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Crise ukrainienne : ce qu’il faut retenir de la visite d’Emmanuel Macron à Moscou

De nombreuses rencontres au sommet se sont tenues, lundi, pour tenter de trouver une issue pacifique à la crise autour de l'Ukraine. À Moscou, le président russe Vladimir Poutine a reçu Emmanuel Macron, estimant que les discussions "ont été utiles". À Washington, le président américain Joe Biden a reçu le chancelier allemand Olaf Scholz, mais les deux hommes n'ont pas réussi à parler de la même voix sur le gazoduc Nord Stream 2.

  • 23 h 30 : Joe Biden prêt à condamner Nord Stream 2, Scholz reste plus évasif

    Pendant ce temps, le président américain Joe Biden et le chancelier allemand Olaf Scholz ont vanté leur harmonie lors d'une conférence de presse, mais n’ont pas vraiment réussi à parler de la même voix sur le très controversé gazoduc Nord Stream 2.

    "Si la Russie envahit (l’Ukraine), cela veut dire des chars et des troupes qui traversent la frontière de l’Ukraine, encore une fois. Alors il n’y aura plus de Nord Stream 2. Nous y mettrons fin", a dit Joe Biden au sujet de ce gazoduc reliant la Russie à l’Allemagne, déjà construit mais qui n’est pas encore entré en fonctionnement.

    Le chancelier allemand n’a lui pas été aussi explicite. États-Unis et Allemagne sont "absolument unis" sur les sanctions à infliger à la Russie si jamais elle attaquait, a assuré Olaf Scholz, en ne veillant à ne pas mentionner nommément Nord Stream 2. Il a toutefois déclaré qu’à son avis, il ne fallait "pas mettre sur la table" d’emblée toutes les mesures de représailles possibles.

Crise ukrainienne : ce qu’il faut retenir de la visite d’Emmanuel Macron à Moscou
  • 22 h 56 : Poutine promet qu'il fera "tout pour trouver des compromis"

    Vladimir Poutine a assuré être disposé à tout faire pour trouver des compromis et éviter une escalade militaire dans le conflit russo-occidental autour de l'Ukraine. "De notre côté, nous ferons tout pour trouver des compromis qui pourront satisfaire tout le monde", a-t-il dit, assurant que ni lui ni Emmanuel Macron ne veulent d'une guerre Russie-Otan qui "n'aurait pas de vainqueur".

    La conférence de presse a ensuite pris fin. Mardi, Emmanuel Macron verra à Kiev Volodymyr Zelensky, puis il se rendra à Berlin pour y voir le chancelier Olaf Scholz.

  • 22 h 40 : Emmanuel Macron et Vladimir Poutine répondent aux questions des journalistes

    Après leur conférence de presse commune, les présidents français et russe ont répondu à plusieurs questions de journalistes, que ce soit sur le Mali ou la crise ukrainienne.

    Interrogé sur le groupe Wagner soupçonné d'être déployé au Mali, Vladimir Poutine a réaffirmé que Moscou n'a aucune responsabilité dans la présence de milices privées russes dans ce pays. Concernant la situation ukrainienne, le président russe a affirmé qu'il n'y a pas d'alternative aux accords de Minsk.

    Emmanuel Macron, aussi interrogé sur la crise en cours en Europe de l'Est, a répondu que la solution ne peut être que politique, dans le cadre des accords de Minsk et sur la base du format Normandie.

  • 22 h 25 : Emmanuel Macron estime qu'il y a des "convergences" entre Moscou et Paris

Le président Emmanuel Macron a affirmé qu'il était dans l'intérêt de tous de préserver la paix en Europe, ajoutant qu’il est nécessaire de travailler très rapidement pour éviter une dégradation de la situation : "Nous ne pouvons pas courir le risque de voir revenir en Europe le spectre de la confrontation".

Le président français estime qu’il est de possible bâtir des solutions nouvelles pour assurer la sécurité de l’Europe, en tenant compte de garanties demandées par la Russie. Sur ces garanties, il y a des convergences entre la France et la Russie, a poursuivi Emmanuel Macron, déclarant avoir proposé des garanties concrètes de sécurité à Vladimir Poutine, que le président français juge "disponible à s'engager".

