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L'Assemblée nationale a soutenu massivement mardi le maintien en juin des élections régionales et départementales, avec un simple décalage d'une semaine, soit les 20 et 27 juin, comme annoncé par le Premier ministre français Jean Castex.
L'Assemblée nationale a soutenu massivement mardi 13 avril, par 443 voix contre 73 et 13 abstentions, le maintien en juin des élections départementales et régionales, avec un simple décalage d'une semaine, comme annoncé par Jean Castex plus tôt dans la journée.
"Un décret en Conseil des ministres interviendra dès la semaine prochaine pour fixer les élections aux 20 et 27 juin au lieu des 13 et 20 juin", a déclaré Jean Castex lors de cette consultation à l'Assemblée voulue par le gouvernement en raison de la crise sanitaire, sur la base de l'article 50-1 de la Constitution.
"Certes, ce n'est qu'une semaine, mais une semaine de campagne supplémentaire, une semaine de vaccination en plus, soit au moins 2 millions de personnes vaccinées : une semaine de préparation en plus, cela compte", a-t-il ajouté.
Le Premier ministre a encore proposé diverses mesures pour la bonne tenue du scrutin : faciliter la vaccination des assesseurs ou généraliser l'ouverture des bureaux jusqu'à 20 heures.
Outre les députés LREM, les élus LR et socialistes notamment ont voté pour, mais nombre de MoDem alliés de la majorité (47 sur 58 élus), qui souhaitaient un report, ont voté contre.
Une consultation controversée
En demandant directement aux maires de répondre par "oui" ou "non" à la question de savoir si les conditions préconisées par le Comité scientifique leur semblaient réunies pour tenir les élections, le gouvernement avait semé le trouble.
Sur les deux tiers (69 %) des maires directement consultés, une majorité (56 %) s'était prononcée pour le maintien des scrutins.
L'exécutif s'était attiré les foudres des associations d'élus et de l'opposition, qui l'ont soupçonné de vouloir reporter des élections a priori défavorables pour la majorité.
Vives critiques à l'Assemblée
Le vote a vu quelques dissidences dans la plupart des groupes politiques. Les députés Agir, autres alliés, se sont également partagés, certains étant pour un report en 2022. Et cinq LREM ont voté contre, cinq se sont abstenus.
Le chef de file des députés MoDem Patrick Mignola a mis en garde à la tribune contre "une campagne zéro Covid" qui "sera une campagne zéro électeur". "Une forte abstention favorisera les sortants", a-t-il aussi estimé.
Le président de LR, Christian Jacob, a été le plus acide, voyant dans ce décalage d'une semaine une opération pour "sauver le soldat Ferrand", le président de l'Assemblée qui avait fait cette suggestion. "Nous vous demandons de respecter la loi" simplement, qui fixe ces scrutins en juin, a-t-il plaidé.
"La démocratie est un bien essentiel, partout dans le monde on a voté cette année", a abondé le numéro un du PS Olivier Faure, demandant au gouvernement de "concilier les deux exigences, en même temps démocratique et sanitaire".
"La question est pour nous de savoir si vous allez créer les conditions quoi qu'il vous en coûte électoralement pour que la démocratie vive", a aussi lancé Sébastien Jumel (PCF), se prononçant pour le maintien, comme les groupes UDI et Libertés et territoires, ainsi que les élus RN.
Les députés LFI se sont distingués en boycottant cette consultation de l'Assemblée, qui s'apparentait selon eux à "un vote de confiance".
Leur orateur Adrien Quatennens a néanmoins réclamé au gouvernement de "planifier" des débats télévisés avec les candidats, des rassemblements en plein air et une "campagne publique d'appel au vote".
Mercredi, ce sera au tour du Sénat de se prononcer sur ce dossier.
Avec AFP