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À la une de la presse, ce mercredi 24 novembre, l’arrivée de la cinquième vague de Covid-19 en France, où le gouvernement ne prévoit pas – a priori – de nouvelles restrictions, au grand étonnement de la presse étrangère ; l'indignation du journal Libération après le retour en Syrie de Rifaat al-Assad malgré sa condamnation par la justice française ; les témoignages de femmes afghanes sur la répression dont elles sont l’objet par les Taliban ; et une première dans l'espace.

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À la une de la presse, l'arrivée de la 5e vague de Covid-19 en France, où le nombre de nouveaux cas de contamination a flambé, augementant de 82 % en une semaine.

"La 5e vague est là", annonce le journal local Midi-Libre, qui fait état d'une augmentation du taux d'incidence de 86 % et d'une hausse de 20 % des hospitalisations depuis une semaine pour la région Occitanie, dans le sud de la France. Plus de 30 000 nouvelles contaminations en 24 heures, pour l'ensemble du pays : cette 5e vague est si "fulgurante", qu'elle surprend même les médecins, d'après Le Parisien/Aujourd'hui en France, qui rapporte que la question de nouvelles restrictions, couvre-feu ou reconfinement, n'est "plus tabou " pour les scientifiques. Mais le conseil de défense, qui doit se tenir aujourd'hui, n'en prévoit pas, selon le quotidien. Le journal défend, pour sa part, le principe de la vaccination des enfants de 5 à 11 ans, pour éviter que de nouvelles mesures sanitaires "brisent l'élan de la reprise économique".

Vue de l'étranger, l'attitude de la France face à cette 5ème vague, surprend. Alors que d'autres pays prennent des mesures drastiques pour limiter les contaminations, The Toronto Star, cité par Courrier International, s'étonne de voir les Français "espérer traverser cette vague sans recourir à plus de restrictions". Une attitude perçue comme la manifestation de la "nonchalance caratéristique de la France", elle-même présentée comme un pays "d'une certaine façon à la fois plus organisé et plus anarchique que d'autres", par le journal canadien, qui ne juge pas, néanmoins, que l'épidémie soit mal gérée, car "malgré (un certain) laisser-faire et un extérieur social chaotique, l'Etat français (saurait) anticiper et se montrer pratique quand il le faut". L'hebdo britannique The Spectator relève, quant à lui, qu'à 5 mois de la présidentielle, l'avenir politique d'Emmanuel Macron, repose, précisément, sur cette question "de savoir si la France est suffisamment protégée" ou non. Cette analyse est partagée par L'Opinion, qui voit dans cette 5ème vague "une épreuve à double tranchant pour Emmanuel Macron", à un moment où tout risque de devenir "prétexte à polémique de la part d'une opposition qui redouterait de devenir invisible" - d'où le dessin de Kak, qui montre le président surfant tout en haut d'une vague, d'où il domine ses adversaires.

En France, toujours, le quotidien Libération dénonce la "complaisance" des autorités, qui ont laissé Rifaat al-Assad, l'oncle de Bachar al-Assad, rentrer en Syrie le mois dernier, malgré sa condamnation par la justice française. "Dans la famille dictateurs, Paris laisse filer l'oncle" : le journal rappelle la condamnation, en septembre dernier, de Rifaat al-Assad à quatre ans de prison ferme pour biens mal acquis, et également les poursuites lancées contre lui en Suisse, pour "crimes de guerre", pour sa responsabilité dans le massacre de Hama de 1982 et celui de la prison de Palmyre, en 1980. Malgré sa condamnation et ces poursuites, Rifaat al-Assad a pu quitter sans encombre la France, où il était exilé depuis près de 40 ans. "40 ans de manusétude", selon Libé, qui raconte comment l'oncle de l'actuel président syrien a laissé derrière lui des dizaines de personnes, venues le servir en France, notamment dans son vaste domaine du Val-d'Oise, devenu insalubre depuis son départ. Des employés abandonnés et désormais sans ressources, après avoir été payés pendant des années sans être déclarés.

Elles aussi se retrouvent aujourd'hui livrées à elles-mêmes. En Afghanistan, un groupe de femmes a raconté au journal Le Monde la montée progressive de la répression par les Taliban, depuis leur arrivée au pouvoir, en août dernier. La poétesse et militante des droits des femmes Hoda Khamosh, rencontrée chez elle à Kaboul, décrit notamment la façon dont les fondamentalistes ont systématiquement étouffé la moindre protestation, comme lors d'une manifestation dans la capitale, le mois dernier, où les quelques dizaines de femmes qui s'étaient réunies, se sont retrouvées très rapidement encerclées par des forces talibanes, "comme si (elles) étaient au courant de l'heure et de l'endroit de la manifestation". "Ils nous ont lancé : 'Si vous levez la voix, nous allons vous flinguer !'. Ensuite, ils ont sorti une liste et commencé à lire nos noms, avec nos adresses bien précises. J'étais la neuvième sur la liste", raconte Hoda Kamosh. "Les Taliban nous ont dit : 'Nous allons vous tuer, vous, mais aussi vos familles !' Comment ont-ils pu obtenir toutes ces informations ? C'est à ce moment-là que nous avons vraiment pris peur", dit-elle. Les femmes afghanes sont, encore et toujours, plus que jamais peut-être, dans la ligne de mire des Taliban, dont le ministère de la Promotion de la vertu et de la Prévention du vice a appelé, dimanche, les télévisions à éviter de diffuser des séries montrant des femmes et demandé également de faire en sorte que les femmes journalistes portent "le voile islamique" à l'écran – à voir avec un dessin de Coco, pour Libération. "On vous a fait des physiques de radio", lance un Taliban à des femmes intégralement recouvertes de leur burqa.

On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à bientôt, je vous propose de lever un peu les yeux vers le ciel, où s'est déroulée ce matin une première, le tout premier essai de déviation d'un astéroïde. La sonde Dart de la Nasa s'est élancée en direction de Dimorphos, un gros caillou qui se trouve à 11 millions de kilomètres au-dessus de nos têtes – un petit astéroïde qu'elle devrait percuter vers la fin du mois de septembre de l'année prochaine. But de la manœuvre : empêcher l'éventuel impact, dans le futur, d'un astéroïde avec la Terre. Mais pas de panique. D'après Le Parisien, aucun astéroïde ne devrait se diriger vers nous dans l'immédiat, en tout cas pas au cours des cent prochaines années. Donc, pour le moment, tout va bien. Le ciel ne devrait pas nous tomber sur la tête. 

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