"Notre volonté est de bâtir avec la Russie le cadre de confiance permettant de préserver la paix", a assuré le chef d'État français.

  • 22 h 15 : Vladimir Poutine estime que certaines idées d'Emmanuel Macron peuvent permettre d'avancer

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré, lundi, que les discussions avec le président français Emmanuel Macron avaient été utiles, lors d'une conférence de presse conjointe avec ce dernier. Le maître du Kremlin s'est réjoui de ce que "certaines des idées, des propositions d'Emmanuel Macron sont possibles pour jeter les bases d'avancées communes", tout en jugeant prématuré de les exposer publiquement.

Selon la présidence française, les propositions d'Emmanuel Macron concernent un engagement à ne pas prendre de nouvelles initiatives militaires des deux côtés, l'amorce d'un dialogue notamment sur le dispositif militaire russe ou encore des négociations de paix sur le conflit en Ukraine et le début d'un dialogue stratégique. 

  • 22 h 05 : début de la conférence de presse

La conférence de presse entre les deux chefs d'État a commencé, à l'issue d'un entretien de plus de cinq heures.

  • 20 h 45 : retrouvez le Débat de France 24 consacré à la crise ukrainienne

Que peut obtenir Emmanuel Macron à l’issue de cette médiation périlleuse ? Comment cette entrevue est-elle perçue à Kiev, à Moscou et à Washington ? Quel est l'impact de ce ballet diplomatique sur le président futur candidat à l'élection présidentielle ? Y a-t-il une diplomatie européenne possible autour de la question ukrainienne ? Quatre invités débattent de ces questions :

- Isabelle Mandraud, cheffe adjointe du service international Le Monde, ancienne correspondante à Moscou et coauteure de "Poutine, la stratégie du désordre".

- Pierre Servent, expert en stratégie militaire et auteur de "Cinquante nuances de guerre".

- Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS) et auteur de "L'Atlas des frontières - Murs, migrations, conflits".

- Tetyana Ogarkova, journaliste et responsable du département international à Ukraine Crisis Media Center (UCMC).

Crise ukrainienne : ce qu’il faut retenir de la visite d’Emmanuel Macron à Moscou
  • 18 h 54 : l'Europe vit le "moment le plus dangereux" pour sa sécurité depuis la fin de la guerre froide selon Josep Borrell

L'Europe traverse le "moment le plus dangereux" pour sa sécurité depuis la fin de la Guerre froide, même si une "solution diplomatique" avec la Russie reste "possible", a déclaré lundi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, à Washington.

Interrogé sur les avertissements des États-Unis quant à l'imminence d'une possible invasion russe de l'Ukraine, il a assuré "partager une forte préoccupation" au sujet de cette menace. "Personne ne masse 140 000 soldats lourdement armés à la frontière d'un pays" sans que cela ne "représente une forte menace", a-t-il estimé, en donnant une estimation du déploiement russe aux portes de l'Ukraine plus élevée que les 110 000 hommes évoqués ces derniers jours par des responsables américains.

  • 16 h 34 : début de la rencontre Poutine-Macron sur la crise ukrainienne

La rencontre entre les présidents français et russe a débuté, lundi, à Moscou vers 18 h 30, selon des images de la télévision russe, les deux dirigeants étant assis à une très longue table blanche au Kremlin. La discussion du jour peut "amorcer une désescalade", selon le président français Emmanuel Macron, qui espère "éviter la guerre".

  • 16 h 05 : l'Otan envisage des renforts si l'armée russe reste en Biélorussie

L'Otan envisage d'envoyer des renforts dans les pays Baltes et en Pologne si les troupes russes déployées depuis le mois dernier en Biélorussie pour des exercices conjoints restent dans ce pays de manière permanente, a déclaré lundi le chef du Comité militaire de l'Alliance atlantique.

