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Paris et Berlin expulsent des dizaines de diplomates russes

Le président ukrainien s'est rendu lundi à Boutcha, ville proche de Kiev, où l'armée russe est accusée d'avoir commis un "massacre" de civils. Les Européens discutent d'un alourdissement des sanctions contre Moscou, qui rejette "catégoriquement" les allégations de crimes de guerre. La France et l'Allemagne ont décidé d'expulser plusieurs dizaines de diplomates russes. Retrouvez le fil du 4 avril.

  •  3 h 04 : la Russie prévient de mesures "symétriques" après les expulsions de diplomates

La Russie répondra de manière proportionnelle aux expulsions de ses diplomates ordonnées par un certain nombre de pays occidentaux, a déclaré l'ancien président du pays et directeur adjoint du conseil national de sécurité, Dmitri Medvedev.

Dans un message sur Telegram, il a écrit que "tout le monde connaît la réponse : elle sera symétrique et destructrice pour les relations bilatérales". "Qui ont-ils puni ? En premier lieu, eux-mêmes".

  • 0 h 14 : Zelensky s'exprimera mardi devant le Conseil de sécurité de l'ONU

Le président ukrainien a indiqué qu'il s'exprimerait mardi devant le Conseil de sécurité des Nations unies, après avoir déclaré qu'il était dans l'intérêt de Kiev qu'une enquête transparente soit ouverte sur l'assassinat de civils en Ukraine.

Alors qu'au moins 300 civils ont été tués à Boutcha, où des fosses communes et des cadavres ont été découverts après que l'Ukraine a repris le contrôle de la ville aux troupes russes, il a dit s'attendre à ce que le bilan soit encore plus lourd à Bodoryanka et dans d'autres villes du pays.

  • 22 h 47 : une équipe de la Croix-Rouge retenue près de Marioupol

Une équipe du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a été interceptée et retenue près de Marioupol, a-t-on appris lundi auprès d'un porte-parole de l'organisation humanitaire. L'équipe est retenue dans la "ville de Manhouch, à 20 km à l'ouest de Marioupol", a dit à Reuters Jason Straziuso.

Irina Verechtchouk, la vice-Première ministre ukrainienne, a accusé "l'armée d'occupation" d'être responsable de cette situation, ce que le CICR n'a pas confirmé. Ce dernier précise toutefois qu'il ne s'agit pas d'une prise d'otage et que des discussions sont en cours pour obtenir la libération du personnel de la Croix-Rouge.

  • 21 h 16 : la Russie va désormais "concentrer son offensive" sur l'Est et certaines zones du Sud, selon Washington

La Russie "est en train de repositionner ses forces pour concentrer son offensive sur l'est et des parties du sud de l'Ukraine", a assuré lundi le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan.

"La Russie a essayé de soumettre toute l'Ukraine et a échoué. Désormais, elle va essayer de s'imposer dans certaines parties du pays", a-t-il jugé, estimant que cette nouvelle phase de l'offensive militaire russe "pourrait durer des mois ou plus".

Washington a également annoncé que de nouvelles sanctions occidentales seront prises contre la Russie "cette semaine".

  • 21 h 08 : les habitants de Kiev ayant fui sont appelés à ne pas y retourner "pour le moment"

Les habitants de Kiev ayant fui l'invasion russe sont appelés par le maire de la capitale ukrainienne, Vitali Klitschko, à ne pas y retourner avant "au moins une semaine", des bombardements russes pouvant encore, selon lui, s'y produire.

"Nous n'excluons pas la possibilité de tirs de roquettes. Oui, notre défense anti-aérienne fonctionne parfaitement. Mais tout peut arriver. Je demande donc aux gens d'attendre pour le moment et de ne pas revenir", a-t-il dit dans un message sur Telegram.

  • 20 h 19 : la Russie soutient à Marioupol un maire autoproclamé

À Marioupol, la Russie a apporté son soutien à un maire autoproclamé qui collabore avec les forces russes déployées dans certains quartiers de la ville, a déclaré lundi le conseil municipal dans un message en ligne.

