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A la Une de la presse, ce mercredi 12 janvier, les réactions au discours, hier, en Géorgie, de Joe Biden, sur son projet de réforme électorale. Boris Johnson au cœur d’une nouvelle polémique sur une fête organisée à Downing Street en plein confinement. La troisième candidature de Jean-Luc Mélenchon, le patron de la France insoumise, à la présidentielle française. Et un mari cloué au pilori sur les réseaux sociaux.

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A la Une de la presse, les réactions au discours, hier, en Georgie, de Joe Biden, sur son projet de réforme électorale. Un projet pour protéger le droit de vote des minorités, menacé, selon lui, dans plusieurs états conservateurs.

"La bataille pour l’âme de l’Amérique n’est pas terminée", a lancé le président des États-Unis, dont le discours jugé "éloquent et passionné", par The Washington Post, risque toutefois de ne pas suffire, pour convaincre les récalcitrants de son propre camp - les sénateurs démocrates, qui refusent de se ranger à ses côtés, pour changer les règles du Sénat afin de faire adopter, à la majorité simple, ses deux projets de loi sur la réforme électorale. L’éloquence de Joe Biden, qualifiée de "grandiloquence absurde", par The Wall Street Journal – qui juge "inappropriées" ses références à la lutte pour les droits civiques. Le quotidien critique un discours "démagogique", associant, à tort, selon lui, les lois électorales votées par un certain nombre d’états conservateurs, accusés de chercher à rayer les minorités des listes électorales (notamment en exigeant la présentation de pièces d’identité pourvues de photo, documents dont disposent surtout les Américains les plus favorisés), l’association, donc, de ces réformes, à la loi Jim Crow, qui avait instauré la ségrégation aux Etats-Unis. "Non, ces lois (votées dans les états conservateurs) ne sont pas des lois Jim Crow 2.0. Peu importe le nombre de fois où M. Biden recourt à cette expression incendiaire", assène le journal.

Incendie politique au Royaume-Uni, où Boris Johnson fait face à une nouvelle polémique sur une deuxième fête organisée à Downing Street, pendant le confinement. Comme un air de déjà vu. Après les révélations sur la fête organisée en décembre 2020, voici de nouvelles révélations sur une autre fête, organisée, elle, en mai 2020, là encore en plein confinement. Une petite sauterie organisée en bonne et due forme dans les jardins de Downing Street, sous l’appellation "Ramène ta bouteille ". Est-ce la fête de trop, pour Boris Johnson? The Daily Mail évoque "la crise la plus grave" qu’ait connu le Premier ministre depuis le début de son mandat, déjà passablement bousculé par les scandales. The Daily Telegraph, qui publie un sondage selon lequel 66% des Britanniques estiment que le Premier ministre doit démissionner, fait aussi état du désaveu croissant de Boris Jonson par les conservateurs, dont une partie le presse de présenter, au moins, ses excuses. Les dessinateurs de presse, eux, boivent du petit lait. Dans le dessin de Dave Brown, le nez de BoJo prend la forme d’un tire-bouchon pour ouvrir une bonne bouteille de bordeaux, ou plutôt de "Bozo", comme "Bozo le clown", le surnom que ses détracteurs ont donné à Boris Johnson. Un grand cru du château "Mendacité", comme "mendacity", qui veut dire "mensonge". "Qui en veut une bien fraîche?", propose le Premier ministre affublé d’un short à motifs Covid, dans le dessin de Ben Jennings, où l’on aperçoit les pieds d’une victime du Covid, à la morgue. Deux dessins trouvés sur Twitter.

Un mot, également, de la campagne pour la présidentielle en France. À la Une de Libération, ce matin, Jean-Luc Mélenchon, le patron de la France insoumise. Dans un long entretien, le député des Bouches-du-Rhône, qui se présente pour la troisième fois à la présidentielle, persiste et signe: cette nouvelle candidature a pour but de "remplacer le système", et non de le "réparer", de rompre "avec la dictature du marché". Jean-Luc Mélenchon revendique, encore et toujours, sa radicalité. Une radicalité voire une outrance qui l’a conduit, notamment, à traiter des journalistes de France Info d’"abrutis" et de "menteurs". Des propos qui ont valu à Jean-Luc Mélenchon une condamnation, hier, pour "injure publique" et "diffamation".

Lui s’est retrouvé condamné sur les réseaux sociaux, pour avoir diffusé une photo de son épouse déblayant la neige devant leur maison. The Washington Post rapporte que Jon Reyes, un élu canadien, a été littéralement cloué au pilori par des internautes, totalement choqués qu’il prenne son épouse en photo, plutôt que d’aller lui donner un coup de mains. La photo était pourtant légendée ainsi: "Même après 12h de travail de nuit à l’hôpital, ma femme a encore l’énergie de déblayer l’entrée du garage. Dieu la bénisse, elle et tous les travailleurs en première ligne. Il est temps d’aller lui préparer son petit-déjeuner".

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