Plus de 200 civils sont encore réfugiés dans l'usine Azovstal de Marioupol, où l'armée russe et les forces prorusses ont lancé une offensive. Dans la soirée, plusieurs villes ukrainiennes ont été bombardées. Retrouvez les points forts de la journée du 3 mai.
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5 h 13 : une opération d'évacuation prévue mercredi
Une nouvelle opération d'évacuation de l'aciérie d'Azovstal à Marioupol est programmée mercredi, "si la situation en termes de sécurité le permet", a déclaré la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk. Or, rien ne dit que les conditions seront réunies après l'annonce, mardi, par les forces russes de leur attaque, lancée après des semaines d'intenses bombardements.
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3 h 56 : Kiev reçoit de plus en plus d'aides militaires et financières
L'Ukraine reçoit des aides de plus en plus massives. Les États-Unis sont le pays le plus généreux avec Kiev, avec un peu plus de 3 milliards d'euros d'aide militaire, se plaçant devant la Pologne (1,5 milliard d'euros). Côté européen, on peut s'attendre à un virage dans les prochaines semaines, pour contribuer notamment à la reconstruction de l'Ukraine.
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2 h 23 : Moscou va boycotter à l'ONU le Comité politique et de sécurité de l'UE
La Russie boycottera, mercredi, une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU avec le Comité politique et de sécurité (COPS) de l'Union européenne (UE). Selon une source diplomatique russe s'exprimant sous couvert de l'anonymat, la décision de Moscou est liée à la situation en Ukraine.
Un diplomate occidental a indiqué à l'AFP n'avoir pas souvenir d'un boycott de la Russie d'une réunion du Conseil de sécurité depuis l'invasion de l'Ukraine. Cette réunion informelle annuelle entre le Conseil de sécurité et le COPS doit permettre d'aborder les interactions de l'UE avec l'ONU dans des pays où les deux organisations mènent des opérations, comme en Bosnie, en Centrafrique ou au Mali.
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0 h 25 : 156 civils arrivés à Zaporijjia, selon Volodymyr Zelensky
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a assuré que 156 civils avaient été évacués et étaient arrivés à Zaporijjia. "Ce n'est pas encore une victoire, mais c'est un résultat", a-t-il dit. "Nous continuerons à faire tout notre possible pour sortir nos gens de Marioupol (...) C'est dur, mais nous devons sauver tout le monde, civils et militaires."
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0 h 21 : deux femmes tuées avant l'assaut à Marioupol
Deux femmes ont été tuées et une dizaine d'autres civils blessés dans les bombardements qui ont précédé l'assaut sur le territoire d'Azovstal, a affirmé Sviatoslav Palamar, commandant adjoint du régiment Azov, dans un message vidéo sur Telegram. Il a précisé que d'autres civils se trouvaient toujours sur les lieux.
"Un puissant assaut sur le territoire d'Azovstal est en cours actuellement, avec le soutien de véhicules blindés, de chars, avec des tentatives de débarquement de troupes, avec l'aide de bateaux et d'un grand nombre d'éléments d'infanterie", ajoute Sviatoslav Palamar.
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23 h 36 : plusieurs villes bombardées
L'alerte bombardements a retenti dans plusieurs villes ukrainiennes qui ont été visées par des tirs de missiles russes. Outre Lviv, des frappes ont été signalées par les autorités locales dans les régions de Vinnytsia (centre), Odessa (sud-ouest), Kirovograd (centre) ou encore la région de la Transcarpathie, relativement épargnée depuis le début de l'invasion en Ukraine. Des infrastructures civiles - ferroviaires ou des stations de pompage de l'eau - ont été touchées.
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23 h 02 : le chef de l'opposition allemande à Kiev
Friedrich Merz, le chef de file des chrétiens-démocrates (CDU, dans l'opposition), a rencontré à Kiev le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. "L'Allemagne est aux côtés de l'Ukraine et de son peuple courageux", a-t-il indiqué sur Twitter. Il s'est également entretenu avec le président du Parlement, des ministres et le maire de Kiev.
