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Le président gabonais Ali Bongo a été reçu à l'Élysée

Ali Bongo, qui effectue en France sa première visite hors d'Afrique depuis son élection, a déjeuné avec Nicolas Sarkozy. Le président français a notamment salué les "réformes engagées" par son homologue gabonais.

AFP - Nicolas Sarkozy a salué vendredi les premières réformes engagées par le nouveau président gabonais Ali Bongo Ondimba, qui a succédé mi-octobre à son père Omar Bongo à l'issue d'une élection contestée, lors de leur première rencontre à Paris depuis ce scrutin.

Le président français a "salué les réformes engagées par Ali Bongo, notamment l'accent mis sur la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption, et l'a encouragé à poursuivre dans cette voie", a-t-on indiqué à l'Elysée à l'issue de ce déjeuner de travail.

MM. Sarkozy et Bongo ont abordé l'ensemble des questions bilatérales, avec la préoccupation "de voir comment, dans l'intérêt de nos peuples, renforcer cette coopération multiple et dans beaucoup de domaines exemplaires", a déclaré le chef de l'Etat gabonais à la presse.

Les deux dirigeants ont ainsi évoqué la renégociation en cours de l'accord de défense entre les deux pays. "Nous sommes en train au moment présent de regarder la question des accords qui nous lient avec la République française", a indiqué Ali Bongo, "bientôt, lorsque nous nous serons mis d'accord, vous aurez l'information".

En matière économique, ils ont également discuté de la décision gabonaise de suspendre les exportations de bois gabonais en 2010, afin de favoriser le développement d'une industrie locale de transformation, qui suscite l'inquiétude des professionnels français du secteur.

Le président français a "exprimé le souhait que cette réforme se fasse en concertation" avec la filière, selon l'Elysée. "Cette décision qui ne doit inquiéter personne puisqu'il y aura un certain nombre de mesures d'accompagnement", a confirmé Ali Bongo.

Le président gabonais a profité de son passage à Paris pour défendre une nouvelle fois les conditions controversées de son élection. "Les élections ont été transparentes au Gabon, il est sûr que certains le contestent, c'est leur droit, et ils l'ont fait savoir", a-t-il répété.

Il a également rendu hommage à l'attitude "exemplaire" de la France, accusée par ses adversaires de l'avoir soutenu. "Je serai tenté de dire pauvre France", s'est-il amusé, "lorsqu'elle ne s'ingère pas assez on râle, lorsqu'elle s'ingère on râle, quelle que soit l'attitude des autorités françaises vous aurez toujours quelqu'un pour râler".