Le chef de la junte au Burkina Faso, arrivé au pouvoir lundi par un coup d'État militaire, a déclaré jeudi soir que l'ordre constitutionnel sera rétabli au Burkina Faso quand les conditions seront réunies.
L'ordre constitutionnel sera rétabli au Burkina Faso quand les conditions seront réunies, a déclaré jeudi le chef de la junte qui a pris le pouvoir lundi à la faveur d'un coup d'État militaire", sans toutefois préciser d'agenda.
Le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba s'exprimait à la télévision publique pour la première fois depuis qu'il a pris la tête de la mutinerie qui a renversé le président Roch Marc Kaboré.
Il a également expliqué que son pays avait "plus que jamais besoin de ses partenaires", à la veille d'un sommet des États ouest-africains qui pourrait déboucher sur des sanctions. "Le Burkina Faso a plus que jamais besoin de ses partenaires. C'est pourquoi j'appelle la communauté internationale à accompagner notre pays afin qu'il puisse sortir le plus rapidement possible de cette crise", a-t-il déclaré.
"Le pays continuera à respecter les engagements internationaux"
Habillé en treillis et béret rouge, le nouvel homme fort du Burkina s'est exprimé debout devant un pupitre, au cours d'une allocution qui a duré une quinzaine de minutes.
"Je sais comprendre les doutes légitimes suscités par cette rupture dans la marche normale de l'État. Mais je voudrais rassurer l'ensemble des amis du Burkina Faso que le pays continuera à respecter les engagements internationaux notamment en ce qui concerne le respect des droits de l'Homme", a indiqué le colonel Damiba, précisant que l'indépendance de la justice serait "assurée".
Un sommet virtuel des pays membres de la Communauté des États ouest-africains (Cédéao) qui a fermement condamné ce nouveau coup d'État dans la région, doit se tenir vendredi. Comme elle l'a fait auparavant pour deux autres pays où des militaires ont pris le pouvoir, le Mali et la Guinée, la Cédéao devrait suspendre le Burkina Faso de ses instances et pourrait imposer des sanctions aux putschistes.
Le lieutenant-colonel Damiba a longuement rendu hommage aux soldats et aux supplétifs civils qui affrontent les groupes jihadistes qui endeuillent régulièrement le Burkina Faso dans des attaques meurtrières. "La priorité principale demeure la sécurité", a-t-il assuré, notant que son pays était "assailli de toutes parts par des groupes armés radicaux".
Avec AFP et Reuters