Son voyage, prévu à la dernière minute, a été effectué moins d'une semaine après que les députés allemands ont voté à une large majorité une motion demandant à leur gouvernement, jusqu'ici prudent sur la question, d'accélérer les livraisons d'armes lourdes à l'Ukraine.
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22 h 35 : Joe Biden demande une rallonge budgétaire pour l'Ukraine
Le président des États-Unis, Joe Biden, a demandé au Congrès américain de débloquer "rapidement" une énorme rallonge budgétaire pour continuer de livrer à l'Ukraine l'aide militaire qui lui permet de "tourner en ridicule" l'armée russe.
"Nous avons besoin de plus d'argent pour assurer que les États-Unis puissent continuer à envoyer des armes" et à fournir de "l'aide humanitaire" à l'Ukraine, a dit le président américain depuis Troy (Alabama), où il a été reçu sur un site de production de lance-missiles Javelin.
"Je demande au Congrès de voter rapidement ce financement", a déclaré Joe Biden, qui a réclamé aux parlementaires américains une colossale rallonge budgétaire de 33 milliards de dollars.
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21 h 05 : des explosions à Lviv, à l'ouest du pays
Plusieurs explosions se sont produites dans la soirée à Lviv, a assuré Andriy Sadovy, le maire de cette grande ville de l'ouest de l'Ukraine. "Des explosions se font entendre. Ne quittez pas les abris", a-t-il écrit sur Facebook.
Sur le réseau Telegram, l'administration régionale a publié plusieurs photos et vidéos appuyant cette affirmation. La circulation des trains a été interrompue, a-t-elle précisé.
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18 h 35 : vers une interdiction des partis prorusses en Ukraine
Les députés du Parlement ukrainien ont adopté en deuxième lecture un projet de loi visant à bannir les formations politiques d'orientation prorusse, rapporte le site d'information Hromadske.
Soutenu par 330 députés, ce projet entend notamment interdire l'activité des partis "justifiant ou niant l'agression militaire contre l'Ukraine" et "l'occupation temporaire d'une partie du territoire ukrainien", précise le média.
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17 h 45 : frappe russe près de Donetsk, au moins dix morts
Au moins dix personnes sont mortes et quinze ont été blessées dans une frappe russe sur une usine à Avdiïvka, une ville proche de la ligne de front dans l'est de l'Ukraine, a annoncé sur Telegram Pavlo Kyrylenko, gouverneur de la région de Donetsk.
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17 h 30 : l'Élysée appelle le Kremlin à "permettre la poursuite des évacuations"
Le président français, Emmanuel Macron, a appelé son homologue russe, Vladimir Poutine, à permettre la poursuite des évacuations des civils ukrainiens réfugiés dans l'usine Azovstal de Marioupol, rapporte l'Élysée.
À l'occasion d'un entretien téléphonique, le premier entre les deux dirigeants depuis le 29 mars, Emmanuel Macron s'est aussi dit prêt à "travailler avec les organisations internationales compétentes pour contribuer à lever le blocus russe des exportations de denrées alimentaires ukrainiennes par la Mer noire".
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15 h 45 : 101 civils évacués de l'usine Azovstal, selon l'ONU
"Je suis heureuse et soulagée de confirmer que 101 civils ont été évacués avec succès de l'usine métallurgique Azovstal à Marioupol", a indiqué la coordinatrice humanitaire des Nations unies pour l'Ukraine, Osnat Lubrani, citée dans un communiqué.
Ce vaste complexe industriel du sud-est de l'Ukraine est assiégé par l'armée russe qui y a lancé un "puissant assaut", selon l'armée ukrainienne.
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15 h 40 : l'Occident doit cesser de fournir des armes à l'Ukraine, avertit le Kremlin
À l'occasion d'un entretien téléphonique, Vladimir Poutine a indiqué à son homologue français, Emmanuel Macron, que "l'Occident [pouvait] aider à arrêter ces atrocités en exerçant une influence appropriée sur les autorités de Kiev, ainsi qu'en arrêtant la fourniture d'armes à l'Ukraine", selon un compte rendu publié sur le site du Kremlin.
