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Les Occidentaux ont durci leurs positions, mercredi, après la récente découverte de nombreux cadavres à Boutcha, près de Kiev. Les bombardements russes se poursuivent dans plusieurs régions d'Ukraine cruciales stratégiquement. Le pays se prépare par ailleurs à une offensive majeure de Moscou dans le Donbass. Voici le fil du 6 avril.

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  • Zelensky appelle l'Occident à trouver un accord concernant un embargo sur le pétrole russe

Dans une allocution vidéo, le président ukrainien a déclaré que Moscou gagnait tellement d'argent grâce aux exportations de pétrole qu'elle n'avait pas besoin de prendre les pourparlers de paix au sérieux et a appelé le "monde démocratique" à ne pas recourir au brut russe.

"Certains hommes politiques sont toujours incapables de décider comment limiter le commerce pétrolier avec la Russie afin de ne pas mettre en danger leurs propres économies", a déclaré Volodymyr Zelensky, prédisant qu'un embargo pétrolier serait néanmoins imposé. "La seule question est de savoir combien d'Ukrainiens les militaires russes auront le temps de tuer pour que vous, certains politiciens – et nous savons qui vous êtes – trouviez une certaine détermination", a-t-il ajouté.

Volodymyr Zelensky a également déclaré qu'il continuerait à insister pour que les banques russes soient complètement bloquées du système financier international.

  • 0 h 01 : la Grande-Bretagne prévoit d'envoyer des véhicules blindés en Ukraine

Le Royaume-Uni élabore des plans pour envoyer des véhicules blindés en Ukraine, rapporte le quotidien britannique The Times. Les options envisagées par le ministère de la Défense comprennent l'envoi de véhicules de patrouille, tel que le Mastiff ou le Jackal. Les véhicules seraient dépouillés de leurs équipements sensibles et les troupes britanniques seraient envoyées dans un pays voisin de l'Ukraine pour y effectuer des formations, ajoute le quotidien, citant une source militaire.

D'autres mesures de soutien, notamment concernant des missiles antichars et anti-aériens, seront annoncées par la Grande-Bretagne dans les prochains jours.

  • 22 h 05 : un convoi de la Croix-Rouge arrive à Zaporojie avec des réfugiés du sud-est de l'Ukraine

Un convoi de sept autobus et d'environ 40 véhicules privés sous protection du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est arrivé mercredi du sud-est de l'Ukraine à Zaporojie, a constaté une journaliste de l'AFP.

"Notre équipe a mené un convoi de bus et de voitures privées avec plus de 500 personnes vers Zaporojie", a précisé sur Twitter le CICR, ajoutant qu'ils avaient essayé d'atteindre la ville assiégée de Marioupol, mais que les "conditions de sécurité l'ont rendu impossible".

Nous avons aidé 500 personnes venant de #Marioupol à rejoindre la ville de Zaporizhzhia.

Nous espérons qu'elles retrouveront la sécurité dont elles ont été privées pendant de longues semaines. pic.twitter.com/1hr4qG2saT

— CICR (@CICR_fr) April 6, 2022

"Ceux qui faisaient partie du convoi avaient réussi à fuir Marioupol", a expliqué la Croix-Rouge, dont l'une des équipes chargée d'aider à évacuer les civils avait été "retenue" lundi par la police dans une localité sous contrôle russe, contrainte ensuite de rebrousser chemin.

"Ces gens ont vraiment vécu le pire", a déclaré à l'AFP Lucile Marbeau, la porte-parole du CICR. "Nous entendons des gens dire qu'ils ont dû quitter Marioupol à pied. Là-bas, à Marioupol, il n'y a toujours pas de nourriture, pas d'eau, pas d'électricité."

"Il y a eu de très gros bombardements. C'est pourquoi nous avons été retardés", a raconté l'une des personnes évacuées, Iryna Nikolaïenko, qui a pu se frayer un chemin hors de cette cité portuaire pendant une pause dans les combats. "La Marioupol que je connaissais et que j'aimais n'existe plus", a-t-elle lâché. "J'ai compris que je partais pour toujours, que je ne retournerai jamais dans ma ville et que je ne la reverrai jamais."

  • 21 h 21 : la Russie bloque l'accès humanitaire à Marioupol pour cacher les "milliers" de victimes, accuse Volodymyr Zelensky

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé mercredi la Russie de bloquer l'accès humanitaire à Marioupol pour dissimuler les "milliers" de victimes dans cette ville assiégée et toujours bombardée du sud-est de l'Ukraine.

