La chancelière allemande, en déplacement aux États-Unis, doit être reçue par le président Barack Obama avant de prononcer un discours solennel devant le Congrès américain, à l'occasion du 20e anniversaire de la chute du Mur de Berlin.
AFP - Les Etats-Unis accueillent mardi avec faste la chancelière allemande Angela Merkel, qui sera reçue à la Maison Blanche avant de prononcer un discours solennel devant le Congrès, 20 ans après la chute du Mur de Berlin.
Mme Merkel, dont c'est le premier déplacement à Washington depuis qu'elle a remporté les élections législatives en septembre, devait arriver lundi soir dans la capitale fédérale américaine.
Mardi matin, elle doit être reçue par le président Barack Obama à la Maison Blanche, pour évoquer entre autres les dossiers afghan et iranien, ainsi que le changement climatique et la crise économique qui, selon les deux dirigeants, n'est pas encore surmontée.
A ce titre Mme Merkel évoquera avec M. Obama la régulation des marchés financiers.
"A Berlin, on est très inquiet à l'idée que Washington puisse être moins rigoureux dans sa poursuite des réformes et retourne aux vieilles règles de surveillance (du marché)", prévient Jackson Janes, de l'Institut américain d'études contemporaines sur l'Allemagne, à Washington.
Peu après, Angela Merkel doit se rendre au Capitole pour s'adresser aux élus du Sénat et de la Chambre des représentants réunis en Congrès, à l'occasion d'un discours qui devrait mentionner la chute du Mur de Berlin, quelques jours avant le 20e anniversaire de cet événement historique.
Parler devant le Congrès reste un honneur rarement accordé, même à un dirigeant étranger. Mme Merkel, qui a grandi dans la RDA communiste, sera seulement la deuxième dirigeante allemande à s'exprimer devant les parlementaires américains, après Konrad Adenauer en 1957. Mais ce dernier s'était adressé aux deux chambres séparément.
Ce voyage "chez de vrais amis" sera l'occasion, a souligné Mme Merkel, de "remercier les Etats-Unis" d'avoir "accompagné avec beaucoup d'enthousiasme et d'affection" le processus de la réunification allemande, entamé il y a 20 ans par l'ouverture des frontières entre RDA et RFA.
Jeudi, c'est le nouveau chef de la diplomatie allemande, le libéral Guido Westerwelle, qui se rendra à Washington, dans le sillage de Mme Merkel. Il pourrait alors évoquer le souhait que les Américains retirent leurs dernières armes atomiques encore entreposées sur le sol allemand.