À la une de la presse, mardi 6 juillet, de nouvelles accusations de corruption à l’encontre du président brésilien Jair Bolsonaro. Le Royaume-Uni prêt à se déconfiner, malgré la reprise de l’épidémie du fait du variant delta. Le projet de réforme des retraites en France. Et le retour annoncé de la bise.
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À la une de la presse, les révélations du site brésilien UOL sur le président Jair Bolsonaro, accusé d'avoir détourné une partie des salaires de ses conseillers, alors qu'il était député fédéral.
Dans un article intitulé "La vie secrète de Jair", le site publie un enregistrement audio, obtenu auprès d'une source anonyme, où une ex-belle-sœur du président affirme que son frère a été limogé de son emploi à la chambre des députés, où Jair Bolsonaro a été élu de 1991 à 2018, pour ne pas avoir reversé une partie suffisamment importante de son salaire au futur chef de l'État brésilien. Une pratique illégale, mais semble-t-il relativement répandue au Brésil, où elle est connue sous le nom de "rachadinha", un terme d'argot qui veut dire "petit partage, petit morceau", du salaire. Ces accusations tombent on ne peut plus mal pour le président brésilien, déjà visé par une enquête pour avoir omis de signaler une tentative de corruption au sein de son gouvernement lors de l'achat du vaccin indien Covaxin contre le Covid-19. Elles surviennent aussi à un moment où Jair Bolsonaro se retrouve contesté dans la rue pour sa gestion catastrophique et non-scientifique de l'épidémie. UOL évoque de nouvelles accusations "en passe de dynamiter ce qu'il reste de l'image publique de Bolsonaro" ce populiste, admirateur de Donald Trump, qui était entré en fonction en janvier 2019, en promettant de "débarrasser pour toujours la mère-patrie du joug de la corruption".
Au Royaume-Uni, Boris Johnson a annoncé lundi la fin du port du masque et de la distanciation sociale pour le 19 juillet prochain. Cette annonce fait la une de toute la presse outre-Manche, partagée, dans l'ensemble, entre le soulagement de voir "le jour de la liberté" approcher enfin et la peur que la levée des restrictions ne provoque une explosion des contaminations dans le pays, où le variant delta représente désormais la quasi-totalité des nouveaux cas - près de 30 000 par jour, actuellement. Des craintes balayées par The Sun : "Libérez, lâchez les lions", titre ce matin le tabloïd - allusion également, à la demi-finale de l'Euro qui opposera demain l'équipe d'Angleterre, les "Three lions", au Danemark, dans l'enceinte du mythique stade de Wembley, qui accueillera 60 000 spectateurs, au lieu des 40 000 prévus initialement. Ce qui inquiète beaucoup la communauté scientifique. Quoi qu'il en soit, Boris Johnson est prêt, donc, à déclarer "ouvert" le Royaume-Uni, ironise Brian Adcock pour The Independent, avec un dessin montrant le Premier ministre britannique en pleine séance d'inauguration. "C'est bon, vous pouvez sortir", fait déclarer à Boris Johnson le dessinateur Blower, pour The Daily Telegraph. Mais ses compatriotes, enfermés dans un sous-sol, ne semblent pas du tout rassurés. Les mesures de précaution sanitaires sont toujours affichées autour d'eux: "Sauvez des vies, restez à la maison", "Pas d'embrassades", "Travaillez à la maison autant que possible"…
La reprise de l'épidémie relance en Europe la question de la vaccination obligatoire des soignants. D'après le journal suisse Le Temps, la question s'est même imposée comme "prioritaire" dans le débat sanitaire et est entrée dans les faits en Angleterre et en Italie, où les soignants qui refusent la vaccination sont mis à pied. En France, le gouvernement pourrait également opter pour la contrainte. Libération rapporte que le reste de la population est exclu, pour l'instant, de cette stratégie, mais que l'exécutif pense qu'il ne pourra pas continuer à compter sur la seule bonne volonté des citoyens.
Le gouvernement consulte aussi actuellement les partenaires sociaux sur la réforme des retraites. D'après Les Echos, Emmanuel Macron reçoit aujourd'hui les syndicats à ce sujet, mais devrait renvoyer les discussions après l'été, à cause, précisément, de la situation épidémique. Pour le moment, le président fait face au "front du refus", les syndicats étant hostiles au relèvement de l'âge, tandis que le patronat, de son côté, redoute une crise sociale. La Croix évoque un "dilemme" pour Emmanuel Macron face à un dossier qui "redonne de la substance au clivage droite-gauche qu'il cherche à éviter depuis 5 ans", à 9 mois de la présidentielle.
On ne se quitte pas là-dessus. Vaccination ou non, réforme ou pas, voilà des débats épineux. Mais il y en a un autre, qu'on n'a pas encore évoqué : une fois l'épidémie passée, la bise fera-t-elle son grand retour ? "Désolé, mais oui" : Slate affirme que "n'en déplaise aux personnes qui y sont allergiques", ce geste si français "ne devrait pas être terrassé par l'épidémie de Covid". Et c'est tant mieux ! Embrassades, bises, baisers… On n'a jamais assez de chaleur humaine.
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