"Je pense que l'une des principales raisons pour lesquelles nous ne pouvons pas faire entrer d'aide humanitaire dans Marioupol est que, tant que tout n'a pas été 'nettoyé' par les soldats russes, ils ont peur que le monde voie ce qu'il s'y passe", a-t-il déclaré dans un entretien avec la chaîne de télévision turque Habertürk, mis en ligne par la présidence.

Il s'agit "non pas de dizaines mais de milliers de personnes tuées et de milliers de blessés", a-t-il ajouté. "Nous savons combien de militaires (ukrainiens) y sont morts et combien y ont été blessés, mais nous ne savons pas combien de civils". "Mais, dans tous les cas, ils (les Russes) ne pourront pas tout cacher (...). Un tel nombre, c'est impossible à dissimuler. Et je pense que nous le verrons tous quand nous pourrons entrer" dans Marioupol, a-t-il encore déclaré.

  • 19 h 25 : Joe Biden dénonce des "crimes de guerre majeurs" en Ukraine

Joe Biden a dénoncé mercredi des "crimes de guerre majeurs" en évoquant les "corps laissés dans les rues après le retrait des Russes" et les "civils exécutés de sang-froid" à Boutcha, à côté de Kiev.

"Ce qui se passe ce n'est rien de moins que des crimes de guerre majeurs. Les nations responsables doivent s'unir pour que les responsables rendent des comptes", a dit le président américain lors d'une conférence syndicale à Washington, en promettant également "d'étouffer pour des années" le développement économique de la Russie.

  • 18 h 50 : bombardements soutenus sur la ville de Severodonetsk, dans le Donbass

Severodonetsk, la ville la plus à l'est tenue par l'armée ukrainienne, a été mercredi la cible de bombardements soutenus, a constaté une équipe de l'AFP qui a vu un bâtiment en feu, tandis que de rares civils étaient visibles dans les rues.

Plus tard dans la journée, Serguiï Gaïdaï, le gouverneur de la région de Louhansk, dont Severodonetsk est la capitale, a annoncé sur Telegram que ces frappes avaient au total touché dix immeubles, un centre commercial et des garages avoisinants, provoquant un incendie.

Quoique plus active, la ligne de front ne semble cependant pas avoir bougé de façon significative ces dernières heures et est toujours située à la périphérie nord de Severodonetsk. Les affrontements de ce jour semblaient se limiter à des échanges d'artillerie.

  • 17 h 23 : Londres durcit ses sanctions contre Moscou

Le Royaume-Uni a durci mercredi ses sanctions imposées à Moscou à la suite de l'invasion de l'Ukraine, interdisant tout investissement britannique en Russie et ciblant les secteurs bancaire et énergétique, ainsi que des oligarques.

Les nouvelles mesures annoncées dans un communiqué du Foreign Office prévoient "un gel complet des actifs" de la première banque russe Sberbank, la fin des importations de charbon russe d'ici à la fin de l'année et visent nommément huit hommes d'affaires, dont le milliardaire Leonid Mikhelson qui dirige le conglomérat gazier Novatek.

  • 16 h 50 : Washington sanctionne les deux filles adultes de Vladimir Poutine

Les États-Unis ont annoncé mercredi une nouvelle volée de sanctions économiques et financières qu'ils qualifient de "dévastatrices" contre la Russie, visant les grandes banques et les enfants de Vladimir Poutine, selon un communiqué de la Maison Blanche.

En plus d'interdire tous les nouveaux investissements en Russie, l'exécutif américain va appliquer les contraintes les plus sévères qu'il puisse imposer aux grandes banques russes Sberbank et Alfa Bank, ainsi qu'à plusieurs grandes entreprises publiques, en réponse aux "atrocités" commises en Ukraine.

Washington va sanctionner également les "enfants adultes" de Vladimir Poutine. Un haut responsable américain a précisé qu'il s'agissait des deux filles du président russe.

  • 16 h 09 : Vladimir Poutine dénonce une "provocation grossière et cynique" de l'Ukraine au sujet de Boutcha

Le président russe Vladimir Poutine a qualifié, mercredi, de "provocation grossière et cynique" des autorités ukrainiennes la découverte de cadavres de civils dans la ville de Boutcha après le retrait des forces de Moscou.

Lors d'un entretien avec le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, le président russe a évoqué notamment "la provocation grossière et cynique de la part du régime de Kiev dans la ville de Boutcha", selon un communiqué du Kremlin. Il s'agit de la première réaction du président russe sur cette affaire qui suscite une indignation internationale.

  • 16 h 01 : la guerre en Ukraine pourrait durer "des mois, voire des années", selon le chef de l'Otan

Le président russe Vladimir Poutine n'a pas renoncé à sa volonté de s'emparer de toute l'Ukraine et la guerre risque de durer "des mois, voire des années", a averti mercredi le secrétaire général de l'Otan.

