Selon les autorités maliennes, l'attaque des touaregs à Nampala (nord) a fait neuf morts dans les rangs des forces armées et 11 morts parmi les "assaillants". Les rebelles prétendent, quant à eux, avoir tué au moins 20 militaires.
AFP - L'attaque d'un poste militaire samedi à Nampala (nord du Mali), attribuée à des rebelles touareg, a fait "9 morts et 12 blessés" dans les rangs des forces armées et "11 morts et de nombreux blessés" parmi les "assaillants", a annoncé le ministère de la Défense dans la nuit de samedi à dimanche.
Une source proche du chef rebelle Ibrahim Ag Bahanga avait auparavant affirmé à l'AFP qu'"au moins 20 militaires" maliens avaient été tués.
Dans un communiqué reçu par l'AFP, "le ministère de la Défense informe les populations que dans la matinée du 20 décembre, le poste militaire de Nampala (500 km au nord-est de Bamako, ndlr) a été attaqué par une bande liée aux narcotrafiquants. Bilan: Côté forces armées et de sécurité: 9 morts et 12 blessés; côté assaillants: 11 morts et de nombreux blessés".
"Une poursuite a été aussitôt engagée par nos forces pour mettre les assaillants hors d'état de nuire", ajoute le ministère.
Interrogé par l'AFP, un responsable malien du ministère de la Défense a affirmé que par le vocable "bande armée liée aux narcotrafiquants", il fallait comprendre que les +assaillants+ étaient venus à bord de véhicules formellement identifiés comme ceux appartenant à des trafiquants de "drogue". "Nous étions en train de rechercher ces véhicules, donc ceux qui sont venus à bord sont forcément liés au trafic de drogue" a poursuivi la même source.
L'armée accuse Ibrahim Ag Bahanga d'être impliqué dans le trafic international de drogue.
Une source proche d'Ag Bahanga avait affirmé à l'AFP samedi après-midi: "Lors de notre attaque, nous avons pris le dessus, parce que nous nous sommes préparés. Il y a eu dans les rangs de l'armée plus de 20 morts. Nous le regrettons, mais c'était eux ou nous. De notre côté, nous avons des blessés".
Selon une source indépendante contactée dans la région où les événements se sont déroulés, des civils ont été tués lors des affrontements.
"Quand les rebelles revendiquent plus de 20 militaires tués, en fait il y a de civils qui ont été pris pour des +militaires en civils+ et qui ont donc trouvé la mort", a affirmé cette source.
"Je crois que c'est juste de dire qu'il y a +au moins 20 militaires et civils tués par les +assaillants+" a poursuivi la même source.
Des sources officielles locales concordantes avaient fait état, dans l'après-midi, de "morts de part et d'autre" et avaient annoncé que les rebelles s'étaient enfuis avec "des otages".