Port du sud-est de l'Ukraine, Marioupol est encerclé depuis les premiers jours de l'invasion russe lancée le 24 février mais l'armée russe n'est pour l'instant pas parvenue à en prendre le contrôle complet selon les autorités ukrainiennes.

  • 20 h 12 : les corps de cinq hommes avec les mains liées retrouvés dans une cave à Boutcha 

Les corps de cinq hommes avec les mains liées ont été retrouvés dans la cave d'un sanatorium pour enfants à Boutcha, une ville près de Kiev reprise par les Ukrainiens aux Russes où des massacres ont été perpétrés, a annoncé lundi le bureau de la procureure générale d'Ukraine.

Ces "civils non armés" dont les cadavres ont été mis au jour par les forces de l'ordre ont été "battus" avant d'être tués par des "soldats des forces armées de la Fédération de Russie", assure la même source sur Telegram. Des photos montrant ces corps accompagnent le communiqué.

  • 19 h 33 : après l'Allemagne, la France expulse à son tour plusieurs dizaines de diplomates russes

La France va expulser "de nombreux" Russes bénéficiant du statut diplomatique, a annoncé lundi le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Selon une source proche du Quai d'Orsay, 35 diplomates seraient concernés.

Pour le ministère des Affaires étrangères – qui précise que "cette action s'inscrit dans une démarche européenne" –, les activités des diplomates visés par ces mesures sont contraires aux intérêts de sécurité de la France.

  • 19 h 21 : la présidente du Parlement européen réclame des "embargos contraignants" sur les énergies russes

La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a appelé lundi les dirigeants des 27 à instaurer des "embargos contraignants" sur les importations énergétiques russes, et accusé la Russie d'avoir commis des "crimes de guerre" en Ukraine.

"L'Europe doit accélérer sur sa politique de dépendance zéro vis-à-vis du Kremlin, se libérer des approvisionnements énergétiques russes, mettre en place des embargos contraignants et cesser de financer indirectement les bombes", a déclaré Roberta Metsola en ouverture de la session plénière du Parlement européen à Strasbourg.

  • 18 h 22 : l'Allemagne expulse 40 diplomates russes en poste à Berlin

L'Allemagne a décidé d'expulser "un nombre élevé" de diplomates russes en poste à Berlin, en lien avec la guerre en Ukraine, a annoncé lundi la ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock. Selon des informations de l'AFP, ce nombre s'élève à 40.

La cheffe de la diplomatie a souligné que ces employés de l'ambassade de Russie constituaient "une menace pour ceux et celles qui cherchent une protection chez nous". L'Allemagne accueille plus de 300 000 réfugiés ukrainiens ayant fui les combats dans leur pays depuis le 24 février.

  • 16 h 43 : l'État allemand prend temporairement le contrôle de la filiale allemande de Gazprom 

L'État allemand va prendre le contrôle temporaire de la filiale allemande du géant russe Gazprom, en raison de son "importance pour l'approvisionnement" en énergie de l'Allemagne, a annoncé le ministre de l'Économie, Robert Habeck.

L'agence fédérale des réseaux va devenir jusqu'au 30 septembre l'administrateur de Gazprom Germania, dont Gazprom était l'unique propriétaire. Mais le groupe avait annoncé vendredi son "retrait" de cette filiale, sans immédiatement indiquer de repreneur, créant un flou sur l'avenir de l'entité en plein conflit autour du gaz russe.

  • 16 h 39 : Joe Biden veut un "procès pour crimes de guerre" après Boutcha

Le président américain Joe Biden a une nouvelle fois qualifié Vladimir Poutine de criminel de guerre et s'est prononcé en faveur de l'organisation d'un procès pour crimes de guerre commis en Ukraine dans le cadre de l'offensive militaire de la Russie.

"Nous devons rassembler les informations" et "nous devons avoir tous les détails" pour "avoir un procès pour crimes de guerre", a-t-il dit. Interrogé pour savoir s'il pensait qu'il s'agissait là d'un "génocide", il a répondu : "Non, je pense que c'est un crime de guerre."

Le président américain a également assuré qu'il voulait prendre "des sanctions supplémentaires" contre la Russie.