"Nous devons être réalistes. La guerre peut durer longtemps, plusieurs mois, voire des années. Et c'est la raison pour laquelle nous devons également être préparés à un long parcours, à la fois en ce qui concerne le soutien à l'Ukraine, le maintien des sanctions et le renforcement de nos défenses", a déclaré Jens Stoltenberg avant le début d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Alliance atlantique.

  • 15 h 33 : Kiev appelle les habitants de l'est de l'Ukraine à évacuer "sous peine de mort"

Kiev a appelé les habitants de l'est de l'Ukraine à évacuer la région "maintenant", sur fond de craintes d'une offensive majeure de l'armée russe sur le Donbass, désormais cible prioritaire du Kremlin.

Les autorités régionales "appellent la population à quitter ces territoires et font tout pour que les évacuations se déroulent de façon organisée", a déclaré la vice-Première ministre, Iryna Verechtchouk, citée par le ministère de l'Intégration sur Telegram, ajoutant qu'il fallait le faire "maintenant" sous peine de "risquer la mort".

  • 15 h 06 : Viktor Orban a parlé avec Vladimir Poutine pour demander "un cessez-le-feu immédiat"

Le Premier ministre nationaliste hongrois, Viktor Orban, a annoncé s'être entretenu avec le président russe Vladimir Poutine, dont il est proche, et lui avoir proposé une rencontre avec les dirigeants ukrainien, français et allemand.

"J'ai proposé au président Poutine de déclarer un cessez-le feu immédiat", a-t-il dit devant la presse, ajoutant lui avoir proposé de venir à Budapest pour des discussions avec les dirigeants ukrainien, français et allemand. "Il a dit oui, mais avec des conditions".

  • 13 h 20 : les morts de civils à Boutcha "ne semblent pas loin du génocide", selon Boris Johnson

"Quand vous regardez ce qui se passe à Boutcha, les révélations sur ce que (le président russe Vladimir) Poutine a fait en Ukraine, (cela) ne semble pas loin du génocide, selon moi", a déclaré le Premier ministre britannique, Boris Johnson, se disant sûr que davantage de sanctions occidentales seraient imposées contre des intérêts russes.

  • 12 05 : la Russie annonce avoir réglé en roubles une dette en dollars

Le ministère des Finances russe a annoncé avoir réglé en roubles une dette en dollars à la suite du refus d'une banque étrangère d'effectuer le paiement en dollars, ce qui l'expose à un risque de défaut.

"Une banque étrangère a refusé d'exécuter des instructions" de paiement d'un montant de 649,2 millions de dollars dus le 4 avril, indique le ministère dans un communiqué, affirmant donc avoir été "contraint de faire appel à une institution financière russe pour faire les versements nécessaires […] dans la devise de la Fédération de Russie".

  • 11 h 50 : deux civils tués dans le bombardement d'un centre de distribution d'aide dans l'est 

Deux civils ont été tués et cinq blessés dans le bombardement d'un centre de distribution d'aide à Vougledar, dans l'est de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur de la région de Donetsk, Pavlo Kirilenko. L'attaque "a eu lieu pendant la distribution d'aide humanitaire", a-t-il précisé, publiant des photos montrant des corps inertes, gisant à l'extérieur d'un bâtiment dont les fenêtres sont soufflées.

  • 11 h 20 : Volodymyr Zelensky fustige l'"indécision" des Européens

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a fustigé, dans une adresse au Parlement irlandais, l'"indécision" de certains dirigeants dans l'introduction de sanctions contre la Russie, pressant l'UE de durcir encore ses mesures.

  • 11 h 15 : la Grèce va expulser douze diplomates russes

"Les autorités grecques ont déclaré personæ non gratæ douze membres des missions diplomatiques et consulaires de la Fédération de Russie, accrédités en Grèce", a indiqué un communiqué du ministère grec des Affaires étrangères, précisant que le secrétaire général du ministère en avait informé l'ambassadeur de Russie en Grèce. 

  • 10 h 10 : après Boutcha, le pape fustige "une cruauté toujours plus horrible"

"Les récentes nouvelles de la guerre en Ukraine (...) attestent de nouvelles atrocités, comme le massacre de Boutcha, une cruauté toujours plus horrible, commise aussi contre des civils, des femmes et des enfants", a dénoncé le pape François.

  • 9 h 45 : l'ambassade de Turquie retourne à Kiev

La Turquie a entrepris de rouvrir son ambassade en Ukraine dans la capitale, Kiev, après l'avoir temporairement déplacée à la frontière roumaine, en mars, par sécurité. "Nous avions temporairement déplacé nos activités dans la ville de Tchernivtsi, devenue le centre logistique des efforts d'évacuation. Nous sommes rentrés aujourd'hui à Kiev, chez nous", a annoncé l'ambassade de Turquie en Ukraine sur son compte Twitter.