  • 15 h 57 : Londres va envoyer 350 soldats supplémentaires en Pologne 

Le Royaume-Uni va envoyer 350 soldats supplémentaires en Pologne sur fond de tensions russo-occidentales autour de l'Ukraine, a annoncé lundi le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace. Ces troupes s'ajoutent à 100 ingénieurs de l'armée britannique déjà présents dans le pays. Il s'agit de "montrer que nous pouvons travailler ensemble et envoyer un signal fort que Grande-Bretagne et Pologne se tiennent côte à côte", a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse avec son homologue polonais, Mariusz Blaszczak.

  • 15 h 33 : l'Allemagne annonce l'envoi de 350 soldats supplémentaires en Lituanie

Berlin va envoyer 350 soldats supplémentaires en Lituanie dans le cadre d'une opération de l'Otan, a annoncé lundi la ministre allemande de la Défense. "Nous renforçons ainsi notre contribution en termes de forces sur le flanc est de l'Otan et envoyons un signal clair de détermination à nos alliés", a déclaré Christine Lambrecht lors d'un déplacement à Munster.

  • 14 h 59 : Emmanuel Macron "raisonnablement" optimiste

Le président français Emmanuel Macron s'est déclaré lundi "raisonnablement" optimiste sur l'issue de sa rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine au sujet de la crise ukrainienne. Il a fait cette déclaration à quelques journalistes avant de décoller pour Moscou.

Emmanuel Macron a dit ne pas croire qu'il puisse y "avoir de victoire à court terme" dans les négociations mais que l'important était de "recréer" de la "confiance" avec Vladimir Poutine. 

"Il faut essayer de lever toutes les incertitudes de part et d'autre et de réduire le champ des ambiguïtés pour voir où sont les points de désaccord et les points de convergence possibles", selon lui. Dans l'immédiat, "nous avons à construire les termes d'une équation qui rend possible la désescalade sur le plan militaire", 125 000 soldats étant, selon le président français, déployés aux frontières de la Russie et de la Biélorussie avec l'Ukraine.

Crise ukrainienne : ce qu’il faut retenir de la visite d’Emmanuel Macron à Moscou
  • 11 h 42 : l'Ukraine juge "injuste" le refus allemand d'équiper ses soldats 

L'Allemagne a exprimé son soutien à l'Ukraine dans son bras de fer avec Moscou, après que la Russie a massé des dizaines de milliers de soldats aux frontières de l'Ukraine, mais a refusé les demandes ukrainiennes réclamant de l'équipement militaire.

  • 10 h 47 : pas d'avancée décisive prévue avec Emmanuel Macron, selon Moscou

Le Kremlin a jugé "très importante" la rencontre, lundi après-midi, à Moscou, des présidents français et russe, même si une "percée" est improbable en vue d'une désescalade de la crise russo-occidentale autour de l'Ukraine.

"La situation est trop complexe pour s'attendre à des percées décisives après une seule rencontre", a dit Dmitri Peskov, le porte-parole du président russe, tout en relevant que "Macron a dit à Poutine qu'il venait avec des idées dans la quête d'une détente". 

  • 9 h 22 : la Première ministre estonienne plaide pour "une dissuasion renforcée"

Dimanche, à la veille d'une rencontre entre le président russe, Vladimir Poutine, et Emmanuel Macron, la Première ministre estonienne, Kaja Kallas, a évoqué avec le président français "les dernières évolutions des mouvements de troupes russes et les perspectives diplomatiques", et appelé de ses vux dans un tweet "une dissuasion renforcée" à l'égard de Moscou.

Good to speak to President @EmmanuelMacron today. Reviewed latest developments regarding Russian military build-up and prospects for diplomacy. Discussed our unified stance and commend his committment to diplomacy and stronger deterrence. #WeAreAllies

— Kaja Kallas (@kajakallas) February 6, 2022
  • 4 h 09 : Emmanuel Macron attendu au Kremlin et Olaf Scholz à Washington

Le président français, Emmanuel Macron, dont le pays assume la présidence tournante de l'Union européenne, est attendu à Moscou vers 16 h. La réunion avec le président russe, Vladimir Poutine, pourrait durer une partie de la soirée. Elle se terminera par une conférence de presse commune, selon l'Élysée. Le chancelier allemand, Olaf Scholz, se rend de son côté à Washington pour rencontrer Joe Biden.