté avec reconnaissance l'invitation de nos partenaires à participer à des événements internationaux majeurs", le G7 en Allemagne et, dans la foulée, un sommet de l'Otan à Madrid, à l'invitation de son secrétaire général, Jens Stoltenberg, a confirmé le président ukrainien sur Twitter.

  • 13 h 52 : l'Église orthodoxe russe dénonce les sanctions britanniques contre le Patriarche Kirill

Les sanctions adoptées par le Royaume-Uni contre le patriarche de l'Église orthodoxe Kirill en réponse à l'offensive russe contre l'Ukraine sont "absurdes" et "insensées", a dénoncé l'Église russe.

"L'Église - surtout maintenant - est le dernier pont, un moyen de communication qu'ils essaient de détruire", a expliqué dans un communiqué Vladimir Legoïda, le porte-parole de l'Église orthodoxe russe dénonçant des "forces politiques qui ont fait de l'escalade du conflit et de l'éloignement de la paix leur objectif principal". Selon lui, ces sanctions visent à "rompre la communication déjà gravement endommagée entre la communauté européenne et la Russie".

Dans le cadre d'une nouvelle vague de mesures, Londres a sanctionné le patriarche Kirill et Maria Lvova-Belova, médiatrice pour les droits des enfants auprès du Kremlin, en raison de "l'adoption et le transfert forcés d'enfants ukrainiens" en Russie.  Ces mesures prévoient l'interdiction d'entrer sur le territoire britannique et le gel de leurs avoirs au Royaume-Uni.

  • 13 h 10 : Emmanuel Macron s'exprimera à 20 h sur TF1

Le président Emmanuel Macron sera interviewé depuis Kiev dans l'édition de 20 h du journal de TF1, a annoncé la chaîne. Cet entretien est accordé par le président à trois jours du second tour des élections législatives.

  • 13 h 06 : la Russie interdit l'entrée à 121 Australiens du monde des médias et de la défense

La Russie a interdit l'accès à son territoire à 121 citoyens Australiens travaillant notamment dans le domaine des médias et de la défense, en représailles aux sanctions prises par l'Australie contre Moscou pour son offensive en Ukraine.

"L'entrée en Fédération de Russie (...) est fermée pour une durée indéterminée" à ces citoyens, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères russe. La liste de jeudi est, elle, consacrée aux "structures, hommes d'affaires, experts et journalistes qui forment l'agenda russophobe" en Australie, indique le ministère russe.

On y trouve des professeurs d'université, des patrons de médias et journalistes ainsi que des membres des forces armées ou du ministère australien de la Défense.

  • 12 h 53 : le Royaume-Uni sanctionne le patriarche Kirill

Le dirigeant religieux âgé de 75 ans, que l'Union européenne a renoncé récemment à inscri hre sur sa liste noire, "est sanctionné pour son soutien à la guerre de Poutine", a expliqué le ministère des Affaires étrangères britannique dans un communiqué.

Ces mesures, qui prévoient l'interdiction d'entrer sur le territoire britannique et le gel des avoirs au Royaume-Uni, visent également Maria Lvova-Belova, médiatrice pour les droits des enfants auprès du Kremlin, en raison de "l'adoption et le transfert forcés d'enfants ukrainiens".

Sont aussi ciblés des dirigeants du secteur des transports et des militaires accusés d'avoir "tué, violé et torturé des civils" à Boutcha, près de Kiev.

"Nous ciblons les complices et les auteurs de la guerre de Poutine qui infligent des souffrances indicibles à l'Ukraine, notamment le transfert et l'adoption forcés d'enfants", a déclaré la cheffe de la diplomatie Liz Truss dans un communiqué.

  • 12 h 48 : le Kremlin juge "futiles" les livraisons d'armes occidentales

Le Kremlin a jugé "futiles" les livraisons d'armes occidentales à l'Ukraine, au moment où le président français, le chancelier allemand et le chef du gouvernement italien sont à Kiev.

"On aimerait espérer que les dirigeants de ces trois pays (...) ne se concentrent pas uniquement sur le soutien de l'Ukraine et les projets de continuer à l'inonder en armes. C'est tout à fait futile et ne fera qu'infliger davantage de préjudices à ce pays", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Il a dit "par contre, espérer qu'ils vont exhorter le président (ukrainien Volodymyr) Zelensky à avoir une approche réaliste de la situation".

  • 12 h 44 : "Nous reconstruirons tout" en Ukraine, assure Mario Draghi

"Nous reconstruirons tout", a assuré le chef du gouvernement italien, Mario Draghi, à l'issue d'une visite à Irpin, une des banlieues de Kiev dévastées dans les premières semaines de l'invasion russe de l'Ukraine.

Les Russes "ont détruit des écoles maternelles, des terrains de jeux. Tout sera reconstruit", a affirmé Mario Draghi à la presse, après avoir déambulé dans les rues détruites d'Irpin aux côtés du Français Emmanuel Macron, de l'Allemand Olaf Scholz et du Roumain Klaus Iohannis.