  • 9 h 20 : des sanctions sur le pétrole et le gaz russes seront "nécessaires tôt ou tard"

Des sanctions sur le pétrole et le gaz russes seront "nécessaires tôt ou tard", a affirmé le président du Conseil européen, Charles Michel, dénonçant les "crimes contre l'humanité" perpétrés à Boutcha "et beaucoup d'autres villes" en Ukraine.

  "Je pense que des mesures sur le pétrole et même le gaz seront nécessaires tôt ou tard", a déclaré le responsable belge devant les eurodéputés réunis en session plénière à Strasbourg.

We are toughening our sanctions to keep maximum pressure on the Kremlin.

The new package includes a ban on coal imports.

And I think that measures on oil, and even gas, will also be needed sooner or later. pic.twitter.com/bhc9NGu4as

— Charles Michel (@eucopresident) April 6, 2022
  • 9 h 05 : les Pays-Bas immobilisent 14 yachts en raison des sanctions contre la Russie

Les autorités douanières néerlandaises ont immobilisé quatorze yachts dans des chantiers navals, dont douze en construction et deux en entretien, qui sont visés par les sanctions contre la Russie, a indiqué le ministre des Affaires étrangères. "Compte tenu des mesures actuelles, ces navires ne peuvent pas être livrés, transférés ou exportés pour le moment", a déclaré Wopke Hoekstra, dans une lettre au parlement néerlandais.

  • 8 h 45 : un dépôt de pétrole détruit par l'armée russe près de Dniepr

Un dépôt de pétrole proche de Dniepr, dans l'est de l'Ukraine, a été bombardé et détruit par l'armée russe dans la nuit, sans faire de victimes, ont annoncé les autorités locales. "Ce fut une nuit difficile. L'ennemi a attaqué par les airs et a touché un dépôt de pétrole et une usine. Le dépôt est détruit (...) et un feu puissant ravage l'usine", a déclaré le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, Valentin Reznitchenko, sur Telegram.

  • 8 h 30 : la Turquie réclame une enquête sur les cadavres de Boutcha

"Les images du massacre, qui ont été publiées dans la presse depuis diverses régions dont Boutcha et Irpin près de Kiev, sont choquantes et tristes pour l'humanité", a écrit le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué, réclamant la mise en place d'une enquête indépendante.

Mis à part un tweet de l'ambassade de Turquie en Ukraine publié le 4 avril, ce communiqué est la première réaction officielle d'Ankara, après que des dizaines de cadavres ont été retrouvés dans des fosses communes ou dans les rues pendant le week-end.

  • 8 h 25 : à Kharkiv, les bombardements se poursuivent

À Kharkiv, deuxième ville d'Ukraine, les combats sont permanents depuis le début de l'invasion russe. "Tous les jours, des habitations, des hôpitaux, des écoles sont touchés par des bombardements aériens", témoigne Roméo Langlois, envoyé spécial dans la ville. 

  • Notre décryptage à 7 h 45 : les Russes se redéployent dans le sud-est de l'Ukraine

À la suite du récent retrait des troupes russes qui assiégeaient Kiev et sa région, Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l'Otan, avait estimé, mardi, que la Russie se renforçait pour "prendre le contrôle de l'ensemble du Donbass", dans l'est de l'Ukraine, et pour réaliser "un pont terrestre avec la Crimée", annexée par Moscou en 2014.

Armelle Charrier, chroniqueuse internationale.

Joe Biden dénonce des "crimes de guerre majeurs" en Ukraine
  • 6 h 30 : vers de nouvelles sanctions contre Moscou

Les États-Unis prévoient adopter de nouvelles sanctions contre la Russie mercredi, en coordination avec l'Union européenne et le G7, visant notamment à interdire "tout nouvel investissement" en Russie, selon une source proche du dossier.

L'Union européenne a de son côté promis de nouvelles sanctions "cette semaine" contre la Russie. La Commission européenne a proposé que les Vingt-Sept cessent leurs achats de charbon russe, qui représentent 45 % des importations de l'UE, et qu'ils ferment leurs ports aux bateaux opérés par des Russes.

  • 3 h 21 : les États-Unis vont fournir une aide supplémentaire de 100 millions de dollars à l'Ukraine

Les États-Unis fourniront une aide supplémentaire en matière de sécurité de 100 millions de dollars (91,8 millions d'euros) à l'Ukraine, qui comprendra notamment des systèmes antichar, a déclaré mardi le secrétaire d'État américain Antony Blinken.

Avec AFP

Joe Biden dénonce des "crimes de guerre majeurs" en Ukraine