L'ancien ministre américain de la Justice, Ramsey Clark, est mort vendredi à l'âge de 93 ans. Fervent détracteur des interventions militaires américaines à l'étranger, son militantisme l'a conduit à soutenir certaines causes controversées et à défendre, en tant qu'avocat, plusieurs personnalités comme l'ancien dictateur irakien, Saddam Hussein.
L'ex-ministre américain de la Justice, Ramsey Clark, qui appuya le mouvement des droits civiques aux États-Unis et fit plus tard partie de l'équipe internationale d'avocats ayant défendu Saddam Hussein, est mort à l'âge de 93 ans.
La fondation et la bibliothèque qui portent le nom du président sous lequel il a servi, Lyndon B. Johnson, ont déploré, samedi 10 avril, dans un tweet "la perte de Ramsey Clark, haut fonctionnaire dévoué et ancien ministre de la Justice" de 1967 à 1969.
Ramsey Clark est décédé la veille chez lui à Manhattan, selon le New York Times.
The LBJ Library & @LBJFoundation mourn the loss of Ramsey Clark a committed public servant & the former attorney general under President Johnson, who oversaw the drafting of the Civil Rights Act of 1968, which celebrates its 53rd anniversary tomorrow.
???? Yoichi Okamoto pic.twitter.com/R5FA9K8gAk
Fervent détracteur des interventions militaires américaines à l'étranger
Le président cubain Miguel Diaz-Canel a salué la mémoire d'un "homme honnête et d'un grand soutien, qui s'est tenu à nos côtés lors de batailles cruciales et a dénoncé les grandes injustices commises par son pays à travers le monde".
Lorsqu'il était ministre de la Justice, Ramsey Clark avait notamment supervisé l'élaboration du "Fair Housing Act", une série de lois contre la discrimination dans le logement et l'emploi et s'était opposé à la peine capitale.
Puis il devint un fervent détracteur des interventions militaires américaines à l'étranger, du Vietnam à l'Irak. Son militantisme l'a conduit à soutenir certaines causes controversées, rejoignant ainsi les comités de défense de plusieurs personnalités comme l'ancien dictateur irakien, Saddam Hussein, et le prédicateur islamiste égyptien, Omar Abdel Rahman.
Il fut aussi l'un des conseillers juridiques de Slobodan Milosevic avant le procès de l'ex-président serbe devant le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY).
Avec AFP