  • 15 h 53 : l'UE veut aider l'Ukraine à recueillir des preuves sur d'éventuels crimes de guerre russes

L'Union européenne est prête à envoyer des équipes d'enquêteurs en Ukraine pour aider au recueil de preuves sur les crimes de guerre dont les forces russes sont accusées dans la région de Kiev, a annoncé la présidente de la Commission européenne.

"Les auteurs de ces crimes odieux ne doivent pas rester impunis. L'UE a mis en place une équipe d'enquête conjointe avec l'Ukraine pour recueillir des preuves et enquêter sur les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité", a déclaré Ursula von der Leyen après un entretien avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.

Paris et Berlin expulsent des dizaines de diplomates russes
  • 15 h 52 : la Lituanie expulse l'ambassadeur de Russie

La Lituanie a annoncé l'expulsion de l'ambassadeur de Russie. "En réponse à l'agression militaire de la Russie contre l'Ukraine souveraine et aux atrocités commises par les forces armées russes dans diverses villes ukrainiennes occupées, y compris l'horrible massacre de Boutcha, le gouvernement lituanien a décidé de réduire la représentation diplomatique et l'ambassadeur de la Fédération de Russie devra quitter la Lituanie", a déclaré à la presse le chef de la diplomatie lituanienne, Gabrielius Landsbergis.

Russian ambassador was asked to leave Lithuania.

Lithuanian ambassador in Ukraine is coming back to Kyiv.

That is the ???????? decision made today.

— Gabrielius Landsbergis (@GLandsbergis) April 4, 2022
  • 15 h 39 : les États-Unis veulent faire suspendre la Russie du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU

Les États-Unis vont tenter d'obtenir la "suspension" de la Russie du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, en réponse notamment "aux images de Boutcha", ville ukrainienne où ont été retrouvés les cadavres de nombreux civils, a annoncé lundi l'ambassadrice américaine aux Nations unies.

"Nous ne pouvons pas laisser un État membre qui est en train de saper tous les principes qui nous tiennent à cœur participer au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU", a tweeté l'ambassadrice Linda Thomas-Greenfield.

  • 15 h 20 : la ville de Marioupol détruite à 90 %

La ville portuaire assiégée de Marioupol dans le sud-est de l'Ukraine est détruite "à 90 %" et "40 % de ses infrastructures" sont "irrécupérables", a annoncé son maire, Vadim Boïtchenko.

"La triste nouvelle est que 90 % des infrastructures de la ville sont détruites et 40 % d'entres elles sont irrécupérables", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, précisant qu'"environ 130 000 habitants" y restaient toujours coincés.

  • 14 h 57 : le président Zelensky en déplacement à Boutcha

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est rendu dans la ville de Boutcha, au nord-ouest de Kiev, où les forces russes sont accusées de "massacre".

"Chaque jour, lorsque nos combattants entrent et reprennent des territoires, vous voyez ce qu'il se passe", a déclaré Volodymyr Zelensky à des médias dont l'AFP, en gilet pare-balles et accompagné de militaires ukrainiens, dans une rue de Boutcha dévastée par les combats. "Ce sont des crimes de guerre et ce sera reconnu par le monde comme un génocide", a-t-il dénoncé.

Paris et Berlin expulsent des dizaines de diplomates russes
  • 13 h 06 : Berlin compte adopter de nouvelles sanctions dans les jours prochains

L'Allemagne et ses partenaires internationaux vont convenir de sanctions supplémentaires contre la Russie dans les prochains jours, a déclaré un porte-parole du gouvernement fédéral, précisant que l'Union européenne resterait unie pour ces nouvelles mesures.

"Nous prendrons de nouvelles mesures dans les jours à venir, en consultant d'abord nos alliés", a déclaré ce porte-parole, soulignant que le président russe Vladimir "Poutine et ses partisans ressentiront les conséquences de ces sanctions supplémentaires."

