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Obama espère que le sommet de Copenhague sera "une avancée importante"

Le président des États-Unis se dit confiant pour que le sommet mondial sur le climat qui se tiendra à Copenhague en décembre débouche sur "une avancée importante", concédant toutefois que tous les problèmes n'y seraient pas résolus.

AFP - Le président américain Barack Obama a dit lundi espérer que la conférence internationale sur le changement climatique débouche sur un accord important, mais a admis que tous les problèmes n'y seraient pas résolus.

M. Obama a indiqué que la question du changement climatique avait dominé ses entretiens avec le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt, dont le pays assure la présidence tournante de l'Union européenne, protagoniste essentielle des discussions sur le réchauffement, comme les Etats-Unis.

"Nous sommes confiants: si tous les pays voient (dans la conférence de Copenhague) une chance unique, nous pouvons parvenir à un accord important, non pas un accord qui résolve tous les problèmes, mais qui constitue une avancée importante et crée les conditions de nouveaux progrès à l'avenir", a dit M. Obama lors d'une apparition devant la presse au côté de M. Reinfeldt dans le Bureau ovale de la Maison Blanche.

M. Reinfeldt a affirmé pour sa part la nécessité de la coopération entre l'Union européenne et les Etats-Unis pour atteindre l'objectif de limiter à deux degrés Celsius l'augmentation de la température moyenne mondiale depuis l'ère de l'industrialisation.

Les propos de M. Obama confirment que, malgré deux années de discussions, la conclusion d'un traité complet prenant la relève du protocole de Kyoto est désormais considérée hors de portée pour le sommet de l'ONU qui aura lieu en décembre dans la capitale danoise.

La lutte contre le réchauffement climatique donne lieu à de sérieuses divergences entre Américains et Européens.

Malgré les engagements pris par M. Obama et l'espoir d'une rupture avec les politiques de la présidence Bush, les Européens reprochent aux Américains de ne pas en faire assez. Ils s'inquiètent de voir chaque jour s'amenuiser les chances que le Congrès américain adopte une loi sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre avant l'année prochaine.

M. Obama recevait M. Reinfeldt à la veille d'un sommet Etats-Unis/UE qui doit le mettre à nouveau en présence du Premier ministre, mais aussi du président de la Commission européenne José Manuel Barroso et du diplomate en chef de l'UE Javier Solana.

Le président américain a évoqué certains des sujets qui devraient l'occuper mardi.

Le jour où l'imbroglio électoral afghan semblait en passe d'être résolu et alors que lui-même s'apprête à dire si, malgré des pertes de plus en plus lourdes, il envoie les dizaines de milliers de soldats supplémentaires réclamés par son commandant sur le terrain, M. Obama a souligné l'importance de la contribution européenne au rétablissement de l'ordre civil, à l'entraînement des forces de police afghanes, au développement et à l'amélioration de l'agriculture.

Avec de telles contributions, "nous pouvons observer de vrais progrès", a-t-il déclaré sans toucher à l'engagement européen dans les combats, question extrêmement sensible dans les opinions européennes.

Il a aussi parlé de coopération face à la crise économique.

Dans une période de stabilisation, "il est absolument crucial que nous continuions à coordonner étroitement nos politiques économiques pour veiller à ce que nous allions dans le sens d'une croissance plus robuste, plus créatrice d'emplois aux Etats-Unis et en Europe, et que nous continuions à nous garder de toute mesure protectionniste", a-t-il dit.

Ni lui ni M. Reinfeldt n'ont rien dit devant la presse de la baisse continue du dollar par rapport à l'euro. Elle sert les exportations des Etats-Unis mais pénalisent l'Union européenne et constitue un sujet de vive inquiétude pour ses dirigeants.

M. Obama avait aussi l'occasion de discuter mardi de la crise nucléaire iranienne avec les dirigeants européens et M. Solana, un des acteurs des tractations internationales.