logo

L'offensive russe dans le Donbass a pris du retard, selon le Pentagone

Moscou a confirmé, vendredi, avoir bombardé Kiev la veille, durant la visite du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, tandis qu'une opération d'évacuation des civils terrés dans l'usine Azovstal de Marioupol était envisagée. Par ailleurs, selon le Pentagone, la Russie bute contre la résistance opposée par l'armée ukrainienne dans le Donbass. Retrouvez l'actualité du vendredi 29 avril.

  • 22 h 22 : le Pentagone accuse Poutine de "dépravation" et de "cruauté"

Le Pentagone a accusé Vladimir Poutine de "dépravation" et de "cruauté" pour la façon dont les forces russes se comportent en Ukraine, où elles sont accusées d'assassinats de civils, y compris d'enfants.

Interrogé au cours d'un point de presse sur l'état psychologique du président russe à ce stade du conflit, le porte-parole du ministère américain de la Défense, John Kirby, est apparu au bord des larmes en évoquant les atrocités attribuées aux forces russes.

"Il est difficile de regarder certaines images et d'imaginer qu'un dirigeant sérieux puisse faire ça", a déclaré John Kirby, habituellement connu pour sa maîtrise face aux caméras et son flegme.

  • 21 h 21 : Zelensky redoute un échec des discussions avec Moscou

Les pourparlers ouverts avec Moscou risquent de capoter, a prévenu le président ukrainien, qui impute cette perspective à la colère de son opinion publique face aux massacres commis selon lui par les troupes russes, rapporte l'agence Interfax Ukraine.

"Les Ukrainiens veulent les tuer. Quand cette attitude existe, c'est difficile de discuter", a dit Volodymyr Zelensky cité par Interfax Ukraine.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a pour sa part accusé Kiev d'être responsable de l'impasse dans laquelle se retrouvent les discussions, reprochant notamment au gouvernement de Volodymyr Zelensky de changer constamment de position.

  • 20 h 22 :  Paris et Berlin "déterminés" à soutenir la Moldavie face aux "risques de déstabilisation"

Les chefs de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, et allemande, Annalena Baerbock se sont dits déterminés à soutenir la Moldavie, ex-république soviétique voisine de l'Ukraine, face aux "risques de déstabilisation" auxquels elle est confrontée.

  • 18 h 39 : l'offensive russe dans le Donbass a pris du retard

L'offensive russe dans le Donbass, qui progresse "lentement et de façon inégale" en raison de la résistance opposée par l'armée ukrainienne, a pris du retard sur le calendrier prévu, a déclaré un haut responsable du Pentagone.

"Nous pensons qu'ils ont pris du retard sur ce qu'ils espéraient avoir accompli dans le Donbass", a déclaré à la presse ce haut responsable ayant requis l'anonymat. "Ils ont pris au moins plusieurs jours de retard", a-t-il précisé. "Ils sont loin d'avoir fait la jonction" des troupes entrées par la région de Kharkhiv (est), au nord du Donbass, et celles venues du sud du pays, un des objectifs de l'armée russe pour prendre en tenaille les forces ukrainiennes déployées sur la ligne de front autour des zones séparatistes de Donetsk et Louhansk.

Ukraine's hospitals have been bombed. Their citizens have been executed. Their children have been traumatized. And yet, despite all that, they have done a magnificent job defending their sovereignty. Ukraine’s valor and skill will go down in military history.

— Secretary of Defense Lloyd J. Austin III (@SecDef) April 29, 2022
  • 18 h : Moscou dit avoir effectué des remboursements sur sa dette en dollars

La Russie a indiqué avoir effectué des versements en dollars sur des dettes en dollars, alors que le pays fait l'objet de sanctions occidentales du fait de son offensive en Ukraine, laissant craindre un défaut de paiement.

Au début du mois d'avril, Moscou avait tenté de régler en roubles une dette en dollars, le département américain au Trésor ne l'autorisant plus désormais à rembourser sa dette avec des dollars détenus dans des banques américaines.

  • 16 h 29 : Londres envoie une équipe enquêter sur les crimes de guerre en Ukraine

Le Royaume-Uni enverra bientôt une équipe d'experts aider les enquêteurs ukrainiens et internationaux dans leurs investigations sur les atrocités commises depuis l'invasion russe, a annoncé la ministres des Affaires étrangères en visite aux Pays-Bas.

  • 14 h 17 : selon la Russie, "les États-Unis inondent l'Ukraine d'armes"

Les États-Unis ont débloqué, jeudi, un fond exceptionnel de 33 milliards de dollars d'aide à l'Ukraine, qui viennent s'ajouter aux 700 millions accordés la semaine dernière. Ce soutien est vu d'un très mauvais œil par le Kremlin, qui accuse le président américain "d'inonder l'Ukraine d'armes". Vladimir Poutine contre-attaque en brandissant la menace nucléaire, comme l'explique Elena Volochine, journaliste de France 24 spécialiste de la Russie.

L'offensive russe dans le Donbass a pris du retard, selon le Pentagone
  • 13 h 12 : deux volontaires humanitaires britanniques "capturés" en Ukraine

Deux volontaires britanniques ont été "capturés" par des soldats russes en Ukraine, a affirmé une organisation à but non lucratif ayant son siège au Royaume-Uni, Presidium Network.

"Deux citoyens britanniques, travaillant en tant que volontaires non liés à nous mais connus de nous, Paul Urey (né en 1977) et Dylan Healy (né en 2000)", ont été "capturés par l'armée russe à un point de contrôle en Ukraine lundi", a dit Dominik Byrne, l'un des fondateurs de cette ONG dans un communiqué. Selon Presidium, ils ont disparu alors qu'ils étaient au volant pour aider à l'évacuation d'une femme et deux enfants, vers Dniproroudne dans la région de Zaporojia, dans le Sud. Le dernier contact remonte à 4H00 du matin. 

