logo

À la une de la presse, ce jeudi 12 mai, l’enquête du journal britannique The Guardian, qui accuse les majors du pétrole et du gaz, de se lancer dans des investissements massifs, qui vont amplifier la crise climatique. Les réactions à la mort par balles, hier, de la correspondante de la chaîne qatarie Al-Jazira dans les territoires palestiniens. La campagne pour les législatives en France. Et un as du pilotage amateur aux États-Unis.

Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également devenant fan de la page Facebook

À la une de la presse, une enquête du Guardian qui accuse les majors du pétrole et du gaz de se lancer dans des investissements massifs qui vont amplifier la crise climatique.

Le quotidien britannique évoque des "bombes carbone", qui pourraient déclencher une véritable "catastrophe climatique". Le journal affirme que les dizaines de projets sont "discrètement planifiés" par ces entreprises, pour un montant global journalier de plus de 100 millions de dollars d’ici la fin de cette décennie. Ces investissements pharaoniques, qui visent à exploiter de nouveaux gisements de pétrole et de gaz, auront pour conséquence de faire passer la hausse des températures bien au-delà de l’objectif de limitation du réchauffement climatique à un degré et demi au-dessus des niveaux préindustriels.

Guardian front page, Thursday 12 May 2022 – Revealed: 'Carbon bombs' set to trigger a climate catastrophe pic.twitter.com/iPrWJq3DLL

— The Guardian (@guardian) May 11, 2022

The Guardian relève que "le Moyen-Orient et la Russie font en général l’objet de la plus grande attention en ce qui concerne la future production de gaz et de pétrole", mais que ce sont en réalité les États-Unis, le Canada et l’Australie qui projettent les plans d’expansion les plus massifs et le plus grand nombre de ces futures "bombes carbone". "Si les gouvernements ne se décident pas à agir, les majors continueront à encaisser l’argent pendant que le monde brûle", prévient le journal.

À la une également, les réactions à la mort par balles, mercredi 11 mai, de la correspondante de la chaîne qatarie Al-Jazira dans les territoires palestiniens. L'Americano-Palestinienne Shireen Abu Akleh, a été tuée alors qu’elle couvrait des affrontements à Jénine, en Cisjordanie occupée. Des responsables palestiniens ont aussitôt accusé les forces armées israéliennes d’être à l’origine des tirs - accusations relayées par Al-Quds Al-Araby. Pour le quotidien panarabe de Londres, Shireen Abu Akleh est morte en "martyre", "tuée par les balles des colons" israéliens. Le journal évoque "un meurtre de sang-froid", présenté comme "le point culminant d'une escalade majeure d'Israël contre la presse arabe dans les territoires occupés".

Le journal libanais L'Orient Le Jour fait état de "l’onde de choc" provoquée par la mort de cette "Palestinienne chrétienne originaire de Jérusalem" qui "se dédiait corps et âme à son métier". Une journaliste de 51 ans "très respectée dans son milieu professionnel", dont la mort intervient "un an jour pour jour après la destruction, par des bombardements israéliens, de la tour Jalaa, qui abritait les bureaux d’Al-Jazira à Gaza". Shireen Abu Akleh, à laquelle le dessinateur de presse algérien Hic rend hommage, avec un dessin, publié sur Twitter, montrant son casque et son gilet par balles, criblés de balles.

"L’armée israélienne enquête sur la mort de la journaliste d’Al-Jazira" : The Jerusalem Post assure que "l’autopsie palestinienne n’a pas pu déterminer qui a tué" Shireen Abu Akleh, et que sa mort est "exploitée à des fins politiques". "La mort (de cette journaliste) chevronnée est une tragédie. Les journalistes qui font leur travail doivent être protégés, y compris dans les situations les plus dangereuses", écrit le journal, qui regrette que "certains rejettent sauvagement la faute sur Israël avant même qu'une enquête ait commencé", et que les Palestiniens ne se montrent pas "disposés à coopérer avec Israël, dans le cadre d'une enquête conjointe".

"Israël doit ouvrir une enquête internationale et exprimer ses regrets" : Haaretz, autre quotidien israélien, salue la "lutte" de Shireen Abu Akleh "pour un travail journalistique réel et courageux sur ce qui se passe sous l'occupation" israélienne, en pressant le ministre de la Défense Benny Gantz, "d'indiquer clairement aux commandants militaires et aux policiers, que la protection de la vie des journalistes israéliens, palestiniens et étrangers, ainsi que de leur dignité et de leur liberté d'action, fait partie de leur travail".

Un mot, enfin, de la campagne pour les législatives du mois prochain en France. La bataille entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon pour incarner l’opposition a commencé, et L’Obs raconte ce match entre le chef de La France insoumise, qui dit vouloir être Premier ministre et imposer une cohabitation à Emmanuel Macron, et la patronne du Rassemblement national, qui s’affirme comme la principale opposante au chef de l’État, avec ses 13 millions de vote au second tour de la présidentielle. Un duel où Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen "s’accusent mutuellement de servir le président, en n’étant qu’une opposition fictive, qui permettra à La République en marche de gagner".

Pour le moment, en tout cas, Jean-Luc Mélenchon est parvenu à rallier les écologistes, les socialistes et les communistes, dont le choix de nouer une alliance avec les "insoumis", serait soutenu par 78% les sympathisants de gauche, selon un sondage commandé par Libération, qui estime que la Nupes, la Nouvelle union populaire écologique et sociale, peut "rêver d’une présence massive à l’assemblée" et "supplanter Les Républicains comme première force d’opposition". Un rêve partagé par le Rassemblement national, que L'Humanité voit "en embuscade", l’enjeu de ces législatives pour le RN étant, selon L’Huma, de parvenir à "éliminer" ses rivaux de Reconquête !, le parti d’Éric Zemmour, et d’obtenir un groupe à l’assemblée.

On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à bientôt, je vous propose de jeter un cil au Palm Beach Post, qui fait état de l’histoire totalement incroyable d’un passager d’un Cessna, un petit avion de tourisme, qui, malgré quelques sueurs froides, a tout de même réussi à le faire atterrir sur la piste d’un aérodrome de Floride, après que le pilote, victime d’un malaise, s’est effondré aux commandes de l’appareil. Ce passager a alors aussitôt pris les commandes, appelé la tour de contrôle, où se trouvait, par chance, un instructeur de vol, qui l’a guidé pour faire atterrir l’avion. Une véritable prouesse, quand on sait qu’il faut des heures et des heures de vol, pour parvenir à piloter un appareil. Quant à réussir à le faire atterrir, ce n'est rien moins qu'un petit miracle…

Air traffic control talks passenger through landing plane as pilot was 'incoherent' https://t.co/ZZFxHcKFwo

— The Palm Beach Post (@pbpost) May 11, 2022

Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.