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"Marioupol est toujours ukrainienne" selon le maire de la ville assiégée

Volodymyr Zelensky a proposé que des prisonniers de guerre ukrainiens retenus par les forces russes soient échangés contre l'homme politique prorusse et proche de Vladimir Poutine Viktor Medvedtchouk. Sur le terrain, aucun couloir humanitaire n'a pu être ouvert mercredi, a regretté Kiev, tandis que le maire de Marioupol a dénoncé un "génocide" dans sa ville mais affirmé qu'elle était "toujours ukrainienne". Voici le fil du 13 avril.

Cette page n'est plus actualisée. Pour suivre notre couverture de la journée du 14 avril, cliquez ici.

  • 23 h 31 : Washington réaffirme que la Russie veut "détruire l'Ukraine et sa population civile"

La diplomatie américaine a justifié mercredi l'accusation de "génocide" portée la veille par Joe Biden contre la Russie. "Je pense qu'une fois que nous aurons pu réunir toutes les preuves, nous allons finir par arriver à la même conclusion que le président Biden, car ce qui se passe sur le terrain n'est pas un accident", a déclaré sur la chaîne CNN la numéro trois de la diplomatie américaine, Victoria Nuland. "C'est une décision intentionnelle prise par la Russie et par ses forces de détruire l'Ukraine et sa population civile", a-t-elle ajouté.

  • 21 h 30 : Joe Biden débloque une nouvelle aide militaire à l'Ukraine

Des véhicules blindés, de l'artillerie, des hélicoptères : Joe Biden a donné son feu vert, mercredi, à une nouvelle aide militaire massive à l'Ukraine, avec des équipements plus lourds que ceux livrés jusqu'ici.

Lors d'un coup de fil mercredi avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, le président américain lui a annoncé avoir débloqué une nouvelle tranche d'aide d'une valeur de 800 millions de dollars, selon un communiqué de la Maison Blanche.

Ces nouvelles livraisons américaines comprendront certains des équipements "très efficaces que nous avons déjà livrés" à l'Ukraine, mais aussi "de nouvelles capacités", dont notamment "des systèmes d'artillerie" et des "véhicules de transport de troupes blindés", a précisé l'exécutif américain.

Joe Biden a aussi donné son feu vert au transfert d'hélicoptères supplémentaires, selon la Maison Blanche. L'objectif de cette nouvelle aide est, selon Washington, d'aider l'Ukraine à faire face à une vaste offensive russe sur l'est du pays.

  • 21 h 15 : le refus de Macron de dénoncer un "génocide" en Ukraine jugé "très blessant" par Volodymyr Zelensky

Le refus du président français de dénoncer un "génocide" en Ukraine par l'armée russe est "très blessant", a déploré son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.

"S'ils sont vrais, de tels propos sont très blessants pour nous", a déclaré le chef d'État lors d'une conférence de presse commune avec les dirigeants polonais, lituanien, estonien et letton, en visite à Kiev.

"Je ferai de mon mieux pour discuter de cette question avec Emmanuel Macron aujourd'hui. Si ce n'est pas le cas, alors demain, quand il trouvera le temps", a ajouté Volodymyr Zelensky.

Plus tôt dans la journée, Emmanuel Macron avait choisi de ne pas reprendre le terme "génocide" utilisé par son homologue américain, Joe Biden, pour en accuser le président russe Vladimir Poutine.

  • 20 h 30 : Moscou sanctionne 398 parlementaires américains par mesure de représailles

La Russie a annoncé mercredi que 398 membres du Congrès des États-Unis seront interdits d'entrer sur son territoire, en représailles à une mesure similaire prise par Washington pour punir l'offensive russe en Ukraine.

"En réaction à une nouvelle vague de sanctions anti-russes prises le 24 mars par l'administration Biden contre 328 députés de la Douma (...) des mesures punitives 'réciproques' sont prises contre 398 membres de la Chambre des représentants du Congrès des États-Unis", a indiqué la diplomatie russe dans un communiqué. 

  • 19 h 30 : la Russie menace de frapper Kiev 

Le ministère russe de la Défense a prévenu que si les attaques ukrainiennes en territoire russe se poursuivent, les troupes russes frapperont les lieux en Ukraine où ces décisions sont prises, dont la capitale Kiev.

Il a par ailleurs annoncé que le port commercial de Marioupol, dans le sud de l'Ukraine, était désormais sous le plein contrôle de la Russie. Tous les "otages" des navires présents dans le port ont été libérés, a-t-il indiqué.

  • 19 h : la situation à Borodyanka est "encore pire qu'à Boutcha ou Irpine"

Au nord de Kiev, la ville de Borodyanka a été occupée par l'armée russe pendant près de 40 jours. Après la libération, la ville est complètement détruite, et la situation humanitaire y est catastrophique, comme l'explique Sylvain Rousseau, envoyé spécial de France 24 sur place.

