logo

À la une de la presse, ce mercredi 11 mai, l’escalade de la violence au Sri Lanka, où la police a reçu l’ordre de tirer à vue sur les émeutiers. Les déchirements, aux États-Unis, entre conservateurs et progressistes sur le droit à l’avortement. Une femme condamnée à 30 ans de prison au Salvador pour une fausse couche. Le discours du trône prononcé hier par le prince Charles devant le Parlement britannique. Et un député canadien au (petit) coin.

Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre téléphone portable. Et également en devenant fan de la page Facebook.

À la une de la presse, l’escalade au Sri Lanka, où la police a reçu l’ordre de tirer à vue sur les pillards et les auteurs de violences.

D’après The Daily Mirror, les affrontements d’hier ont fait huit morts, dont deux policiers, et plus de 200 blessés, alors que les manifestants exigent toujours le départ du président Gotabaya Rajapaksa. On retrouve le dirigeant dans un dessin à la une du journal, lançant un boomerang enflammé sur les protestataires. Une arme qui finit par se retourner contre lui.

Cartoon of the day. pic.twitter.com/tonxflGhxm

— DailyMirror (@Dailymirror_SL) May 10, 2022

Cette flambée de violences alarme le quotidien sri-lankais, qui presse les autorités d’empêcher le pays de "plonger dans l’anarchie". Le quotidien fait état d’affrontements entre opposants et partisans du clan Rajapaksa, qu’il accuse d’avoir laissé la situation dégénérer, notamment en ne condamnant pas, dès le départ, les violences commises contre les manifestants pacifiques. The Daily Mirror voit néanmoins "un signe encourageant", un signe possible d’apaisement, dans l’invitation lancée par le président Gotabaya au chef du plus grand parti d'opposition, à former un nouveau gouvernement.

À la une, également, les tensions de plus en plus fortes, aux États-Unis, entre conservateurs et progressistes, depuis les fuites sur la probable décision de la Cour suprême d’entraver le droit à l’avortement. Selon le quotidien suisse Le Temps, les démocrates vont tenter, aujourd’hui, au Sénat, d’inscrire ce droit dans la loi fédérale pour empêcher sa remise en cause au niveau des États. Leurs chances d’y parvenir sont toutefois quasi nulles, en raison de leur faible majorité, et de l'opposition massive des républicains. À six mois des élections de mi-mandat, "le droit à l’avortement déchire l’Amérique", commente Chapatte, dont le dessin à la une du journal montre la statue de la liberté brandissant un cintre, symbole des avortements clandestins.

La fin du droit à l'avortement aux USA? par @chappatte https://t.co/QRjoMAQkPD pic.twitter.com/iXwfywRxdy

— Le Temps (@LeTemps) May 11, 2022

Au Salvador, une femme a été condamnée hier à 30 ans de prison pour avoir fait une fausse couche. El Pais précise que cette femme a passé deux ans en prison préventive, séparée de sa fille de sept ans, avant d’être finalement condamnée. D’après le quotidien espagnol, qui cite des associations salvadoriennes de défense du droit à l’avortement, cette femme aurait été obligée d’interrompre sa grossesse en raison d’une urgence sanitaire, pour n’avoir pas reçu, en temps et en heure, les soins médicaux nécessaires - ce qui n’a pas empêché le bureau du procureur d’engager des poursuites. La législation draconienne du Salvador interdit en effet l’IVG en toutes circonstances, même en cas de danger pour la santé de la mère ou de l’enfant et la loi prévoit des peines pouvant aller jusqu'à huit ans de prison, pour "homicide", voire cinquante ans de prison en cas de poursuites pour "homicide aggravé".

En France, une association a porté plainte auprès de plusieurs tribunaux pour protester contre les accouchements, sur le territoire français de mères porteuses ukrainiennes. L’association "Juristes pour l’enfance" estime que ces accouchements constituent une manière de contourner l’interdiction de la gestation pour autrui, la GPA, et que la guerre en Ukraine sert de "prétexte" pour permettre l’accouchement en France de mères porteuses ukrainiennes ayant passé un contrat de GPA avec des couples français. Selon l’avocate de cinq de ces couples, citée par Le Monde, "ces plaintes sont (toutefois) vouées à l’échec (car) pour déposer plainte, il faut être une victime directe", ce qui n’est pas le cas de cette association. Le journal indique que l'Ukraine est devenue une "destination privilégiée" pour la GPA depuis 2015, quand cette pratique s’est progressivement fermée aux étrangers en Thaïlande et en Inde.

Un mot, enfin, du discours du trône, prononcé hier par le prince Charles devant le Parlement britannique en l’absence de sa mère, Elizabeth II pour raison de santé - une première en près de 60 ans. The Sun dégaine pour l’occasion la Une la plus mièvre du monde : "J’espère que tu as été fière de moi, maman", avec une photo du prince Charles plus bardé de décorations qu’un général soviétique, jetant un regard à tristement pensif à la couronne maternelle.

???????? I Hope I Did You Proud, Mummy

▫Queen watches on TV as Charles makes speech
@MattSunRoyalhttps://t.co/o6My0OuoZl ????????@TheSun #frontpagestoday #UK ???? pic.twitter.com/M4lgSRIj18

— ???????????????????? ???????????????????? ???????????????????? ???? (@ukpapers) May 11, 2022

La même photo fait la Une de Metro, qui tente un jeu de mots assez intraduisible :  "Wish you were EIIR" ("J’aimerais que tu sois l’héritier" ou "J’aimerais que tu sois là", voire "J’aimerais que tu sois elle"). À chacun son interprétation.

???? WISH YOU WERE ER

Prince Charles stands in for the Queen at historic state opening of parliament. #tomorrowspaperstoday pic.twitter.com/aE2axorqab

— Metro (@MetroUK) May 10, 2022

À la rubrique «trône", toujours, dans une tout autre catégorie, The Guardian fait état du tollé provoqué par un député canadien, qui s’est fait remonter les bretelles, si je puis dire, pour avoir participé à une réunion virtuelle de la Chambre des communes, une réunion sur Zoom depuis des toilettes. Un comportement perçu comme un "outrage" envers le Parlement, "la cathédrale de la démocratie". Le député concerné à dû présenter ses plus plates excuses. L'histoire ne dit pas, en revanche, s'il a été envoyé au (petit) coin…

Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.