  • 13 h 01 : la haut-commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU "horrifiée" par les images de Boutcha

"Les informations qui se font jour de cette zone et ailleurs soulèvent des questions graves et inquiétantes sur de possibles crimes de guerre et atteintes graves au droit humanitaire international et des violations graves des droits de l'Homme", a souligné la haut-commissaire aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet, dans un communiqué, appelant aussi "à préserver toutes les preuves".

  • 11 h 56 : Moscou rejette "catégoriquement" toutes les accusations sur les morts de Boutcha

"Nous rejetons catégoriquement toutes les accusations", a indiqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, à la presse, assurant que les experts du ministère russe de la Défense avaient découvert des signes de "falsifications vidéo" et des "fakes" dans les images présentées par les autorités ukrainiennes comme preuves d'un massacre dont elles accusent la Russie.

Paris et Berlin expulsent des dizaines de diplomates russes
  • 11 h 25 : l'UE évoque un "génocide" et discute de nouvelles sanctions contre Moscou

Les Européens, révoltés par les images de dizaines de cadavres retrouvés dans les environs de Kiev, discutent d'un alourdissement des sanctions contre Moscou, accusé de "génocide" en Ukraine mais qui nie en bloc et dénonce une provocation.

  • 11 h 12 : Moscou va enquêter sur une "provocation" contre l'armée russe

La Russie a annoncé lundi qu'elle allait enquêter sur une "provocation" visant à "discréditer" les forces russes en Ukraine, après la découverte d'un grand nombre de cadavres de civils à Boutcha, près de Kiev.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé dimanche la Russie de commettre un "génocide" en Ukraine, au lendemain de cette découverte.

  • 8 h 43 : Emmanuel Macron favorable à de nouvelles sanctions

"Il y a des indices très clairs de crimes de guerre" dans la petite ville de Boutcha, et il est "à peu près établi que c'est l'armée russe" qui y était présente, a déclaré le président français sur la radio France Inter. Emmanuel Macron s'est dit "favorable" à ce que l'Union européenne décide de nouvelles sanctions vis-à-vis de la Russie, en évoquant le pétrole et le charbon, après la découverte de centaines de corps de civils dans la région de Kiev.

  • 8 h18 : "l'esprit de résistance" demeure à Kharkiv

Bel exemple de résistance en Ukraine, un mariage a été célébré au milieu des ruines à Kharkiv, "où des bombes peuvent s'abattre à tout moment", comme l'explique Roméo Langlois, envoyé spécial de France 24. 

  • 8 h12 : image satellite de la fosse commune

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  • 6 h 30 : vers de nouvelles sanctions contre Moscou

Volodymyr Zelensky a fustigé les troupes russes composées, selon lui, de "meurtriers, tortionnaires, violeurs, pilleurs", après le massacre de civils mis au jour à Boutcha, près de Kiev, qui devrait entraîner cette semaine de nouvelles sanctions occidentales contre Moscou.

Lesquelles ? Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, a cadré ses attentes dans un tweet : "J'exige de nouvelles sanctions dévastatrices du G7 MAINTENANT : embargo sur le pétrole, le gaz et le charbon, fermer tous les ports aux navires et marchandises russes, déconnecter toutes les banques russes de SWIFT".

  • 4 h 13 : V. Zelensky demande du soutien pour l'Ukraine dans une vidéo aux Grammy Awards

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, est apparu, dimanche soir, dans une vidéo diffusée lors de la cérémonie des Grammy Awards, la réunion annuelle de l'industrie musicale aux États-Unis, demandant au public et aux téléspectateurs de soutenir les Ukrainiens "de la manière que vous pouvez".

"Qu'est-ce qui est à l'opposé de la musique ? Le silence des villes en ruines et des personnes tuées", a-t-il dit. "Remplissez le silence avec votre musique. Remplissez-le aujourd'hui, pour raconter notre histoire (...) Tout, mais pas le silence."

Here is Ukrainian President Volodymyr Zelenskyy's pre-taped speech at the #Grammys, introducing a performance for Ukraine from John Legend: "Our musicians wear body armor instead of tuxedos. They sing to the wounded in hospitals." https://t.co/rjX2S54hkr pic.twitter.com/43fcZTrjQK

— Variety (@Variety) April 4, 2022

Avec AFP et Reuters

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