Plus de 1 200 corps ont été dénombrés à ce jour dans la région de Kiev, en partie occupée pendant plusieurs semaines par les forces russes, selon la procureure générale d'Ukraine. À l'est, l'aéroport de Dnipro a été de nouveau bombardé dimanche par les Russes et "complètement détruit", a annoncé le gouverneur régional. Voici le fil du 10 avril.
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2 h 39 : pour le dirigeant tchétchène, les forces russes s'empareront de Kiev
Le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov a déclaré lundi que les forces russes mèneraient une offensive non seulement contre le port de Marioupol, mais aussi contre Kiev et d'autres villes d'Ukraine.
"Une offensive sera menée, non seulement contre Marioupol mais aussi à d'autres endroits, dans d'autres villes et villages", a affirmé Ramzan Kadyrov dans une vidéo publiée sur sa chaîne Telegram. "Louhansk et Donetsk seront totalement libérées en premier, puis Kiev et toutes les autres villes seront prises."
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22 h : la Banque mondiale prévoit un effondrement du PIB de l'Ukraine en 2022
L'économie de l'Ukraine va se contracter de 45,1 % cette année en raison de la guerre menée par la Russie, dont le PIB devrait lui-même s'effondrer de 11,2 %, selon les dernières prévisions de la Banque mondiale publiées dimanche.
Toute la région subit les conséquences économiques de ce conflit : l'institution table ainsi sur une contraction de 4,1 % du PIB pour les pays émergents et en développement d'Europe et d'Asie centrale. La seule Europe de l'Est devrait subir une récession de 30,7 %.
S'agissant de l'Ukraine, la Banque mondiale estime que plus de la moitié des commerces du pays sont fermés à cause du conflit, tandis que d'autres restés ouverts fonctionnent à des niveaux inférieurs. Le blocage des exportations via la mer Noire a réduit de moitié le volume total des exportations ukrainiennes, a indiqué la Banque mondiale.
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21 h 18 : au moins dix civils tués dans des frappes dans l'Est
Dix civils ont été tués et au moins 11 blessés dans des frappes samedi autour et au sud-est de Kharkiv, dans l'est de l'Ukraine, a annoncé dimanche dans la soirée le gouverneur de la région.
"Pendant la journée, les occupants ont bombardé des infrastructures civiles à Balakliïa, Pesotchine, Zolotchiv et Dergatchi. À l'heure actuelle, nous avons connaissance de dix personnes tuées, dont un enfant, et de 11 blessés", a indiqué sur Telegram Oleg Synegoubov.
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20 h : hausse du bilan humain à Kramatorsk
Le bilan humain de la frappe russe qui a détruit la gare de Kramatorsk, dans l'Est, est passé de 52 à 57 morts, a affirmé dimanche le gouverneur de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko. Selon lui, 109 personnes ont été blessées dans l'attaque imputée par l'Ukraine à la Russie.
Vendredi, le ministère russe de la Défense avait déclaré dans un premier temps avoir utilisé des roquettes de haute précision pour attaquer trois gares ferroviaires du Donbass. Selon lui, des armes et du matériel militaire des réserves ukrainiennes y étaient stockés. Le ministère a ensuite démenti toute implication, affirmant que le missile était ukrainien.
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19 h 49 : la présidentielle en France, un enjeu pour l'Ukraine
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18 h 15 : l'Ukraine au menu d'une réunion virtuelle entre Joe Biden et Narendra Modi, lundi
Le conflit en Ukraine sera au menu d'un échange virtuel entre Joe Biden et le Premier ministre indien, Narendra Modi, lundi, a annoncé la Maison Blanche.
Le président américain évoquera "les conséquences de la guerre brutale de la Russie contre l'Ukraine et comment atténuer son impact déstabilisant sur l'approvisionnement alimentaire mondial et le marché des matières premières", a indiqué sa porte-parole, Jen Psaki.
Les deux leaders n'étaient pas parvenus à une condamnation commune de l'invasion russe lors de leur dernier échange début mars dans le cadre d'une réunion de l'alliance dite du "Quad", qui réunit États-Unis, Inde, Australie et Japon.
L'Inde a jusqu'ici refusé de se joindre aux votes condamnant Moscou aux Nations unies, tout en se disant "profondément troublée" par les "meurtres" de civils dans la ville de Boutcha, en Ukraine
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18 h 05 : le chancelier autrichien, Karl Nehammer, rencontrera Vladimir Poutine, lundi à Moscou
Le chancelier autrichien, Karl Nehammer, va devenir, lundi, le premier dirigeant européen à rencontrer le président Vladimir Poutine à Moscou depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine, a annoncé la chancellerie à l'AFP dimanche.
