C'est l'un des titres dans la presse ce vendredi : des critères de sélection en baisse et une offre de salaires en hausse, la compagnie russe de mercenariat cherche à recruter massivement pour envoyer un maximum d'hommes en Ukraine.
À la une du quotidien britannique The Guardian ce matin, l'aide historique promise par Washington à Kiev, qui titre "Joe Biden répond aux menaces de Vladimir Poutine en doublant son aide à l'Ukraine".
Le président américain a demandé une rallonge de 33 milliards de dollars au Congrès, dont 20 milliards seraient consacrés à l'envoi d'armes à l'Ukraine.
Joe Biden justifie sa demande ainsi : "les États-Unis ne peuvent pas rester à l'écart […] face aux atrocités et à l'agression russe".
The Guardian a un reporter à Kiev, qui était présent lors de la visite du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, dans la capitale ukrainienne, frappée le même jour par des tirs de missiles russes.
Le journaliste cite Antonio Guterres : "Je ne suis pas choqué parce que ce bombardement a eu lieu alors que je suis là, mais parce que Kiev est une ville sacrée pour les Ukrainiens et aussi pour Russes."
Antonio Guterres fait référence au fait que Kiev a vu naître le premier État russe au Haut Moyen Âge, l'argument principal (et dévoyé) de Vladimir Poutine pour dire que les deux pays ne devraient faire qu'un.
Le Figaro de son côté nous propose ce décryptage titré : "Comment la société Wagner abaisse ses critères pour recruter des mercenaires en masse"
Le quotidien rapporte que sur les réseaux sociaux russes, les campagnes de recrutement se multiplient, et ne s'embarrassent plus des faux-semblants habituels. Sur les annonces, les salaires ont augmenté – de 1 900 euros par mois, certaines offres grimpent jusqu'à 2 800 euros par mois, et dans le même mouvement les critères physiques de sélection ont baissés. Certaines offres précisent même : "On ne regarde pas les dents".
En politique française, Libération produit sa une avec un titre en forme de vœux pieux sur l'union des gauches pour le quotidien de gauche, "Gauches réconciliables ?", et au cas où on avait pas bien compris le message, le journal ouvre en double page sur le titre "Législatives 2022 : l'union, enfin une priorité à gauche"
Il s'agit bien sûr des négociations en cours entre la France insoumise (LFI) de Jean-Luc Mélenchon, et les autres partis de gauche pour faire liste commune aux élections législatives, et l'article fait le point sur ce qui rassemble, et ce qui coince. La direction du Parti socialiste (PS) a fini par souscrire aux conditions de l'alliance proposée par LFI, dans une ambiance visiblement houleuse. Libération nous offre un florilège de citations pendant les débats en interne : "Tout le monde veut tuer le PS, c'est normal, on a tué tout le monde", mais encore "Anne Hidalgo m'a gueulé dessus pendant douze minutes", ou enfin "Qui écoute encore François Hollande ?"
Dans Le Figaro, c'est d'un autre rassemblement qu'il s'agit, celui autour d'Emmanuel Macron. Pour le quotidien de la droite, c'est le "chant des courtisans", grand classique des débuts de quinquennats. Un chant entonné à l'unisson par tout un tas de personnalités politiques (des "flatteurs") dès l'annonce de la victoire du président réélu.
L'article – caustique – évoque les félicitations publiques et enflammés sur Twitter de députés jusque-là inconnus, le téléphone d'Emmanuel Macron croulant de messages de félicitations signés – car ce sont des gens qu'il n'a pas dans son répertoire, ou encore l'outsider qui s'est glissé au premier rang juste devant les caméras, lors de la fête de la réélection… un certain Manuel Valls, ancien ministre socialiste.
Enfin, le Huffington Post nous parle de mode et de gastronomie : l'enseigne KFC vient de sortir au Royaume-Uni un élégant sac à main en cuir, spécialement conçu au format des sandwiches de l'enseigne. Sa particularité : il faut 100 fois le prix du hamburger pour lequel il a été conçu, soit une bagatelle de plus de 200 euros…