  • 18 h 40 : la France annonce des "capacités militaires additionnelles" pour l'Ukraine

La ministre des Armées Florence Parly a annoncé sur Twitter que la France fournirait "des capacités militaires additionnelles" à l'Ukraine, "en complément des 100 millions d'euros de dons de matériels déjà effectués", répondant ainsi à une demande du gouvernement.

A la suite des nouvelles demandes ukrainiennes, j'ai annoncé à mon homologue que la France fournira des capacités militaires additionnelles, en complément des 100 millions d'euros de dons de matériels déjà effectués.

— Florence Parly (@florence_parly) April 13, 2022
  • 17 h 50 : le Royaume-Uni, Jersey et la Suisse accentuent leurs sanctions contre la Russie

Le Royaume-Uni a annoncé élargir, en coordination avec l'UE, la liste de personnes sanctionnées pour y intégrer 178 séparatistes pro-russes, mais aussi de nouveaux oligarques et leurs proches, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

"Le gouvernement britannique sanctionne, en coordination avec l'UE, 178 personnes qui soutiennent les régions sécessionnistes illégales d'Ukraine", après "de nombreuses informations la semaine dernière selon lesquelles la Russie ciblait, de façon barbare, les civils dans ces régions", a annoncé l'exécutif.

Les autorités de Jersey, dépendance de la couronne britannique, ont, de leur côté, annoncé le même jour le gel "d'actifs estimés à plus de 7 milliards de dollars soupçonnés d'être liés" à l'oligarque russe Roman Abramovitch, en vertu d'une décision de justice.

La Suisse a également annoncé des mesures, inclues dans le cinquième paquet de sanctions de l'Union européenne contre la Russie, qui concernent notamment le charbon, et a élargi la liste des personnes visées, incluant également les filles de Vladimir Poutine.

  • 17 h : impossible de contrôler la radioactivité à Tchernobyl, selon les autorités ukrainiennes

Les autorités ukrainiennes ne parviennent pas à rétablir les moyens de surveillance de la radioactivité à Tchernobyl, dans le nord de l'Ukraine. "Le système pour contrôler le niveau de radioactivité dans la zone interdite ne fonctionne toujours pas", a déclaré Evguen Kramarenko, à la tête de l'agence d'État chargée de la zone interdite de Tchernobyl.

"Les serveurs qui gèrent ces informations ont disparu", a-t-il ajouté, au cours d'une visioconférence suivie par l'AFP. "Nous ne pouvons pas dire si (la zone) est entièrement sans danger."

Selon lui, "tant que l'électricité n'est pas rétablie et que les employés n'ont pas l'autorisation des forces armées de se rendre dans les points de contrôle de la radioactivité, nous ne pouvons pas évaluer les dommages subis."

L'armée russe s'était emparée de la centrale nucléaire au premier jour de l'offensive de Moscou contre l'Ukraine, le 24 février. Elle s'en est retirée fin mars, selon les autorités ukrainiennes.

  • 15 h 35 : les véhicules des États-Unis et de l'Otan transportant des armes considérés comme des cibles légitimes par la Russie

La Russie considérera les véhicules des États-Unis et de l'Otan transportant des armes en Ukraine comme des cibles légitimes, a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, dans une interview à l'agence de presse TASS.

Toute tentative de l'Occident d'infliger des dégâts importants à l'armée russe ou à ses alliés séparatistes en Ukraine sera "sévèrement réprimée", a-t-il ajouté.

  • 14 h : l'Ukraine "est une scène de crime", affirme le procureur de la CPI

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), le Britannique Karim Khan, a qualifié l'Ukraine de "scène de crime", lors d'une visite à Boutcha, près de Kiev.

"L'Ukraine est une scène de crime. Nous sommes ici parce que nous avons de bonnes raisons de penser que des crimes relevant de la compétence de la Cour sont commis. Nous devons transpercer le brouillard de la guerre pour parvenir à la vérité", a-t-il déclaré à la presse lors d'une visite de cette ville, où des centaines de civils, selon les autorités ukrainiennes, ont été retrouvés morts après l'occupation russe.

  • 13 h 50 : le maire de Marioupol dénonce un "génocide" dans la ville

"Nous avons des preuves de crimes de guerre à Marioupol dès le 9 mars, lorsque les Russes ont bombardé une maternité", a dénoncé mercredi le maire de la ville assiégée, Vadym Boïchenko, appelant la communauté internationale à intervenir. "Depuis, sur le terrain, des témoins ont compilé des dizaines de preuves de crimes de guerre perpétrés par l'armée russe", poursuit-il, dénonçant "un génocide" à Marioupol. 

