
Les députés kurdes ayant boycotté la réunion, le Parlement irakien a une nouvelle fois reporté le vote de la loi électorale, rendant problématique la tenue des élections générales le 16 janvier.
AFP - Le Parlement irakien a reporté jeudi faute de quorum le vote de la loi électorale, rendant problématique la tenue des élections générales le 16 janvier, a-t-on indiqué de sources parlementaires.
"Commes les députés kurdes ont boycotté la réunion, il n'y pas eu de vote aujourd'hui car il n'y avait pas assez de députés. Il n'y en avait qu'une centaine alors que le quorum est de 138", a affirmé un député présent.
Le président du Parlement Iyad al Samarraï a indiqué à la presse que "les consultations allaient se poursuivre". "Une nouvelle réunion du Parlement aura lieu samedi", a-t-il ajouté, sans toutefois préciser si les députés voteraient la loi à cette occasion.
Le vote sur la loi électorale a été repoussé plusieurs fois en raison de la question épineuse de la ville multiethnique de Kirkouk au nord de Bagdad.
Selon le vice-président de la commission des lois Selim al-Joubouri, "les deputés arabes ont refusé une nouvelle proposition avancée par l'ONU de tenir les élections à Kirkouk sur la base des listes électorales de 2009".
La proposition de l'ONU suggère que le scrutin ait lieu à Kirkouk en même temps que dans le reste de l'Irak en tenant compte, exceptionnellement et pour ce scrutin uniquement, de la liste des inscrits en 2009 comme l'exigent les Kurdes.
Après le scrutin, cette liste serait révisée pour tenir compte de l'opposition des Arabes et des Turcomans.
Les Kurdes exigent d'être majoritaires dans les instances dirigeantes de la Kirkouk (quelque 900.000 habitants), qu'ils veulent annexer à leur région autonome. Les Arabes et les Turcomans accusent les Kurdes de s'y installer en masse pour modifier l'équilibre démographique.