"Une grande partie de ce que (les Ukrainiens) m'ont dit concerne la reconstruction", a-t-il poursuivi, évoquant leur "espoir" de "ce qu'ils veulent faire dans le futur".

Selon lui, "ils ont déjà commencé" notamment grâce à une application qui "recense chaque endroit qui a été détruit". Ainsi, les autorités "savent exactement où se trouvent les sites à reconstruire", a-t-il ajouté face à la presse.

  • 12 h 33 : Macron, Scholz et Draghi reçus à Kiev par Zelensky

Après un déplacement à Irpin, Mario Draghi, Emmanuel Macron, Olaf Scholz et Klaus Iohannis sont arrivés au Palais Marinskiï, dans le centre de Kiev. Ils ont été salués par Volodymyr Zelensky, vêtu d'un t-shirt kaki comme à son habitude. Les cinq dirigeants doivent s'entretenir avant une conférence de presse prévue dans l'après-midi.

  • 11 h 23 : la France va continuer à soutenir l'Ukraine, assure Macron 

La France va continuer à soutenir l'Ukraine dans la durée et sous toutes ses formes pour qu'elle "puisse résister et l'emporter" face à l'offensive russe, a déclaré Emmanuel Macron à Irpin, dans la banlieue de Kiev.

"Nous continuerons ce soutien dans la durée sous toutes ses formes. (...) J'ai toujours été constant. La France est au côté de l'Ukraine depuis le premier jour", a dit le chef de l'État, démentant toute mésentente avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.

"Aujourd'hui, il faut que l'Ukraine puisse résister et l'emporter. (...) "Nous sommes aux côtés des Ukrainiens et des Ukrainiennes sans ambiguïté", a-t-il ajouté.

"On a tous vu ces images d'une ville dévastée, qui est à la fois une ville héroïque puisque c'est ici, entre autres, que les Ukrainiens ont arrêté l'armée russe qui descendait sur Kiev. Donc il faut se représenter l'héroïsme de l'armée, mais aussi de de la population ukrainienne", a déclaré le président français, qui était accompagné des dirigeants allemand Olaf Scholz, italien Mario Draghi, et roumain Klaus Iohannis.

  • 10 h 44 : Macron, Scholz et Draghi en visite à Irpin, dans la banlieue de Kiev 

Les trois dirigeants européens se sont rendus à Irpin, une des villes de la banlieue de Kiev devenue symbole des destructions et atrocités commises pendant l'occupation de la région par l'armée russe en mars.

Ils ont été rejoints par le président roumain, Klaus Iohannis. Comme d'autres dirigeants étrangers venus à Kiev avant eux, Emmanuel Macron, Olaf Scholz, Mario Draghi et Klaus Iohannis ont déambulé dans les rues d'Irpin, où les stigmates des bombardements sont omniprésents.

Les dirigeants ont posé des questions sur le retour des habitants de la ville et les travaux de reconstruction prévus, avant de visionner une vidéo montrant Irpin il y a trois mois, au plus fort des combats.

Sur les murs d'un bâtiment détruit, on pouvait lire "Make Europe Not War" ("Faites l'Europe, pas la guerre"). Une inscription que Macron a vue et commentée : "c'est le bon message (...) c'est très émouvant de voir ça", a-t-il déclaré.

  • 10 h 34 : Emmanuel Macron est en route pour Irpin

"On va retrouver le président Zelensky maintenant pour à la fois nous rendre sur un site de guerre où des massacres ont été commis et ensuite pour pouvoir conduire les entretiens qui sont prévus", a précisé le chef de l'État français.

Selon BFM TV, les trois dirigeants devraient se rendre à Irpin, où ont eu lieu des crimes de guerre présumés. Des sirènes d'alerte ont retenti à Kiev pendant leur visite.

Les dirigeants des trois premières puissances économiques de l'Union européenne seront rejoints dans la journée par le président roumain, Klaus Iohannis, pour un entretien avec le président ukrainien Volodimir Zelensky consacré au conflit en cours ainsi qu'à la demande d'adhésion à l'UE déposée par Kyiv. Une conférence de presse est attendue en début d'après-midi.

  • 9 h 10 : arrivée d'Emmanuel Macron, Olaf Scholz et Mario Draghi à Kiev

Le président français, Emmanuel Macron, le chancelier allemand, Olaf Scholz, et le chef du gouvernement italien, Mario Draghi, sont arrivés en train à Kiev, première visite en Ukraine de ces trois dirigeants européens depuis le début de l'invasion russe.

Le déplacement des trois dirigeants survient sur fond de critiques sur leur réaction à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, Kiev leur reprochant d'être trop lents à livrer des armes et de faire passer leur propre prospérité avant la liberté et la sécurité de l'Ukraine.

"On va retrouver le président (Volodymyr, NDLR) Zelensky maintenant pour à la fois nous rendre sur un site de guerre où des massacres ont été commis et ensuite pour pouvoir conduire les entretiens qui sont prévus avec le président Zelensky", a déclaré à la presse Emmanuel Macron à son arrivée à Kiev. "Je pense que c'est un moment important", a ajouté le président français.