Selon la présidence russe, Kiev "manque de préparation pour un travail sérieux" dans les pourparlers de paix. Le communiqué assure que "la partie russe reste ouverte au dialogue" avec l'Ukraine.
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14 h 35 : Boris Johnson promet une aide militaire accrue à l'Ukraine
"Nous allons continuer à aider l'Ukraine (...) en armes, financement et aide humanitaire, jusqu'à atteindre notre objectif à long terme qui doit être de renforcer l'Ukraine de manière à ce que personne n'ose plus jamais vous attaquer", a assuré le Premier ministre britannique au parlement ukrainien, dans un discours prononcé par visioconférence depuis Londres.
Ce nouveau plan, qui s'élève à environ 355 millions d'euros, inclut "des radars pour localiser l'artillerie qui bombarde vos villes, des drones de transport lourd pour approvisionner vos forces, et des milliers d'appareils de vision nocturne", a-t-il précisé.
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14 h 05 : à Marioupol, offensive lancée sur l'usine Azovstal
L'armée russe et les forces prorusses ont lancé une offensive sur l'usine d'Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne de la ville de Marioupol, dont des civils ont pu être évacués ces derniers jours.
"Des unités de l'armée russe et de la République populaire de Donetsk, utilisant de l'artillerie et des avions, commencent à détruire" les "positions de tir" de combattants ukrainiens sortis de l'usine, a indiqué Vadim Astafiev, porte-parole du ministère russe de la Défense, cité par les agences russes.
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11 h 40 : Moscou accuse Israël de "soutenir le régime néonazi de Kiev"
Moscou a accusé Israël de "soutenir le régime néonazi de Kiev", enfonçant le clou après que le chef de la diplomatie russe a repris une théorie du complot sur le "sang juif" présumé d'Adolf Hitler.
"Nous avons prêté attention aux déclarations anti-historiques du ministre des Affaires étrangères (israélien) Yaïr Lapid, qui expliquent en grande partie la décision du gouvernement actuel de soutenir le régime néonazi de Kiev", a indiqué la diplomatie russe dans un communiqué. "L'histoire connaît malheureusement des exemples tragiques de coopération entre juifs et nazis", ajoute le communiqué.
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9 h 30 : plus de 200 civils sont encore réfugiés dans l'usine Azovstal de Marioupol
Plus de 200 civils sont encore retranchés dans l'usine Azovstal de Marioupol, avec des combattants ukrainiens qui tiennent cette dernière poche de résistance, a fait savoir le maire de la ville, Vadim Boitchenko.
Selon lui, environ 100 000 civils - sur les 400 000 habitants de Marioupol avant la guerre - se trouvent encore dans la ville, où l'armée russe s'est déclarée victorieuse le 21 avril après près de deux mois d'un siège destructeur.
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9 h 05 : l’armée russe affaiblie par l’invasion de l’Ukraine, selon le renseignement britannique
"L’armée russe est désormais nettement plus faible (…) à la suite de son invasion de l’Ukraine", assure dans un communiqué publié sur Twitter le ministère de la Défense britannique. "Cela aura un impact durable sur la capacité de la Russie à déployer une force militaire conventionnelle."
"Le budget de la défense russe a doublé entre 2005 et 2018. Cela a permis au Kremlin d’investir dans plusieurs capacités aériennes, terrestres et maritimes haut de gamme", rappelle le ministère. "Mais cette modernisation de [ces] équipements physiques n’a pas permis à la Russie de dominer l’Ukraine. Les échecs de la planification stratégique et de l’exécution opérationnelle l’ont empêchée de transformer sa force numérique en avantage décisif".
Latest Defence Intelligence update on the situation in Ukraine - 03 May 2022
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8 h 45 : notre décryptage. La Russie, 155e pays du classement mondial de la liberté de la presse de RSF
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8 h 25 : le pape François souhaite aller à Moscou pour rencontrer Poutine
Le souverain pontife a demandé à rencontrer le président russe, Vladimir Poutine, à Moscou, afin de tenter de faire cesser la guerre en Ukraine, a-t-il annoncé dans un entretien au journal italien Corriere Della Sera. Il n'a reçu aucune réponse à ce jour.
