À la une de la presse, lundi 26 avril, la situation épidémique catastrophique en Inde et l’inquiétude qu’elle provoque à l’échelle mondiale. L’assouplissement des restrictions sanitaires en Europe, notamment en Italie et en France. Et la redécouverte, en Indonésie, d’une plante aux nombreuses vertus…
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À la une de la presse, la situation épidémique catastrophique en Inde, qui comptait hier plus de 2 700 nouveaux décès en 24 heures.
Hôpitaux submergés, pénuries d'oxygène, crématoriums débordés : Le Temps évoque "une tragédie", "une effroyable flambée épidémique" face à laquelle l'Union européenne, mais aussi le Royaume-Uni et les États-Unis, ont décidé de proposer leur secours. "L'Inde, débordée, atteint son point de rupture", alerte The Financial Times, en prévenant que les bilans officiels restent largement "sous-évalués", notamment à New Delhi, la ville la plus touchée par l'épidémie, où près de 25 000 personnes supplémentaires sont contaminées chaque jour. The Times of India relaie l'appel au secours de la capitale indienne : "Le gouvernement et les autorités locales doivent de toute urgence fournir l'oxygène et les médicaments nécessaires aux familles livrées à elles-mêmes, à un moment où leur capacité de résilience est au plus bas", implore le journa. Il prévient que "si l'urgence, aujourd'hui, est de porter secours aux malades, tous ceux qui ont failli au peuple indien devront être identifiés et châtiés, demain".
La situation en Inde inquiète beaucoup le reste du monde. The Guardian cite les avertissements lancés par de nombreux experts, qui alertent sur la nécessité d'une réponse globale à la pandémie, la circulation incontrôlée du virus augmentant le risque d'apparition de nouvelles souches dangereuses, et de prolongation de l'épidémie. Le quotidien britannique déplore, au passage, "la pensée magique" du Premier ministre Narendra Modi, qui annonçait en mars dernier la "fin de partie" pour l'épidémie, alors que son pays se dirigeait, en réalité, vers une deuxième vague.
Dans l'état du Michigan, aux États-Unis, où l'épidémie connaît sa flambée la plus importante, de plus en plus de patients jeunes arrivent dans les hôpitaux, dans des proportions inédites depuis le début de l'épidémie, selon The New York Times. Le quotidien américain annonce un doublement du nombre de patients trentenaires et quadragénaires, depuis le pic de l'automne dernier, une proportion croissante de patients plus jeunes qu'auparavant, qui ne serait pas due, seulement, à la vaccination massive des plus de 65 ans, mais surtout à la propagation rapide, chez les plus jeunes, du variant britannique, qui est à la fois plus contagieux et plus dangereux.
En Italie, le gouvernement a décidé d'assouplir les restrictions dès aujourd'hui. Cette décision suscite néanmoins beaucoup de réserves du côté des scientifiques. Il Fatto Quotidiano cite un rapport mettant en garde contre un assouplissement trop rapide et le risque de faire repartir le nombre de décès à la hausse, voire de déclencher une quatrième vague.
En France, où l'épidémie reste à un niveau toujours très élevé, le retour en classe, ce matin, de plus de 6 millions d'élèves d'écoles primaires, provoque également des inquiétudes, que Le Parisien tente de désamorcer en évoquant des "risques calculés", et le "plan ambitieux" du ministre de l'Éducation nationale : 1 million de tests salivaires, 64 millions d'autotests et des centaines de médiateurs pour les superviser. Jean-Michel Blanquer, qu'on retrouve en plein numéro d'équilibriste à la une de Libération, récitant le mantra : "Jusqu'ici tout va bien". Le jugement de Libé, lui, est sans appel : la réouverture des écoles dès aujourd'hui, "c'est un peu comme jouer à la roulette russe avec un revolver dont le barillet est chargé avec toutes le balles".
Avant de vous dire à demain, je vous propose d'enrichir vous connaissances botaniques avec Courrier International, qui fait état du boom de la "porang", une plante d'Indonésie appelée aussi joliment "phallus amorphe", en raison de la forme de sa fleur, dont l'odeur nauséabonde lui vaut également le nom de "fleur de cadavre". Une appellation assez peu appétissante, qui n'empêche toutefois pas cette plante d'avoir tout un tas de vertus, paraît-il, de bons nutriments, des glucides, des graisses, des vitamines et des minéraux, ainsi qu'une teneur élevée en glucomannane, qui peut être utilisé pour la fabrication du papier, de la colle et des cosmétiques. Bref, le "phallus amorphe" aurait, en réalité, beaucoup de débouchés prometteurs. Des qualités que les Indonésiens avaient oubliées, mais qu'ils ont, finalement, et c'est heureux pour eux, redécouvertes…
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