
Absent des débats télévisés, auxquels il n'a pas été invité, le candidat indépendant a dit mardi réfléchir à se retirer de la course à l'Élysée. Une élection qui n'a, selon lui, "plus aucun sens".
"Je ne sais pas si je serai encore candidat ce soir." Jean Lassalle a affirmé, lors d'une audition sur la décentralisation mardi 15 mars, envisager de se retirer de la course à l'Élysée. Le candidat fustige une élection présidentielle "qui n'a plus aucun sens" avec peu de débats, auxquels il n'est pas invité, à l'image de celui organisé la veille au soir sur TF1.
Cette élection n'a plus aucun sens. Je ne sais pas si je serai encore candidat ce soir. pic.twitter.com/5qmRy0y3px
— Jean Lassalle (@jeanlassalle) March 15, 2022"Aujourd'hui, lorsque vous n'êtes plus invité, eh bien vous ne pouvez plus faire semblant", a ajouté le député des Pyrénées-Atlantiques, laissant entendre qu'il ne serait pas non plus invité à "deux autres malheureux débats" prévus dans les prochaines semaines. Comme lui, Nathalie Arthaud, Philippe Poutou et Nicolas Dupont-Aignan n'ont pas pu participer à cette première soirée télévisée consacrée à la présidentielle.
Jeter l'éponge, "ce matin, c'est la question que je me pose. J'aurai répondu ce soir", a-t-il assuré, soulignant toutefois "ne pas savoir pour l'instant ce qui [le] fera changer d'avis".
Dans son intervention, Jean Lassalle s'en est pris à la "famille Bouygues", propriétaire du groupe TF1, dont la chaîne qui a organisé le premier débat lundi, et qui avait passé, selon lui, un "contrat" avec François Mitterrand et Jacques Chirac pour donner la parole à tout le monde. "Tout cela a volé en éclat", a-t-il déploré.
Il s'est auparavant attaqué aux "deux représentants majeurs de la finance" que sont à ses yeux le président, sortant Emmanuel Macron, qu'il a présenté comme "le représentant de Bernard Arnault [LVMH], de Patrick Drahi [Altice], et de quelques autres" et, d'autre part, "l'immense [Éric] Zemmour porté par [Vincent] Bolloré" qui a "acheté 45 maisons d'édition en France toutes sensibilités confondues".
Le soutien de Marine Le Pen et Philippe Poutou
Réagissant aux déclarations de Jean Lassalle qui la précédait lors de l'audition, la candidate RN Marine Le Pen a jugé "absolument inadmissible […] qu'à l'issue de l'obtention de ces parrainages, il y ait des candidats qui continuent à ne pas être traités comme les autres, sans d'ailleurs qu'on comprenne bien quels sont les critères qui peuvent être choisis".
"J'espère donc que Jean Lassalle restera dans cette course à la présidentielle et que les différents médias qui organisent des débats changeront de comportement à son égard ainsi qu'à l'égard d'autres candidats qui ont également été écartés", a-t-elle ajouté.
Le candidat NPA Philippe Poutou a également ironisé sur son absence : "On voit que ce n'est pas Bouygues qui dirige l'AMF", a-t-il affirmé, remerciant de l'invitation l'Association des maires de France (AMF), qui a organisé l'audition avec Régions de France et l'Assemblée des départements de France.
Avec AFP