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  • 8 h 38 : environ 10 000 civils sont encore à Severodonetsk, où les combats font rage 

Environ 10 000 civils sont encore présents dans la ville de Severodonetsk, ville-clé du Donbass dont les Russes tentent de s'emparer depuis des semaines, a indiqué Serguiï Gaïdaï, le gouverneur de la région de Lougansk, sur la messagerie Telegram.

"Depuis bientôt quatre mois, ils (les Russes) rêvent de contrôler Severodonetsk où, sur 100 000 habitants, environ 10 000 sont toujours là, sans compter les victimes", a-t-il indiqué.  

Selon lui, "l'armée russe perd des centaines de combattants, mais trouve des réserves et continue de détruire Severodonetsk". Mais "nos militaires tiennent la défense", a-t-il affirmé.

Severodonetsk est sous bombardements constants, avec aussi des combats de rue, depuis plusieurs semaines. Les trois ponts qui la reliaient à la ville voisine de Lyssytchansk sont désormais détruits.

  • 7 h 34 : Macron, Scholz et Draghi ont pris un train ensemble à destination de Kiev

Le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand, Olaf Scholz, et le chef du gouvernement italien, Mario Draghi, ont pris place ensemble à bord d'un train spécial à destination de Kiev, a indiqué l'Élysée.

Les trois dirigeants ont embarqué à bord de ce train spécial en Pologne et sont attendus jeudi matin dans la capitale ukrainienne, selon la chaîne de télévision allemande ZDF et le quotidien italien La Repubblica, qui publie une photo des trois dirigeants à bord du train.

???? Ukraine : cette photo de 3 leaders européens entrera dans l'Histoire.

L'Italien Draghi, le Français Macron et l'Allemand Scholz dans le train qui, cette nuit, les a menés de Pologne à Kiev où ils sont attendus tôt ce matin. @LaRepubblica_it https://t.co/bdAda9rvRA pic.twitter.com/RkPqVfJMNB

— François Beaudonnet (@beaudonnet) June 16, 2022

Emmanuel Macron, Olaf Scholz et Mario Draghi se sont retrouvés "durant la nuit" à Rzeszow, ville du sud-est de la Pologne qui dispose d'un aéroport international, avant de poursuivre leur route en Ukraine en direction de Kiev, précise ZDF.

Le trio doit rencontrer le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui réclame le statut de candidat à l'UE pour son pays ainsi qu'une accélération des livraisons d'armes occidentales pour résister à la poussée des Russes.

  • 4 h 01 : Macron, Scholz et Draghi attendus à Kiev

L'Élysée n'a pas confirmé le déplacement d'Emmanuel Macron mais plusieurs médias italiens et allemands ont indiqué, de leur côté, que le chancelier allemand, Olaf Scholz, et le chef du gouvernement italien, Mario Draghi, se rendraient dans la capitale ukrainienne jeudi. Ce déplacement serait une première pour les dirigeants des trois principaux pays de l’Union européenne, depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, le 24 février.

Les trois hommes devraient rencontrer le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, pour évoquer, outre le soutien militaire, la demande de l’Ukraine de rejoindre l’Union européenne. La France, l’Allemagne et l’Italie y sont favorables, mais dans une perspective plus ou moins lointaine.

  • 0 h 11: deux Américains combattant en Ukraine portés disparus, craintes de capture par Moscou

Des Américains partis se battre comme volontaires auprès des forces ukrainiennes sont portés disparus depuis plusieurs jours et pourraient avoir été capturés par la Russie, ont déclaré, mercredi, des élus et des membres de leurs familles.

Alexander Drueke et Andy Tai Huynh, tous deux originaires de l'État de l'Alabama, prenaient part aux combats au nord de la ville ukrainienne de Kharkiv, d'après ces récits.

"Au début de cette semaine, la mère d'Alexander Drueke, un ancien combattant de l'armée" qui "s'était porté volontaire pour aider l'armée ukrainienne à combattre la Russie, a contacté mes services après avoir perdu contact avec son fils" depuis "plusieurs jours", a rapporté l'élue de l'Alabama à la Chambre des représentants Terri Sewell dans un communiqué.

Son collègue Robert Aderholt a ajouté que la famille d'Andy Tai Huynh, un ancien Marine, n'avait eu aucun contact avec lui depuis le 8 juin, "lorsqu'il se trouvait dans la région de Kharkiv".

La mère d'Alexander Drueke a dit à la chaîne américaine CNN qu'ils étaient "présumés prisonniers de guerre, mais (que) cela n'(avait) pas été confirmé". L'ambassade des États-Unis à Kiev "n'a pas pu vérifier qu'il se trouve avec les Russes, tout ce qu'ils peuvent vérifier, c'est qu'il est porté disparu", a ajouté Bunny Drueke.

"Nous ne voulons pas faire de suppositions sur ce qui a pu se passer à ce stade", a expliqué pour sa part à la chaîne américaine la compagne d'Andy Tai Huynh. "Nous envisageons évidemment plusieurs scénarios, l'un d'eux étant qu'ils aient pu être capturés", a poursuivi Joy Black.

Avec AFP

À Kiev, Macron et les Européens affichent leur solidarité avec l'Ukraine