À la une de la presse, ce mardi 18 mai, les inquiétudes sur la situation sanitaire en Corée du Nord, où le régime fait état de près de 1,5 million de cas d’une "fièvre" ressemblant en tout point au Covid-19 ; l’évacuation de l’usine Azovstal à Marioupol ; la pollution responsable de 9 millions de morts chaque année à travers la planète ; et la mésaventure d’un coureur cycliste sur le Giro.
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À la une de la presse, les inquiétudes sur la situation sanitaire en Corée du Nord, où le régime fait état de près de 1,5 million de cas d'une "fièvre" ressemblant en tout point au Covid-19.
D'après le journal sud-coréen The Korea Times, qui montre des soldats rassemblés devant le ministère de la Défense nord-coréen, à Pyongyang, l'armée est désormais mobilisée pour distribuer à travers tous le pays des "médicaments" – on ignore lesquels. The Korea JoongAng Daily annonce l'arrivée, mardi, en Corée du Nord, de trois gros avions cargo en provenance de Chine. Selon le journal sud-coréen, les appareils contenaient des "provisions d'urgence" "pour faire face à ce qui s'apparente à une épidémie de Covid-19". Le quotidien indique qu'il s'agissait là des premiers vols entre la Corée du Nord et la Chine depuis début de la pandémie, il y a deux ans. Le journal rapporte également que le dirigeant de la Corée du nord, Kim Jong-un, qui a refusé jusque-là les vaccins du programme Covax, a publiquement accusé des responsables de son propre pays, de ne pas avoir distribué à temps l'aide médicale nécessaire.
En Chine, la ville de Shanghai a autorisé la réouverture des commerces par étapes, après deux mois d'un confinement strict. L'Humanité raconte comment la stratégie "zéro Covid" de Pékin provoque des tensions dans le pays et pourrait finir par "bousculer" le pouvoir, à quelques mois du 20e congrès du Parti communiste. Le quotidien français explique que la légitimité du PCC pourrait, à terme, "se trouver contrariée par l'arrêt de nombreuses entreprises, et les difficultés économiques des ménages".
Ces difficultés sont passées sous silence par la presse officielle, qui préfère dénoncer, à l'image du Global Times, la façon dont le "néonazisme" serait en train d'"empoisonner l'Ukraine et l'Europe", avec la "complicité" des États-Unis. À la une du journal, ce mardi matin, une capture d'écran d'une vidéo diffusée par le ministère de la Défense russe montrant, selon le quotidien chinois, "des membres des services de renseignement ukrainiens évacuant l'usine Azovstal de Marioupol, escortés par des militaires prorusses". Ces soldats ukrainiens d'Azovstal ont été conduits en territoire prorusse. Le Frankfurter Allgemeine Zeitung rapporte que l'Ukraine espère pouvoir échanger ces combattants contre des prisonniers russes. Mais selon le quotidien allemand, "la propagande de Moscou (pourrait envisager) d'autres plans" – y compris la tenue d'un grand procès contre les supposés "nazis" ukrainiens, accusés par le Kremlin d'avoir, non pas défendu leur ville contre les troupes russes, mais d'avoir "bombardé leur propre ville et tué leurs propres concitoyens".
Pendant que les combats se poursuivent sur le terrain, la chasse aux oligarques russes s'organise. Le Temps fait état de débats très vifs, en Suisse, pour accélérer l'exécution des sanctions contre la Russie. D'après le quotidien, la Confédération serait de plus en plus mise sous pression par les États-Unis pour bloquer les avoirs "des affidés au Kremlin" – d'où le dessin de Chappatte montrant un juge helvète disant ne voir "rien de louche", dans le chalet d'un propriétaire russe, baptisé "Mon petit magot". "La Suisse doit cesser de fermer les yeux", plaide le journal, en égratignant, au passage, "l'hypocrisie (des États-Unis), où le Delaware de Joe Biden est champion de l'opacité".
À la une, également, une étude qui accuse la pollution d'être responsable de 9 millions de morts, chaque année, à travers la planète. Relayée notamment par Le Monde, cette étude de la revue scientifique britannique The Lancet, affirme que les polluants de l'air, de l'eau et des sols causent trois fois plus de morts que le sida, la tuberculose et le paludisme. Les pays en développement sont particulièrement concernés, avec plus de 90 % des décès concentrés dans ces pays, pour beaucoup en Asie du Sud-Est, en Inde, au Pakistan et au Bangladesh. À des milliers de kilomètres de là, en France, la question de l'environnement, de la transition écologique et du changement climatique, ont été définies par Emmanuel Macron comme l'une des priorités du nouveau gouvernement d'Élisabeth Borne, interpellée ce matin par Libération, qui l'accuse d'être une "écolo mollo". Le décor est champêtre, l'allusion amoureuse, mais la requête sans ambiguïté : "Changement climatique, ça urge, un peu, beaucoup". À la folie ?
On ne se quitte pas là-dessus. Le Parisien fait état d'une bonne nouvelle : la victoire, mardi, de l'Érythréen Biniam Girmay, entré dans l'histoire du cyclisme en devenant le premier noir africain à remporter une étape d'un grand tour en s'imposant sur le Giro. La moins bonne nouvelle, c'est que le cycliste a dû être hospitalisé après s'être blessé en débouchant la traditionnelle bouteille mousseux sur le podium. Un point est prévu de matin pour savoir si Biniam Girmay pourra reprendre la course. Il y a quelques jours, un autre cycliste a failli subir le même incident, au moment d'endosser le maillot rose. Le rappel de la sécurité routière s'impose : boire ou pédaler, il faut choisir…
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