"Il y va en ayant informé Berlin, Bruxelles et le président ukrainien, Volodymyr Zelensky [pour encourager le dialogue]", a précisé un porte-parole du chancelier qui était samedi en Ukraine.
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17 h 01 : manifestations prorusses controversées en Allemagne
Plusieurs rassemblements prorusses controversés se sont tenus ce week-end en Allemagne, à l'initiative de l'importante communauté russophone du pays, qui s'estime victime de discriminations depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine.
Environ 800 personnes, selon la police, se sont réunies dimanche dans le centre de Francfort derrière le mot d'ordre "contre la haine et le harcèlement" et brandissant une marée de drapeaux tricolores russes, a constaté l'AFP.
À Hanovre, dans le nord du pays, 600 personnes se sont réunies au même moment à l'appel de membres de la communauté russophone, a indiqué la police locale à l'AFP. La veille des manifestations du même type s'étaient tenues à Lübeck, dans le nord, avec 150 participants, selon la police, ainsi qu'à Stuttgart.
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16 h 26 : l'aéroport de Dnipro "complètement détruit" après un bombardement russe
L'aéroport de Dnipro, grande ville de l'est de l'Ukraine, a été de nouveau bombardé dimanche par les Russes et "complètement détruit", a annoncé le gouverneur régional.
L'accès à l'aéroport a été interdit aux journalistes. Une équipe de l'AFP a pourtant entendu un avion décoller, signe que la piste n'a probablement pas été touchée par la frappe.
"Nouvelle attaque contre l'aéroport de Dnipro. Il n'en reste plus rien. L'aéroport lui-même et les infrastructures à proximité ont été détruits. Et les missiles continuent de voler", a écrit sur Telegram Valentin Reznitchenko, le gouverneur régional. "On est en train de déterminer le nombre de victimes", a-t-il poursuivi.
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16 h 08 : plus de 1 200 corps découverts dans la région de Kiev
"À ce jour, nous avons 1 222 personnes tuées seulement pour la région de Kiev", a déclaré Iryna Venediktova, la procureure générale d'Ukraine, qui s'exprimait en anglais dans une interview. Elle a également fait état de 5 600 enquêtes ouvertes pour crimes de guerre présumés depuis le début de l'invasion russe le 24 février.
Elle n'a pas précisé dimanche si les corps découverts étaient exclusivement ceux de civils.
Il y a une semaine, Iryna Venediktova avait fait état de 410 civils morts retrouvés dans les territoires libérés de la région de Kiev.
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13 h 44 : l'Ukraine "prête pour les grandes batailles" à l'est, les évacuations se poursuivent
"L'Ukraine est prête pour les grandes batailles. L'Ukraine doit les gagner, y compris dans le Donbass", région de l'est du pays, a déclaré samedi soir le conseiller présidentiel ukrainien Mykhaïlo Podoliak, cité par l'agence de presse Interfax-Ukraine.
Les frappes aériennes et bombardements continuaient dans le même temps sur l'Ukraine. Dimanche matin, des bombardements à Kharkiv et dans sa banlieue, ont fait au moins deux morts, a annoncé le gouverneur régional, Oleg Sinegoubov, sur Facebook.
"L'armée russe continue de faire la guerre aux civils, faute de victoires sur le front", a-t-il dénoncé, indiquant qu'au cours des dernières 24 heures, Kharkiv et sa banlieue avaient été bombardées 66 fois.
Dimanche, la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk, a indiqué que 4 532 civils avaient été évacués la veille.
La majorité ont quitté la région de Zaporojie, a-t-elle ajouté, précisant que près de 200 personnes ont pu quitter la ville portuaire assiégée de Marioupol, dans le sud et plus d'un millier ont fui Melitopol, Lysychansk, Severodonetsk, Roubijne, Kreminna et Popasna dans la région de Louhansk.
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12 h 39 : le pape appelle à une "trêve de Pâques" pour "arriver à la paix"
Le pape François a appelé dimanche à une "trêve de Pâques" en Ukraine "pour arriver à la paix à travers de véritables négociations".
"Que débute une trêve de Pâques, mais pas pour recharger les armes et reprendre le combat. Non. Une trêve pour arriver à la paix à travers de véritables négociations", a-t-il déclaré après avoir célébré en public la messe des Rameaux, place Saint-Pierre.
"Quelle sorte de victoire sera celle consistant à planter un drapeau sur un tas de ruines ?", s'est interrogé le pape à propos d'"une guerre dont on ne voit pas la fin". "Une guerre qui, chaque jour, met devant nos yeux d'odieux massacres et des cruautés atroces commis contre des civils sans défense", a-t-il dénoncé.