Le maire a par ailleurs de nouveau accusé la Russie d'utilisation d'armes chimiques dans la ville. "Les habitants ont senti un goût sucré dans la bouche. C'est un indice", a-t-il assuré. "Ils se sont sentis en danger et ont fui."

"La situation est très difficile pour les Ukrainiens de Marioupol. Mais pour le moment, Marioupol est toujours ukrainienne", a-t-il assuré.

"Marioupol est toujours ukrainienne" selon le maire de la ville assiégée
  • 13h 10 : le Royaume-Uni élargit ses sanctions contre la Russie

Le Royaume-Uni a annoncé mercredi élargir, en coordination avec l'UE, la liste de personnes sanctionnées pour y intégrer 178 séparatistes prorusses, mais aussi de nouveaux oligarques et leurs proches, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.  

  • 13 h 05 : les corps de plus de 1 500 soldats russes dans les morgues de Dnipro

Les corps de plus de 1 500 soldats russes reposent dans les morgues de Dnipro, grande ville industrielle de l'est de l'Ukraine, a déclaré mercredi le maire-adjoint de la ville, Mikhaïl Lyssenko.

"On a aujourd'hui dans les morgues de Dnipro plus de 1.500 soldats russes morts, que personne ne veut récupérer", a-t-il déclaré dans une interview au média en langue russe Nastoïachtchee Vremia, affirmant espérer que des "mères russes puissent venir chercher leurs fils".

  • 12 h 25 : la Finlande prendre sa décision "d'ici quelques semaines" sur sa candidature à l'Otan

 La Finlande prendra "d'ici quelques semaines" sa décision sur une possible candidature à l'Otan, a affirmé mercredi la Première ministre du pays nordique.

"Je pense que ça interviendra assez vite. D'ici quelques semaines, pas quelques mois", a-t-elle affirmé lors d'une visite à son homologue suédoise Magdalena Andersson, alors que la Suède n'exclut pas elle non plus de rejoindre l'alliance militaire occidentale.

  • 12h 05 : sept personnes tuées dans des frappes russes dans la région de Kharkiv en 24 heures

Sept personnes ont été tuées dans des frappes russes dans la région ukrainienne de Kharkiv au cours des dernières 24 heures, a indiqué mercredi le gouverneur régional. Vingt-deux personnes ont par ailleurs été blessées. 

En parallèle, sept autres personnes ont été fusillées dans une maison d'un village de la région de Kherson dans le sud de l'Ukraine par des militaires russes, a annoncé le parquet général ukrainien. 

  • 11 h 10 : Zelensky se dit prêt à recevoir Olaf Scholz, dont il veut des armes lourdes

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky souhaite toujours instamment la venue à Kiev du chancelier Olaf Scholz, dont il attend rapidement des livraisons d'armes lourdes, a affirmé un de ses conseillers.

"Notre président attend le chancelier pour qu'il puisse prendre immédiatement des décisions pratiques, y compris la livraison d'armes", a déclaré Oleksiï Arestovitch, conseiller du président Zelensky, sur la chaine publique allemande ZDF. En particulier, le sort de Marioupol et de la population à l'est du pays "dépend des armes allemandes que nous pouvons obtenir", mais qui ne viennent pas, a-t-il poursuivi.

  • 10 h 30 : l'Ukraine affirme avoir déjoué une cyberattaque russe contre ses installations électriques 

L'Ukraine a déjoué une cyberattaque russe visant l'une de ses plus grandes installations énergétiques, ont annoncé des responsables du pays, qui s'attend à une offensive militaire majeure de Moscou dans l'Est. 

Selon les "cyber-pompiers" du CERT (Computer Emergency Response Team) ukrainien, l'attaque a été menée par Sandworm, un groupe de pirates informatiques ayant des liens avec les services de renseignement russes. L'attaque était conçue pour priver des "millions" d'Ukrainiens d'électricité et devait frapper en deux vagues, a précisé mardi cette agence gouvernementale. Une première attaque a eu lieu en février et la seconde, déjouée, était prévue le 8 avril.

  • 9 h 27 : les présidents polonais et baltes se rendent à Kiev

Les chefs d'Etat polonais et baltes se rendent mercredi en train à Kiev pour "soutenir" le président ukrainien Volodymyr Zelensky face à l'offensive de la Russie, ont indiqué les présidences de ces pays.

 "Notre objectif est de soutenir le président Zelensky et les défenseurs de l'Ukraine à un moment décisif pour ce pays", a indiqué Jakub Kumoch, un conseiller du président polonais à l'agence PAP.

