Accentuant sa pression sur la Russie, les États-Unis ont décidé de mettre fin, à partir de mercredi, à une exemption permettant à Moscou de payer ses dettes en dollar. De son côté, l'Union européenne discute toujours d'un embargo sur le pétrole russe, qui requiert l'unanimité des pays membres. Sur le terrain, les combats se rapprochent de la ville de Severodonetsk.
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00 h 56 : à Davos, l'Ukraine réclame plus d'armes lourdes
L'Ukraine a grandement besoin d'unités mobiles capables d'envoyer plusieurs roquettes simultanément, pour avoir des armes égales face à la puissance de feu de la Russie, a insisté mercredi à Davos le ministre ukrainien des Affaires étrangères. "La bataille pour le Donbass ressemble beaucoup aux batailles de la deuxième guerre mondiale", a indiqué Dmytro Kuleba aux journalistes. Il a expliqué que "certains villages et villes n'exist[ai]ent plus" dans cette région de l'Ukraine, qui essuie ces derniers jours des bombardements intensifs. "Ils ont été réduits en ruines par les tirs d'artillerie russe, par des systèmes russes de lancement de multiples roquettes."
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23 h 21 : Kiev remercie Paris de soigner des "blessés de guerre ukrainiens"
Lors d'un échange téléphonique avec son nouvel homologue français Sébastien Lecornu, le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiy Reznikov, a remercié la France d'accueillir "des blessés de guerre ukrainiens au sein de ses hôpitaux, et notamment au sein des hôpitaux des armées", selon un communiqué publié mercredi soir par le ministère français des Armées.
Deux premiers militaires ukrainiens ont été accueillis à l'hôpital militaire de Percy, à Clamart, en région parisienne, a précisé à l'AFP le cabinet du ministre français.
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22 h 47 : entretien entre Macron et Erdogan prévu ce jeudi
Le président français Emmanuel Macron s'entretiendra jeudi par téléphone avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, qui menace de mettre son veto à l'entrée de la Finlande et de la Suède dans l'Otan, en pleine crise ukrainienne.
Ankara a prévenu mercredi qu'elle ne donnerait pas son accord à l'adhésion de la Suède et de la Finlande sans avoir obtenu de "mesures concrètes" de leur part concernant ses préoccupations sécuritaires, après avoir reçu les délégations de diplomates de ces deux pays.
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17 h 23 : la procédure spéciale russe pour l'octroi de passeports est "une violation flagrante" de l'intégrité territoriale ukrainienne, selon Kiev
"L'octroi forcé de passeports aux Ukrainiens à Kherson et Zaporijia est une nouvelle preuve de l'objectif criminel de la guerre de la Russie contre l'Ukraine", a déclaré dans un communiqué le ministère ukrainien des Affaires étrangères.
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16 h 30 : Vladimir Poutine rencontre pour la première fois des soldats russes blessés en Ukraine
Selon des images diffusées à la télévision russe, le président russe, vêtu d'une blouse blanche, a échangé avec plusieurs militaires, s'intéressant à leurs villes d'origine et leur situation familiale. Les militaires se tenaient debout près de leurs lits et leurs blessures n'étaient pas apparentes.
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16 h 07 : Kiev dénonce le "chantage" russe sur la levée des sanctions
Alors que Moscou demande de lever les sanctions visant la Russie pour éviter une crise alimentaire mondiale, Kiev dénonce "un chantage manifeste". "On ne peut pas trouver un meilleur exemple de chantage dans les relations internationales. Si quelqu'un l'accepte, alors cette personne a un problème", a déclaré le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, qui s'exprimait lors du forum économique de Davos.
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15 h 08 : les combats se rapprochent de Severodonetsk, situation "très difficile"
Les combats avec les forces russes ont atteint la périphérie de Severodonetsk, ville de l'Est de l'Ukraine où la situation est "très difficile", a annoncé le gouverneur de la région. "Les troupes russes ont avancé pour être si proches qu'elles peuvent tirer au mortier" sur Severodonetsk, a indiqué sur Telegram Serguiï Gaïdaï, ajoutant que la ville "est tout simplement en train d'être détruite".