  • 11 h 11 : le président indonésien invite Zelensky et Poutine au sommet du G20

Le président indonésien, Joko Widodo, a annoncé avoir invité son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky et confirmé avoir invité le président russe Vladimir Poutine au sommet du G20 prévu en novembre en Indonésie.

Le président russe a confirmé qu'il participerait au sommet prévu à Bali en novembre, a précisé le leader indonésien dans une allocution vidéo. L'Indonésie, qui préside le G20 cette année, a subi de fortes pressions des Occidentaux, les États-Unis en tête, pour exclure la Russie du groupe depuis le début de l'invasion de l'Ukraine. 

Mais Jakarta a résisté, arguant que sa position l'obligeait à rester "impartiale" et le président américain Joe Biden, notamment, avait suggéré une participation de l'Ukraine pour trouver un équilibre.

  • 9 h 52 : la Russie confirme une frappe contre Kiev avec des armes de "haute précision" pendant la visite de Guterres

La Russie a confirmé avoir effectué, hier, une frappe avec des armes de "haute précision" contre Kiev, la capitale ukrainienne, en pleine visite du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. "Les forces russes ont détruit avec des armes de haute précision de longue portée les ateliers de l'entreprise spatiale Artiom dans la ville de Kiev", a indiqué le ministère russe de la Défense, lors d'un briefing.

Selon le maire de la ville, Vitaly Klitschko, au moins une personne a été tuée par cette frappe. Les secouristes "ont retrouvé un corps" en déblayant les débris sur le site touché, près du centre-ville, a-t-il expliqué sur Telegram. Quatre blessés ont été hospitalisés, a-t-il indiqué dans un message séparé précisant qu'au total, plus de 100 habitants de Kiev avaient été tués depuis le début de l'invasion russe il y a deux mois.

À la suite de la découverte de ce corps, Radio Liberty, un média financé par les États-Unis, a indiqué que la victime est une de ses productrices ukrainiennes. "Vira Ghyrytch est morte des suites de la frappe d'un missile russe sur l'immeuble où elle habitait", a dit la radio sur son site internet. 

8th Journalist to be killed in Ukraine since 24th of February.Vera Gyrych, journalist for Radio Liberty.She was killed yesterday due to the missile attack in Kyiv. It’s a necessity to support journalists safety.Yet when it’s your home.. Stop this war!!! Support Ukraine! pic.twitter.com/4e757KVwHV

— Natalie Gryvnyak (@nataliegryvnyak) April 29, 2022
  • 8 h 43 : une "opération" d'évacuation des civils du site Azovstal, à Marioupol, envisagée pour vendredi

Une "opération" d'évacuation les civils terrés dans l'usine d'Azovstal assiégée par les troupes russes à Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, est "envisagée" pour vendredi, a annoncé la présidence ukrainienne dans un communiqué. Des centaines de militaires et de civils ukrainiens dont des dizaines d'enfants sont bloqués, selon Kiev, dans cette immense aciérie d'Azovstal à Marioupol, avec les derniers combattants ukrainiens de la ville.

  • 8 h 06 : frappe russe sur Kiev, un symbole de l'impuissance de l'ONU ?

Jeudi, Kiev a été frappée pour la première fois depuis le 14 avril par les forces russes et jamais aussi prêt du centre-ville depuis le début de l'invasion. Gulliver Cragg, l'envoyé spécial de France 24 dans la capitale, s'interroge sur la valeur symbolique de cette frappe russe au moment où Antonio Guterres avouait l'impuissance de l'ONU dans ce conflit. 

  •  6 h 53 : un hôpital militaire bombardé à Marioupol

À Marioupol, le bataillon Azov a indiqué sur Telegram qu'un hôpital militaire situé dans le vaste complexe métallurgique Azovstal -  où sont retranchés des combattants ukrainiens - avait été bombardé dans la nuit de mercredi à jeudi. La salle d'opération s'est effondrée et des soldats qui y étaient soignés sont morts et d'autres ont été blessés, a précisé Azov.

"J'appelle les organisations internationales de défense des droits humains à réagir au fait que la Russie continue d'essayer d'éliminer même les défenseurs de Marioupol qui ne peuvent plus tenir une arme", a réagi sur Telegram Lioudmyla Denissova, chargée des droits humains au Parlement ukrainien. 

  • 4 h 55 : l'Est et le Sud de l'Ukraine sous les bombes russes

Les régions méridionales et orientales de l'Ukraine - où se concentrent les assauts russes - sont sous un feu nourri de bombes.

"L'ennemi intensifie son offensive. Les occupants effectuent des frappes pratiquement dans toutes les directions", avec une activité particulièrement intense dans les régions de Kharkiv et dans le Donbass, a souligné l'état-major ukrainien. Selon lui, l'armée russe tente d'empêcher le transfert de forces ukrainiennes du nord vers l'est.

Selon le gouverneur de Kharkiv, Oleg Synegoubov, cinq personnes ont été tuées jeudi dans des bombardements sur la ville et sa région. Les troupes russes, qui tentaient d'avancer depuis Izioum vers "Brazhkivka, Dovhenky et Velyka Komyshuvakha", ont subi "de lourdes pertes et ont été contraintes de battre en retraite", a-t-il assuré sur Telegram.

Dans le Donbass, à Lyman, "la situation est très difficile, toute la commune est encerclée", a indiqué à l'AFP Andriï Pankov, chef de la région administrative de Kramatorsk. Selon lui, près de la moitié du territoire communal est occupé par les chars et colonnes russes, venues du nord par Izioum, capturée précédemment.

Avec AFP

L'offensive russe dans le Donbass a pris du retard, selon le Pentagone