  • 9 h 10 : un millier de soldats ukrainiens se sont rendus à Marioupol, selon la Russie 

Plus d'un millier de soldats ukrainiens se sont rendus aux forces russes dans la ville de Marioupol, assiégée depuis des semaines, a déclaré le ministère de la Défense russe. "Dans la ville de Marioupol, dans la zone de l'usine métallurgique Ilitch (...) 1 026 militaires ukrainiens de la 36ème brigade marine ont volontairement déposé les armes et se sont rendus", a indiqué le ministère dans un communiqué.

  • 8 h 35 : Kiev assure qu'il n'y aura pas de couloirs humanitaires mercredi

L'Ukraine n'ouvrira aucun couloir humanitaire, a déclaré une responsable du gouvernement en accusant les Russes de "violer les normes du droit international" ce qui rend la situation "dangereuse". 

"Malheureusement, nous n'ouvrirons pas de couloirs humanitaires aujourd'hui. Dans la région de Zaporojie, les occupants ont bloqué les bus et dans la région de Lougansk, ils violent le cessez-le feu", a déclaré la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk sur Telegram. 

Kiev accuse systématiquement les Russes de ne pas respecter le cessez-le-feu sur les couloirs humanitaires, mais il est rare que les autorités renoncent complètement aux couloirs humanitaires. La dernière suspension de toute évacuation remonte au 28 mars. 

Face à une offensive russe imminente dans l'est de l'Ukraine, les responsables locaux appellent les habitants à partir.  

  • 8 h 30 : Macron ne reprend pas le mot "génocide" utilisé par Biden

Interrogé sur France 2 sur les déclarations de Joe Biden, qui a accusé mardi le président russe de "génocide en Ukraine", Emmanuel Macron a répondu vouloir être "prudent avec les termes". 

"Je dirais que la Russie a déclenché d'une manière unilatérale une guerre brutale, qu'il est maintenant établi que des crimes de guerre ont été faits par l'armée russe et qu'il faut maintenant en trouver les responsables", a-t-il expliqué. "C'est une folie ce qui est en train de se passer, c'est d'une brutalité inouïe (...) mais je regarde en même temps les faits et je veux essayer au maximum de continuer à pouvoir arrêter cette guerre et à rebâtir la paix, donc je ne suis pas sûr que l'escalade des mots serve la cause", a-t-il ajouté.

  • 7 h 05 : Washington s'inquiète de l'usage d'armes chimiques à Marioupol

"Avant même l'invasion russe en Ukraine, les services de renseignement américain travaillaient déjà sur l'utilisation d'armes chimiques par les troupes russes, à la frontière entre les deux pays", rappelle Matthieu Mabin, correspondant de France 24 à Washington. "Désormais, face à des témoignages recueillis à Marioupol, Washington s'inquiète de l'usage d'armes chimiques à Marioupol." 

"Marioupol est toujours ukrainienne" selon le maire de la ville assiégée

De son côté, le président ukrainien Volodimir Zelensky a déclaré qu'il n'était pas possible de tirer des conclusions définitives sur l'utilisation éventuelle d'armes chimiques par les forces russes à Marioupol, notant qu'il n'était pas possible de mener une véritable enquête dans le port assiégé.

  • 6 h 30 : Volodymyr Zelensky propose un nouvel échange de prisonniers

Alors que les pourparlers entre Kiev et la Russie sont au point mort, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé à Moscou d'"échanger" Viktor Medvedtchouk contre les Ukrainiens en captivité en Russie.

Le député et hommes d'affaires Viktor Medvedtchouk a été arrêté mardi par les autorités ukrainiennes, qui ont même diffusé une photo de lui menotté. Ce riche Ukrainien de 67 ans est connu pour ses liens avec Vladimir Poutine qui est, selon l'intéressé, le parrain de l'une de ses filles. Il avait pris la fuite fin février alors qu'il était assigné à résidence depuis mai 2021 après avoir été inculpé de "haute trahison" et de "tentative de pillage de ressources naturelles en Crimée", la péninsule ukrainienne annexée par la Russie en 2014.

  • 1 h : Joe Biden accuse Vladimir Poutine de commettre un "génocide"

Joe Biden a accusé mardi Vladimir Poutine de "génocide" en Ukraine, quelques heures après avoir utilisé ce mot pour la première fois afin de qualifier la situation dans le pays envahi par Moscou.

Jusque-là, l'administration américaine n'avait pas prononcé ce mot, employé par le président ukrainien Volodymyr Zelensky. "Il est de plus en plus clair que Poutine essaie simplement d'effacer l'idée même de pouvoir être un Ukrainien", a fait valoir Joe Biden à des journalistes lors d'un déplacement dans l'Iowa.

"Marioupol est toujours ukrainienne" selon le maire de la ville assiégée