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14 h 21 : "Les crimes de guerre ont été répétés sur le territoire"
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13 h 10 : la guerre affectera durablement la sécurité autour de la Baltique
L'invasion russe de l'Ukraine aura un "impact négatif à long terme" sur la sécurité régionale autour de la mer Baltique, ont affirmé mercredi les chefs de la diplomatie des États riverains réunis pour la première fois depuis neuf ans, sans la Russie.
Les réunions ministérielles du Conseil des États de la mer Baltique, une instance de coopération régionale, avaient été suspendues après l'annexion russe de la Crimée en 2014 et le soutien apporté par Moscou aux séparatistes de l'est de l'Ukraine. Rompant avec cette longue pause, les chefs de la diplomatie des dix pays (Allemagne, Norvège, Suède, Danemark, Finlande, Islande, Pologne, Estonie, Lituanie, Lettonie) se sont retrouvés mardi et mercredi à Kristiansand (sud de la Norvège), en présence également du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.
"L'agression russe est totalement incompatible avec le modèle coopératif régissant les relations internationales dans la région de la mer Baltique, a un impact négatif à long terme sur la sécurité régionale et est contraire à l'ordre international fondé sur des règles", ont affirmé les participants dans une déclaration commune. "Les relations du Conseil avec la Russie et la Biélorussie (État observateur, NDLR) resteront rompues jusqu'à ce que la coopération soit redevenue possible dans le cadre des principes fondamentaux du droit international", ont-ils ajouté.
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10 h 40 : Moscou envisagera un échange de prisonniers avec Kiev après un procès
La Russie examinera la question d'un échange de prisonniers avec l'Ukraine une fois que les détenus ukrainiens auront été jugés, a indiqué mercredi le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Andreï Roudenko, cité par les agences russes. "Nous examinerons tout cela après que ceux qui se sont rendus auront été jugés, qu'un verdict aura été prononcé", a-t-il déclaré. "Avant cela, les discussions sur un échange sont prématurées", a-t-il ajouté.
La semaine dernière, les derniers défenseurs ukrainiens de la ville stratégique de Marioupol retranchés dans l'aciérie Azovstal se sont rendus. Selon le ministère russe de la Défense, près de 4 000 soldats y ont été capturés. Les autorités ukrainiennes veulent organiser un échange de prisonniers de guerre, mais les autorités russes ont indiqué à maintes reprises qu'elles considéraient au moins une partie d'entre eux, appartenant au régiment Azov, non pas comme des militaires mais comme des combattants néonazis coupables de crimes de guerre.
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9 h 54 : la Russie demande la levée des sanctions pour éviter une crise alimentaire mondiale
Un haut diplomate russe a exigé la levée des sanctions visant Moscou comme condition pour éviter une crise alimentaire mondiale, du fait du blocage des exportations de céréales ukrainiennes depuis le début de l'offensive du Kremlin. "La résolution du problème alimentaire passe par une approche collective, impliquant notamment la levée des sanctions qui ont été instaurées contre les exportations russes et les transactions financières", a déclaré un ministre adjoint des Affaires étrangères, Andreï Roudenko, cité par les agences de presse russes.
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9 h 33 : Volodymyr Zelensky dénonce à Davos un manque d'"unité" des pays occidentaux
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé mercredi un manque d'"unité" des pays occidentaux face à la guerre en Ukraine. "Ma question est : y a-t-il unité en pratique (dans l'Occident, NDLR) ? Je ne la vois pas", a-t-il regretté lors d'une prise de parole en visioconférence au forum économique de Davos en Suisse, affirmant avoir "besoin du soutien d'une Europe unie".
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9 h 14 : Volodymyr Zelensky présente ses condoléances aux proches et familles de victimes de la tuerie au Texas
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a présenté mercredi ses condoléances aux proches et familles de victimes de la tuerie dans une école au Texas, estimant qu'il est "terrible d'avoir des victimes de tireurs en temps de paix". "Je veux présenter mes condoléances à tous les proches et familles des enfants qui ont été tués dans la terrible fusillade d'une école au Texas", a affirmé le dirigeant en préambule d'une prise de parole au cours d'un petit-déjeuner organisé par l'Ukraine à Davos.