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8 h 10 : Zaporijjia, toujours dans l'attente du convoi humanitaire en provenance de Marioupol
Ce week-end, pour la première fois en deux mois de siège, une centaine de civils réfugiés dans l'immense aciérie d'Azovstal, à Marioupol, ont pu être évacués grâce à un convoi humanitaire. Mais mardi matin, à Zaporijjia, à 200 km au nord-ouest, un parking transformé en point d'accueil pour les réfugiés, avec deux 4x4 blindés de l'Unicef et d'autres véhicules d'ONG internationales, n'a vu arriver aucun convoi venant de Marioupol.
"Nous sommes dans le flou. Nous ne savons pas quand va arriver ce convoi, combien il y a de personnes et s'il s'agit uniquement de femmes et d'enfants ou s'il y a aussi des hommes", témoigne, sur place, notre envoyé spécial Tarek Hai.
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5 h 33 : Kiev espère la reprise des évacuations de Marioupol
L'Ukraine espère pouvoir reprendre l'évacuation des civils de la ville assiégée de Marioupol avec le soutien des Nations unies et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a annoncé le conseil municipal de ce port stratégique du sud-est.
Selon le régiment Azov, qui participe à la défense d'Azovstal, "'après l'évacuation partielle de l'aciérie, l'ennemi continue de tirer sur le territoire de l'usine, y compris des bâtiments où se cachent des civils".
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4 h 01 : Josep Borrell évoque de nouvelles sanctions de l'UE contre la Russie
La Commission européenne devrait proposer, mardi, un sixième paquet de sanctions qui comprendrait notamment un calendrier d'arrêt progressif des importations de pétrole russe, qui représentent 30 % des importations de pétrole de l'Union européenne.
Si les 27 s'entendent sur cette mesure, l'arrêt des achats de pétrole et de produits pétroliers à la Russie sera progressif, sur six à huit mois, mais avec des mesures à effet immédiat, notamment une taxe sur le transport par tankers, a confié un responsable européen.
Les nouvelles sanctions concerneront aussi "le secteur bancaire, il y aura d'autres banques russes qui sortiront de Swift", a précisé le haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères, Josep Borrell, en visite à Panama, en référence au système interbancaire qui permet de communiquer rapidement et de manière sécurisée sur les transactions.
Plusieurs sources diplomatiques européennes avaient indiqué ce week-end que la plus importante banque russe, la Sberbank, qui représente 37 % du marché, devait ainsi être exclue de Swift.
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1 h 16 : à Odessa, Volodymyr Zelensky dénonce une attaque sur "un dortoir"
Le président ukrainien a dénoncé la frappe russe sur un "dortoir" qui a tué un adolescent et blessé une fille de 17 ans. "En quoi ces enfants et le dortoir ont-ils menacé l'État russe ? C'est comme ça qu'ils se battent", a lancé le président ukrainien.
Une église orthodoxe dépendant du patriarcat de Moscou a eu son toit arraché dans l'attaque, a de son côté indiqué le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien, Oleksiï Danilov.
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23 h 30 : Boris Johnson va s'adresser au parlement ukrainien
Le Premier ministre britannique va s'adresser, mardi, par visioconférence, au Parlement ukrainien, une première pour un dirigeant occidental depuis le début de l'invasion russe.
Selon un communiqué de Downing Street, Boris Johnson doit annoncer un nouveau volet d'aides militaires d'une valeur de 300 millions de livres (357 millions d'euros), comprenant notamment du matériel d'armement défensif. Jusqu'à présent, le Royaume-Uni a fourni à l'Ukraine 5 000 missiles antichars, cinq systèmes de missiles antiaériens avec plus de 100 missiles et 4,5 tonnes d'explosifs.
Avec AFP et Reuters