Après le second tour de l'élection présidentielle, voici une revue de presse qui lui est totalement dédiée : qu'écrit la presse française nationale, mais aussi régionale ? Et qu'en pensent les journaux européens ?
"Grande victoire, grands défis". C'est la une du Figaro. "Avec 58,5 % des suffrages, Emmanuel Macron emporte une victoire historique sur Marine Le Pen. Jamais, sous la Ve République, un président n'était parvenu, sans cohabitation, à se faire réélire", souligne le Figaro. "Macron réélu. Merci qui ?", préfère retenir Libération. Et d'expliquer : "Large vainqueur, Emmanuel Macron doit son succès à un sursaut démocratique des Français, qui se sont mobilisés pour contrer une extrême droite plus forte que jamais." Le Parisien/Aujourd'hui en France note qu'à peine "sa victoire actée, ses principaux opposants, de la candidate du Rassemblement national à Jean-Luc Mélenchon en passant par Éric Zemmour, ont lancé la bataille des législatives" du mois de juin.
Quelques exemples de journaux régionaux : pour Le Berry républicain "Tout reste à faire" ; pour Le Progrès de Lyon, il est "obligé de changer". Tandis que Le Journal de la Réunion remarque que Marine Le Pen est arrivée en tête dans l'île de l'océan Indien (comme dans la plupart des départements et collectivités d'outre-mer). C'est la grande surprise de ce second tour.
En Espagne, El País estime que Macron "s'impose dans une France fracturée" insistant sur le fait que "l'extrême droite obtient le meilleur résultat de son histoire et l'abstention est la plus forte depuis 1969". En Allemagne, Die Welt analyse que le succès du chef de l'État sortant constitue un "dernier gros ouf" de soulagement. Le quotidien italien le Corriere della Sera juge que "la victoire de Macron signifie que la France a choisi l'Europe et l'Atlantisme". En Suisse, Le Temps écrit : "Marine Le Pen, les leçons d'une troisième défaite". "Son parti réussira-t-il à prendre le leadership de l'opposition, notamment dans le cadre des élections législatives qui vont suivre ? On peut en douter, tant le système majoritaire en vigueur dans cette élection est défavorable aux partis clivants", prédit le journal helvétique.