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8 h 38 : le gouvernement britannique autorise la vente du club de football de Chelsea
Le gouvernement britannique a autorisé le rachat du club de football de Chelsea, propriété de l'oligarque russe Roman Abramovitch depuis 2003. "Le gouvernement a délivré une licence autorisant la vente du Chelsea FC. Compte tenu des sanctions que nous avons imposées aux personnes liées à (Vladimir) Poutine et à l'invasion sanglante de l'Ukraine, l'avenir à long terme du club ne peut être assuré que par un nouveau propriétaire", a tweeté la ministre britannique de la Culture, des Médias et des Sports, Nadine Dorries.
La Premier League avait approuvé mardi le rachat de Chelsea par le groupe mené par l'homme d'affaires américain Todd Boehly. Ce consortium avait formulé le 7 mai dernier une offre de 4,25 milliards de livres (4,97 milliards d'euros) pour la reprise du club londonien.
Le milliardaire russe Roman Abramovitch avait racheté les "Blues" en 2003 pour 140 millions de livres. Grâce à la manne financière de l'oligarque proche du Kremlin, Chelsea, jusque-là un second couteau du football anglais, s'était soudainement transformé en un acteur majeur sur le plan national et européen, cumulant notamment cinq titres en Premier League et deux Ligues des champions (2012, 2021).
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6 h 02 : Moscou ne peut plus rembourser sa dette en dollars, décide Washington
Les États-Unis ont décidé de mettre fin, à partir de 0 h 01 mercredi (heure de Washington, soit 6 h 01 à Paris), à une exemption permettant à Moscou de payer ses dettes en dollars, a annoncé le Trésor américain. Cette décision pourrait précipiter la Russie, qui a une douzaine de paiements à honorer d'ici la fin de l'année, dans le défaut de paiement.
L'Union européenne veut, elle aussi, aller plus loin dans les sanctions. Ses membres discutent toujours d'un embargo sur le pétrole russe, qui requiert l'unanimité des pays membres. L'Allemagne et la France ont jugé possible d'y parvenir dans les prochains jours, mais le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a jugé cette perspective "très improbable" dans l'immédiat.
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4 h 13 : la résilience dans la région bombardée de Donetsk
Le ministère ukrainien de la Défense a évoqué d'intenses combats dans les environs de Bakhmout, dans la région de Donetsk, dont la chute donnerait aux Russes le contrôle d'un carrefour important pour l'effort de guerre ukrainien. Les habitants rechignent à fuir malgré les risques. C'est le cas de Maria, dont la cuisine a été bombardée.
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2 h 42 : la Suisse va organiser une conférence de reconstruction de l'Ukraine les 4 et 5 juillet
Une conférence de reconstruction de l'Ukraine se tiendra les 4 et 5 juillet en Suisse afin de mobiliser des fonds pour le pays frappé par des destructions massives depuis l'invasion russe, a annoncé Ignazio Cassis, le président suisse, à Davos.
Les détails sur les futurs participants sont pour l'instant inconnus – une invitation a été adressée à environ 40 dirigeants –, mais la conférence devrait aborder notamment la question des contributions annoncées et à venir de la Banque mondiale, de l'OCDE et de l'Union européenne, a indiqué le président suisse. Il a, par ailleurs, précisé que le président ukrainien Volodymyr Zelensky y participera, sans détailler sous quelle forme.
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0 h 09 : Volodymyr Zelensky évoque une situation "extrêmement difficile" dans le Donbass
"La situation dans le Donbass est extrêmement difficile", a répété le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans sa vidéo quotidienne. "En fait, toutes les forces que l'armée russe a encore ont été jetées là pour l'offensive" car ils "veulent tout détruire". De fait, Moscou concentre sa puissance de feu sur la région de Louhansk, cherchant notamment à cerner la ville de Severodonetsk.
"La ligne de vie devient de plus en plus fragile", les convois de ravitaillement ne passent plus, précise notre envoyée spéciale en Ukraine Gwendoline Debono.
Avec AFP et Reuters