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Quand la tech fait la pluie et le beau temps

Et s’il était possible de hacker la météo ? En juillet, le Parti communiste chinois a pu célébrer son centenaire avec une cérémonie sur la place Tiananmen... sans aucune goutte de pluie. Un rapport de l'université Tsinghua de Pékin a établi que le gouvernement avait artificiellement modifié la météo pour éviter un déluge durant l'événement.

Il existe en réalité une quantité de techniques – que l’on peut réunir sous le nom de géo-ingénierie – pour tenter d’agir sur la météo, ou sur ses effets. Comment Pékin s’y est-il pris ? Tout simplement en recourant à la technologie appelée "cloud seeding", que l’on pourrait traduire par "ensemencement des nuages". L’idée est en effet d’intégrer dans les nuages différentes substances, comme de l’iodure d’argent ou de l’iodure de potassium,  afin de provoquer les précipitations à un endroit précis.

D’après le Guardian, plusieurs milliers de personnes sont employées par le Bureau des modifications météorologiques. Pékin prévoit d'étendre son programme et couvrir une superficie de 5 millions et demi de kilomètres carrés, soit une fois et demie la taille de l'Inde.

La Chine n’est pas le seul pays à expérimenter la géo-ingénierie, loin de là. C’est aussi le cas de certaines régions du Canada, des États-Unis ou encore de la Russie. L'idée n'est pas seulement de fournir de jolies images de ciel bleu pour des événements importants : cet "ensemencement" permet aussi de lutter contre les sécheresses, d'empêcher la grêle de détruire les récoltes et même de combattre les incendies de forêt et les tempêtes de poussière. À condition, bien sûr, de manier ces techniques avec précaution.